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Par *Sylvie Ptitsa* le 5 Juillet 2012 à 18:30
Cliquez sur les liens en rose :
ils vous ouvriront quelques fenêtres sur le royaume de la Fée Sucrée...
Chez la Fée Sucrée? Foi de merise !
Bonnes gens, que voulez-vous,
C’est comme partout : c’est la crise.
« Crise de foi assurée, oui ! », prétendront les sceptiques
A qui la fée, futée, oppose cette réplique :
« Si avecques douceur vous consommez les miennes
Ni foie, ni laid surpoids ne vous feront problème ! »
Chez la Fée Sucrée, par la confite cerise !
Tout baigne dans l’eau de rose d’une justesse exquise
Et si son pas de porte luit comme nougatine
C’est qu’elle allèche, nombreux, les lécheurs de vitrine.
Dans son antre de fée, sirops, sucres, gâteaux
Tapissent les cloisons de bas jusques en haut
Et pour puiser bonbon dans son beau bric-à-brac
La fée propose même de girlyssimes sacs.
Chez la Fée sucrée, ô très sainte Meringue !
Dès ma première visite, j’ai cru devenir dingue :
A peine franchi le seuil de son rose palais
Que le mien, c'est gênant!, s’est mis à saliver ...
« Entrez, ma toute belle, n’ayez pas honte, ma brave !,
Me dit la gente hôtesse. J ’ai coutume qu’on bave
Copieusement chez moi ; c’est normal, c’est perfect !
J’appelle cette réaction : « le gourmandise effect » ;
C’est bio, c’est naturel, c’est beau, c’est même sélect,
Mais… poussez-vous un peu : vous êtes sur mes sucettes. »
Titubante, j’atteignis, ivre comme truffe au marc, le comptoir
Où me terrassa, pour finir, l’Illumination Suprême du Boudoir :
Dans un nuage d’extase et de sucre fondu
La grâce du Nirvâna Sucré me fondit dessus;
Portée par les alleluias d'un choeur de macarons séraphiques
Une voix féérique m’annonçait... un total… absolument modique !
Ai-je rêvé ces instants, les ai-je vraiment vécus ?
Ah !... Vous m’embarrassez. Comment vous en dire plus ?
Je ne vois qu’un moyen décisif de trancher :
Retrouver au plus vite l’auteur de ces bienfaits ;
Courir à perdre haleine, suant comme un loukhoum,
Au 21 rue Saint Ulric (Luxembourg), chez la Fée
Et dans le fracas de mon coeur qui fait boum
Lui jeter dès l’entrée avant de succomber :
« Et de tes berlingots, dis ?... Tu en as refait ?! »
Cliquez sur la porte du palais de la Fée sucrée
pour la faire apparaître !
(c) Collage : Sylvie PTITSA - D'autres variantes du même collage ici
Que tous les gourmands qui n'habitent pas, comme moi, à 20 minutes de l'Ile de la Tentation Féérique sèchent leur larmes : la Fée Sucrée m'a confié qu'une boutique de vente en ligne serait bientôt à leur disposition... En attendant, pour ceux qui ont Facebook, il y a sa page !
1 commentaire -
Par *Sylvie Ptitsa* le 9 Juin 2012 à 15:19
C'est une simple boîte en carton. Peinte en bleu ciel. Avec des coquelicots qui poussent dessus. Et tout autour.
C'est une "boîte à billets doux".
Elle m'a été offerte mardi dernier par les petits coquelicophiles de Moselle et par leur maîtresse, coquelicofan de mon livre depuis 3 ans (grâce à elle, je crois que mon coquelicot ne se fanera plus jamais .)
Dans cette boîte, 30 petits papiers pliés attendent que j'entrouvre leurs ailes pour lire ce que les enfants m'y ont écrit.
J'en déguste un chaque jour. Un seul, pas plus : son contenu me réjouit pour la journée.
Et puis comme ça, j'en ai juste assez jusqu'à notre prochaine rencontre, fin juin, pour la kermesse de fin d'année dans leur école.
Par discrétion, je ne vous dirai pas ce qu'il y a dans ces précieux papiers. Mais maintenant que j'ai les autorisations parentales nécessaires, je peux vous découvrir le visage de leurs auteurs. Vous voulez les voir ? Ils sont LA. .
(c) Photos : Ptitsa* - Dessin de Chloé
5 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 5 Juin 2012 à 00:12
Aujourd'hui, je me rends pour la 3e année consécutive en Moselle française dans l'école des petits "coquelicophiles", sans doute l'endroit du monde où je compte le plus grand nombre de fans au centimètre carré, vu tout ce que nous y avons déjà proposé comme activités autour de mon livre aux enfants ! (voir : ici)
Je ne peux pas vous montrer leurs frimousses car deux parents n'ont pas donné leur autorisation; il faudra que je fasse d'autres photos que celle de la classe au complet que m'a envoyée la maîtresse. En attendant, si le coeur vous en dit, vous pouvez revoir quelques coquelicofarfadets des années précédentes en feuilletant l'album ci-dessous d'un clic (sur la photo)...
... et pour ceux qui les préfèrent démasqués, également dans les 3 albums en ligne de mon site intitulés "Animations". A demain !
3 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 20 Mai 2012 à 00:00
J’ai perdu le chemin qui menait jusqu’à toi
Les ronces rongent tes empreintes et l’accord de nos pas
Tu as filé au loin pour tant d’échappées belles
J'écoute craquer les mailles de ma chair de dentelle
Je l’ai aimée pourtant, cette liberté si vaste
Qui nous équilibrait, maintenant elle me dévaste
Nous avions nos solos, mais aussi nos carrefours
Aujourd’hui disparus sous le silence des jours
Toi tu vas et tu viens, pour toi ça va de soi
Moi mon cœur se déchire comme un papier de soie
C'est plus un lien humain, juste un éclat d’éclairs
Qui me caterpillardent à feu de courants d’air
J’ai pensé et j’ai cru supporter cette cadence
J’ai espéré, voulu, excusé, pris patience,
La jungle des épines s'épaissit dans ma gorge
Une houle de sanglots au fond de moi s’engorge
C’est pas toi, c’est pas moi, c’est la faute à personne
Faut juste ouvrir les mains quand l’heure du départ sonne
Tu as fait ton possible, et moi même au-delà
Et ça n’a pas suffi, c’est tout et c’est comme ça
Toi va vis et deviens, vis ta vie, va vers toi
Tes absences sont trop lourdes pour ce papier de soie
Que depuis trop longtemps je colle et rafistole
J’ai besoin de partages, et toi de tes envols
Aujourd’hui je voudrais éteindre ma mémoire
Ne pas plomber ce jour de l’ombre d’une croix noire
J’aimerais te sourire et garder les yeux secs
Mais pardon, je l’avoue, je suis en mode échec
J’ai perdu le comment du rester près de toi
J'ai mal à toi
J’ai mal à toi
J’ai mal à toi
Ce n'est rien c'est pas grave un nuage ça passera
Si je serre bien les poings mon corps n’explose même pas
Je fore un atoll bleu dans ma cage thoracique
J’incise des bulles d’O2 dans l’acide sulfurique
Dans une seule vie on meurt et renaît tant de fois
Sur le triste désastre il me reste cette foi
Que même si tout s’arrête de ce côté-ci
Nous restons solidaires dans le même infini
Dans un autre espace-temps tout est toujours pareil
Nos comètes à nageoires fusent sous le même soleil
Nous créons à quatre mains des bouquets d’univers
Sur lesquels les génies des terres et des mers
Veillent
Là
Chaque couleur me parle de ce qui ne meurt pas
Les prés de pissembulles ont le sourire du chat
Et ton nom
Aujourd'hui fracture en moi
Ton nom ne me donne plus que gratitude et joie
Nous sommes pour toujours
Jamais deux sans toi.
17.05.2012
2 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 26 Avril 2012 à 09:36
"Le coquelicot qui se sentait tout seul"
enregistré par de jeunes lecteurs de 8 à 9 ans...
Pour les entendre,
cliquez sur le livre !
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Par *Sylvie Ptitsa* le 16 Mars 2012 à 00:00
" D'est en ouest"
au Salon du livre à Paris
"Le coquelicot qui se sentait tout seul"
au Salon du livre et des cultures
à Luxembourg
3 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 20 Janvier 2012 à 00:00
A Pépé L. ...
Elle était née sans bras.
Sans bras elle était née…
Ainsi la vie l’avait-elle voulu.
On ne discute pas avec la vie, pas vrai ?
Elle était née sans bras et elle s’en désolait.
Les autres se moquaient d’elle :
« Des bras ! Mais pour quoi faire ? On ne voit vraiment pas à quoi ils pourraient bien servir… »
Elle, elle le savait, pourtant. Si elle avait eu des bras, elle aurait été tellement plus rayonnante. Elle aurait pu donner tellement plus d’amour, de douceur, de lumière. Elle aurait pu atteindre des régions tellement plus noires et reculées. Il y avait tant de peines et de douleurs à porter et à illuminer, en bas… elle le savait.
Les autres n’étaient pas d’accord.
« Nous vivons dans le ciel. C’est là qu’est notre place. Si notre rôle était d’aider les créatures de la terre, alors, oui, nous aurions des bras. Mais nous n’en avons pas. C’est bien la preuve que nous devons rester à notre place, et nous contenter de briller ici, de loin, du haut du ciel. »
De fait, les étoiles ont des bras. Mais des bras si petits… si fins… si transparents… si loin de la terre et de ceux qui l’habitent… que de là-bas, on ne les voit presque pas. Pour elle, ses bras d’étoile n’étaient que des moignons. Des bourgeons jamais épanouis. Des ailes rognées qui suffisaient à la porter dans le ciel, à l’accrocher dans l’infini, mais trop faibles pour lui permettre de se déplacer, de choisir où et à qui porter sa lumière…
Si l’étoile tenait tant à rejoindre la terre, c’est aussi qu’elle y avait un ami. Un arbre. Un plaqueminier.
L’amitié d’arbre à astre n’est pas chose facile. Ils ne pouvaient se retrouver que la nuit. Ils avaient besoin du vent et des oiseaux pour se porter leurs paroles. Entre l’aller et le retour, il pouvait s’écouler plusieurs années-lumière. Sur le voyage des messagers planait la menace de mille dangers imprévisibles... Des mots se perdaient en chemin… D’autres disparaissaient mystérieusement, percutés par un astéroïde… attirés par la force gravitationnelle d’une planète trop lourde… effilochés aux piquants d’une galaxie. Les murmures de l’arbre à l’astre, les lueurs de l’étoile aux branches du plaqueminier, arrivaient souvent incomplets, déformés, incompréhensibles… ou, pire, ils n’arrivaient jamais. Mais eux étaient habitués à cette conversation trouée d’intervalles et d’attentes, aux mailles si fines qu’elles semblaient toujours prêtes à se déchirer. Les silences aéraient leur dialogue comme une partition. Leur amitié coulait rivière : tantôt visible, tantôt cachée.
Une époque de plomb tomba sur le monde. Un temps immobile où même le vent fut à bout de souffle. Un temps de sécheresse glacée qui chassa les oiseaux. Ceux qui voulurent rester gelèrent les uns après les autres. Leurs petits corps raidis percutaient le sol avec un bruit mat.
Peu à peu, lentement, l’arbre dépérissait. Il ne pouvait quitter l’endroit où étaient plantées ses racines. Il ne pouvait pas plus quitter la terre que l’étoile ne pouvait quitter le ciel…
Faute de vent, faute d’oiseaux, faute de nuages pour porter les messages et protéger les oiseaux, l’arbre et l’étoile devinrent invisibles l’un pour l’autre. Une poussière de temps, un sable de silence amoncelèrent entre eux des dunes hautes comme des murs.
L’arbre perdit ses fruits. Puis ses feuilles. Un tapis feu et vert s’étendit sous ses branches, qui pourrit, se décomposa, disparut finalement, absorbé par l’humus. Dans les secrets de son écorce, une dernière sève, très faiblement, palpitait encore.
L’étoile ne voyait plus son ami l’arbre, mais elle sentait qu’il épuisait ses forces. Si elle n’avait que des moignons de bras, les étoiles ont un cœur, et le sien lui disait que l’arbre avait besoin de sa présence. Il se tordait de ne pas savoir comment la lui apporter.
Epinglée à la nuit comme un papillon à la planche d’un collectionneur, l’étoile vit, la première, luire au loin les yeux vides du fourgon lancé à toute allure sur le chemin de la forêt.
L’arbre, perçut, le premier, le cliquetis des haches et des scies bringuebalant à l’arrière.
La nuit allait finir.
Le jour se levait, près de les séparer sans qu’ils aient pu se dire au revoir.
Au moment où la dernière goutte de sève du plaqueminier s’éteignit, l’arbre se sentit soulevé de terre par la force d’une tendresse inouïe.
Stupéfaites, les étoiles virent passer devant leurs yeux incrédules le premier arbre volant de leur histoire d’étoiles. Silence abasourdi… De mémoire d’étoile, jamais on n’avait assisté à pareil prodige.
Mais le véritable prodige était ailleurs. L’arbre ne volait pas. Il était maintenu dans l’air par une infinité de bras qui, supportant délicatement ses racines, son tronc, ses branches, et jusqu’à la pointe de ses derniers rejets secs et nus, lui faisaient traverser l’espace en le berçant dans leur filet de lumière.
Tous ces bras émanaient de la petite étoile, - celle qui, si longtemps, s’était désespérée de ne pas en avoir.
« Mes enfants, dit la lune. La nuit va s’achever, et tout ceci disparaître avec nous. Ce qui a disparu n’en continue pas moins à exister quelque part, même s’il passe dans l’invisible. A compter d’aujourd’hui, il poussera parmi nous un arbre de la terre, veillé par une étoile qui étendra sur lui les rayons de ses bras comme un soleil caché. Regardez bien autour de vous. Peut-être y en a-t-il d’autres, peut-être forment-ils même une immense forêt…
Les étoiles naissent sans bras, mais il peut arriver qu’il leur en pousse.
Les arbres vivent, et naissent, et meurent en terre, mais la même force qui fait pousser des bras aux étoiles peut les arracher de la terre et les replanter ailleurs, même en plein ciel.
Le monde est bien plus vaste et bien plus étonnant que le minuscule coin de l’espace où vous êtes rassemblées et que vous croyez connaître, mes enfants.
L’univers est bien plus inventif et plus aimant qu’un collectionneur qui épinglerait les étoiles sur une planche et les feuilles d’arbre sur une autre. Des liens invisibles et secrets unissent toutes choses. Des formes de vie inimaginables se côtoient, se rejoignent et, plus inimaginablement encore, s’allient. Le jour nous retire du regard des hommes. Nous sommes cependant toujours là, derrière le rideau. Nous n’avons pas changé de place. Nous sommes seulement masquées… jusqu’à la prochaine nuit. Ce soir, nous reviendrons. Alors, de nouveau, nous ouvrirons pour ceux qui voudront les franchir les portes d’émerveille».
08.01.2012
Texte encore inédit placé sous copyright
6 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 26 Octobre 2011 à 03:25
L' ACTu de la LuTiNièRe
Les nouveaux e-books
Deux de mes zoisillons de l'été, "D'est en ouest" et l'édition bilingue du "Coquelicot qui se sentait tout seul", sont à présent disponibles sous forme de livres électroniques ("e-books") dans la boutique d'Apple, iTunes, et dans le Kindle Shop d'Amazon.de.
"D'est en ouest" - Récit inspiré d'une histoire vraie et illustré à quatre mains avec Clovis PERRIN. Disponible dans 3 éditions au choix :
Edition texte / dessins noir et blanc (9 euros)
Edition illustrée (peintures noir et blanc et couleur) (17 euros)
Edition illustrée augmentée de photos et textes sur la création de l'oeuvre (18,05 euros LE LIVRE ou 14,99 euros L'E-BOOK)
"Le coquelicot qui se sentait tout seul" - Nouvelle édition abrégée et bilingue (français-allemand) avec 20 pages de coloriages et jeux en fin de livre.
Commander (9,50 euros LE LIVRE ou 8,49 L'E-BOOK)
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, la librairie Decitre a également mis "D'est en ouest" en avant dans sa sélection de rentrée de la rubrique "Arts"...
4 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 23 Octobre 2011 à 07:25
Qui veUT jOueR ???
Jusqu'au 5 novembre 2011, participez au petit jeu
du 100e article de "La Lutinière" en cliquant sur ce lutin masqué !...
votre commentaire -
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Par *Sylvie Ptitsa* le 23 Septembre 2011 à 10:31
D'abord, le policier, c'est pas mon truc. J'en lis très peu et je n'en avais jamais écrit. Le thème proposé, "strip-tease", n'était pas non plus de ceux vers lesquels je serais allée de mon plein gré. La mauvaise fortune s'en était mêlée. Un décès dans la famille avait chamboulé notre emploi du temps, me privant des jours que j'avais prévu de garder libres pour réviser et peaufiner mon texte avant envoi. Pour finir, j'avais tout juste réussi à envoyer ma nouvelle in extremis et je n'étais même pas sûre que le jury l'ait reçue dans les temps...
Bref, quand j'ai reçu l'enveloppe avec les résultats du concours, j'étais à peu près sûre que je ne serais pas parmi les gagnants, - à un moment où j'en aurais pourtant cruellement eu besoin, car je jouais de malchance sur plusieurs fronts en même temps...
Et en effet, "J'aurai ta peau" ne figurait pas parmi les textes primés.
J'ai jeté la feuille et oublié le concours.
Mais par un de ces revers surprenants dont la vie a le secret, elle m'a rattrapée par la manche pour m'annoncer, quelques semaines plus tard, dans un autre courrier, que ma nouvelle était sélectionnée pour publication dans le recueil des meilleurs textes reçus par le jury à ce concours.
Je n'y croyais toujours qu'à demi, et puis j'avais d'autres choses en tête...
Le livre m'est arrivé au courrier d'hier. Dix-neuf nouvelles retenues, (dont sept primées), et la mienne en fait bien partie. Ben... ça fait quelque chose.
J'ai déjà lu la moitié du recueil. Si le zoisillon ne m'avait pas réclamé son goûter, je pense que je l'aurais déjà fini.
Merci à Grand Sec Chauve, Mi Bémol et Mister Ol' d'avoir bien voulu me faire part de leurs impressions (et encouragements) sur ce texte, que je trouvais inabouti, avant envoi...
9 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 26 Août 2011 à 05:00
"Qui se ressemble, s'assemble..."
Peut-être, mais... pas toujours !
Lorsque j'ai rencontré (d'abord virtuellement) Philippe, il écrivait des textes souvent noirs (voire très noirs!) où des personnages tourmentés se tordaient et s'entredéchiraient dans des destins tragiques. De mon côté, j'écrivais des contes merveilleux dont les héros finissaient (presque) toujours par triompher du mal et comptaient souvent l'humour parmi leurs armes fétiches.
Philippe et moi nous sommes pourtant assemblés (chastement, s'entend !!) pour mettre au monde une oeuvre assez spéciale, née d'un projet un peu fou...
Il y a quelque temps, j'avais adressé à l'ensemble de ma liste de contacts virtuels un début de texte de ma main, en invitant ceux qui le souhaitaient à le poursuivre à leur guise, soit seuls, soit avec moi. Philippe a fait partie des intrépides qui ont relevé ce défi, et il est aujourd'hui le premier à avoir achevé ce "feuilleton" que nous avons écrit en commun, chacun reprenant le récit là où l'autre l'avait interrompu.
J'ai trouvé exaltante cette expérience de devoir entrer dans l'univers et dans le style d'un autre pour composer un ensemble homogène (enfin, je l'espère!). Travailler à quatre mains demande davantage de communication et de négociations, mais c'est aussi une occasion unique de s'ouvrir à l'inconnu, de se laisser entraîner sur des chemins auxquels on n'aurait pas pensé, ou que l'on aurait pas osé suivre seul(e)...
Comment mon co-auteur a-t-il vécu la même expérience ? Ses impressions sont ici.
Alors, qu'a donné le croisement improbable du monde au vitriol de Phil the Dark avec le pays des Bisounours ptitsazoïdiens ?
Il a donné "Où tu voudras", un texte ébouriffant que nous vous proposons de découvrir... si vous voulez !
(Cliquez sur "lire des extraits" sous le résumé)
Lire un passage du milieu du livre
(Cliquez au centre de l'image pour l'afficher en plein écran, puis sur "echap" pour fermer)
Commander (le livre ou le pdf)
(Cliquez sur "ajouter au panier")
L'envoi du pdf se fait dans votre boîte e-mail
et sans frais postaux.
N.B. : Philippe est également l'auteur d'un autre livre, paru aux éditions Elzévir : "Textes et nouvelles de moi". Cliquez sur la couverture ci-dessous pour en savoir plus sur cette première oeuvre. Comme Quichottine, je vous la recommande chaudement...
6 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 15 Août 2011 à 00:00
Elle dit :
"Tiens, t'as retrouvé ton petit banc"?
Moi, je réponds rien.
Des fois les mots c'est pas la peine.
C'est là, c'est mon banc, c'est ma place à moi. Un coin, tout petit, entre ses chaussons, le fauteuil en osier, le gros buffet avec des dessins dans son bois.
C'est mon monde. Il est chaud. Il me rassure, me suffit. J'ai tout juste la place pour bouger quand je sens des fourmis dans mes jambes mais je trône là, dans ce royaume. Qu'on ne me bouge pas de là, jamais. Ici c'est le pays sans parents et sans temps. Les mots des autres restent dehors. Ils se perdent dans l'air, ils rebondissent comme des ballons contre des fenêtres invisibles qui les renvoient très loin avec un bruit élastique et qui ne cassent même pas.
Elle a raison, moi plus tard je veux être comme elle. C'est bien de pouvoir choisir les mots qu'on veut entendre en laissant tous les autres à la porte, comme des personnes malpolies et gênantes qu'on n'aurait pas envie d'inviter chez soi.
Maintenant je sais, je vais leur dire ça quand ils reviendront m’embêter avec leur bête question :
" Tu veux être quoi quand tu seras grande ?
- Sourde."
Ah leur tête...!
"La Belle entente", Ed. Publibook, 2009
Certains d'entre vous connaissent ou auront reconnu ce texte.
Il s'agit d'un extrait d'une de mes toutes premières oeuvres, où je parle de mon arrière-grand-mère. Ceux qui ont lu ce petit livre savent que c'est un peu grâce à elle (et à vous !) que j'ai trouvé, un jour, le courage de croire assez à ce que j'écrivais (le plus souvent dans le plus grand secret) pour oser le montrer à d'autres.
C'est aujourd'hui la fête de ma Mémé et j'avais envie de lui faire ce petit clin d'oeil...
"La Belle entente" est toujours éditée chez Publibook, suivi d'un autre texte court, fictif celui-là, sur la maladie d'un enfant.
Des lecteurs ont gentiment pris le temps de laisser leur avis sur ces deux histoires ICI .
9 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 21 Juin 2011 à 00:00
Deux ans que nous l'attendions, Didier EUDES et moi... une longue gestation !
C'est avec un bonheur deux fois plus grand que nous vous présentons notre "enfant de papier" : la réédition, illustrée par Didier, de mon texte "Alis au Pays des Merveilles".
13 euros
Enfants à partir de 9-10 ans, ados et adultes.
Si vous désirez une dédicace, merci de me le faire savoir en commentaire ci-dessous ou par mail (selvlalutine@hotmail.com), afin que je sache combien de livres je dois commander pour envoi. Mes livres étant fabriqués à la demande pour éviter le gaspillage, j'en ai très peu en stock chez moi...
En savoir plus sur le livre ?
Cliquez sur le petit arbre !
5 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 22 Octobre 2010 à 00:00
Sur un thème proposé par "La petite fabrique d'écriture" : "le boulet" !
Cliquez ici pour lire les propositions d'autres plumes.
Tant d’années que tu pèses sur ma vie.
Que tu m’enfonces la tête dans ta boue noire chaque fois que je veux toucher mes étoiles.
Que tu abats sur moi ta grêle de coups chaque fois que j’ai l’audace de vouloir poser mes propres choix, réaliser mes propres rêves.
Différents des tiens.
Ca…
C’est bien ce qui t’est le plus insupportable.
Que je puisse prétendre exister
HORS DE TOI.
Et substituer « être » à « obéir ».
Tant pis.
J’assume ma différence.
Je ne suis pas toi, et je ne suis pas à toi,
Je ne suis pas ton jouet, ta chose, ton exutoire :
Je ne le serai plus jamais.
Je suis fatiguée de te tirer, de m’exténuer, de patauger, de m’enliser,
de te porter partout comme un poids mort,
mort de tous les espoirs que j’ai laissés crever pour mordre ta poussière,
incapable de t’abandonner à ta souffrance,
incapable de m’en extirper,
quémandant sous la table les rognures de ton amour malade
tout en sachant pertinemment qu’il me ferait vomir.
Pour que tu sois bourreau, il te fallait une victime :
ce fut moi.
Trouve-t-en une autre, à présent.
Ou, mieux, guéris-toi,
assume ton propre mal, fais-lui face,
mais ne t’attends plus à ce que j’écope pour toi.
Je décide, aujourd’hui, de vivre MA vie.
Sans ta permission, sans ta bénédiction,
sans ton amour, toujours refusé,
toujours lacunaire, toujours déficient,
toujours insatisfait,
toujours conditionnel.
Comme je me sens légère, libérée de toi.
Etrangement, je ne me sens pas triste.
Ni coupable, ni honteuse, ni fâchée, ni amère.
Au contraire.
Je suis pleine de gratitude.
Merci, mon boulet.
Merci de m’avoir appris combien j’étais forte,
et solide, et vaillante,
et fidèle, et loyale, et patiente,
et généreuse, et courageuse, et endurante,
merci de m’avoir appris à quel point je suis
tout ce que tu prétendais que je n’étais pas.
Je n’ai plus besoin de toi, maintenant.
Je n’ai plus rien à prouver :
ni à toi,
ni à moi.
Ces richesses que tu m’as révélées,
je vais les mettre à mon propre service,
au lieu de les dilapider au tien.
Je te quitte, sans violence,
dans un processus naturel,
solide de sa propre évidence.
Lumineusement.
Je pars de toi comme un fruit tombe de l’arbre.
Je pars de toi comme un oiseau prend son premier envol.
Comme il fait clair ...
Merci à Mjb-H de s'être une fois encore mis en chasse pour me prendre LA photo...
34 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 8 Août 2010 à 00:00
Cliquez pour la revoir
en grand
Mais oui, vous le connaissez !
Il vous avait déjà adressé son clin d'oeil espiègle au mois de mai, - vous savez, cette période où je n'étais presque jamais au jardin et ne semais que des citations et des diaporamas... Pourquoi ?
A quoi étais-je donc si affairée ?...
Vous étiez plusieurs à me la demander... Hé bien, voilà...!
Une, ou plutôt deux version(s) illustrée(s) du "Coquelicot qui se sentait tout seul" sont nées au cours de ce printemps, et pour bonne partie, grâce à vous !
Grâce à Titi et Antoine, ces "Princes Coquelicots", ces "Enfants d'Ailleurs" dont les parents m'avaient exprimé leur regret de ne pas pouvoir partager leur lecture avec eux, faute d'images pour leur permettre d'entrer dans l'histoire...
Grâce à eMmA la Collagiste, dont le blog m'a redonné l'envie de rempiler dans le collage, que je pratiquais beaucoup adolescente, mais branche de ma créativité que j'avais laissée complètement s'endormir depuis.
Grâce à 24 enfants et à leur maîtresse qui ont accepté de devenir, de façon totalement spontanée, mes "co-illustrateurs" et de donner vie et forme à mes idées de "collagiste replongeante"... avec une bonne volonté et une patience ADMIRABLES ! (surtout quand on connaît mon mauvais caractère !!)
Ainsi, les illustrations du livre sont en fait des collages réalisés par les enfants à partir de dessins de moi, découpés en pièces puis réassemblés comme des puzzles.
(Pour en savoir plus sur ce travail à 28 mains, lisez la préface : ici !)
Ce petit livre était déjà particulièrement cher à mon coeur, par ses origines, par son message, par son humour... Il l'est encore davantage maintenant que ses illustrations sont porteuses de tant de souvenirs, de tant de belles rencontres.
Merci aussi à tous ceux et celles d'entre vous qui avaient acheté et présenté sur leurs blogs la version texte et première du livre ; ceux qui m'ont encouragée, par leurs commentaires, par leurs avis de lecteurs sur cette oeuvre, à la (faire) pousser plus loin.
***
En plus de la version texte, toujours disponible, la version illustrée est proposée dans deux éditions différentes :
- une édition à 13 euros chez TBE, avec le texte et les images.
- une édition à 10 euros chez BoD, avec le texte, les images et, en fin de livre, 24 pages de coloriages et puzzles tirés de ses illustrations.
Si vous achetez le livre pour vous, je vous conseille la version à 13 euros, de mon point du vue plus réussie esthétiquement : la qualité d'impression est meilleure et le détail des collages mieux rendu.
Si c'est pour l'offrir à un enfant, je vous conseille plutôt la version à 10 euros : en plus grand format, avec une police d'écriture plus large et des jeux en fin de livre, elle apostrophe aussi directement son lecteur et l'autorise à découper les pages du livre prévues à cet effet (pas toutes !!), ce qui n'est tout de même pas courant... !
J'attends encore l'ISBN des deux livres, mais ils sont commandables en l'état sur le site des deux éditeurs (cliquez sur leur couverture pour ce faire).
Si vous souhaitez les commander sans passer par Internet, écrivez-moi : selvlalutine@live.fr
L'ancienne version Les 2 nouvelles versions 12 X 18 cm
Texte seul
14,8 X 21 cm
Texte et illustrations
17 X 22 cm
Texte, illustrations,
puzzles et coloriages
9 euros 13 euros
10 euros
Si vous ne voulez pas le livre, vous pouvez toujours télécharger les marque-page suivants en cliquant sur l'image ci-dessous et en imprimant le document qui s'ouvre, de préférence sur une feuille cartonnée.
Découpez le long des bandes verticales et vous aurez 4 marque-page tout neufs et malicieux à glisser entre les pages de vos lectures de vacances... et même d'après !
BON DIMANCHE !
10 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 25 Juillet 2010 à 00:05
(c) Clovis Perrin
« J’ai tellement faim de cette nouvelle vie qui m’attend, murmurait la fleur à l’oiseau.
- Mange donc, amie ! Qu’est-ce qui t’en empêche ?, s’étonnait le petit volatile.
- Je viens à peine de me faner et de tomber en terre. Ceux qui m’aimaient me pleurent encore…. Oserai-je, si tôt, les abandonner ?
- Mais, ma jolie, intervint d’une voix douce un nuage amoureux de la fleur, qui veillait sur elle jour et nuit... Là où tu seras, crois-tu que tu ne pourras pas, toujours, les entourer d’attention et d’amour ?
- C’est, nuage, que je ne connais presque rien de ce ciel qui me boit en rosée et aspire vers lui mes plus purs parfums, à présent.
Le ciel a-t-il un langage pour parler à la terre ?
- Il a la pluie, les astres, le vent ?..., suggéra l’oiseau.
- N’as-tu pas vécu, toute cette vie déjà, entre ciel et terre ?, rit très doucement le nuage. Tes racines puisaient dans le sol, ta corolle dansait dans le vent. Tu puiseras dans le ciel de quoi danser dans le vent, et le vent portera ta danse à la terre, séchant les larmes de ceux qui t’aiment…
- La pluie montée de la terre chargée de chagrin redescendra vers elle changée en joie, et cela grâce à toi, nuage !, remercia l’oiseau.
- Qu’est-ce qui a changé ? Si peu. La lumière ne parcourt-elle pas de la même façon le bas et le haut, le proche et le lointain ? Lumière tu étais, lumière tu es, lumière toujours tu resteras. Tu changes de forme, pas de nature…
- N’importe quoi, quel tissu de foutaises, mais quelle fable à dormir debout ! », s’exclama l’homme, furieux, en refermant d’un coup sec le livre aux belles images.
Il éteignit la lampe, se renfrogna sous les couvertures, consterné.
Il ne vit pas, dans son dos tourné, l’oiseau et la fleur s’échapper des pages, portés par les bras d’un nuage qui leur tendait ses mains.
10 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 2 Mai 2010 à 00:00
Sur une consigne de "La petite fabrique d'écriture" :
Cliquez ici pour la lire et là pour lire les propositions d'autres plumes.
I
" Hé mais…
- Hep !
- Monsieur !
- Attendez !
- Vous avez oublié votre…
- Flûte… il n’a pas entendu !
- Cours-lui derrière !
- Il va être sacrément embêté s’il la laisse là !
- Hhhhhhhh….hhhhhhh… pas réussi à le rattraper ! Il avançait comme un forcené, et puis il a sauté dans un taxi, le bougre !
- Bon ben… qu’est-ce qu’on va en faire, maintenant ?
- Si on la rapportait aux objets trouvés ?
- Pfffff, je trouve ça dangereux… s’ils prenaient tout ce qu’il y a dedans ? Il paraît qu’il y a des employés peu scrupuleux qui profitent des objets qu’on leur rapporte pour se servir et se remplir effrontément les poches !
- Mmmmmh, tu as raison… mais je me vois mal la garder chez moi ou l’abandonner sur un banc !
- Alors ?... "
II
" Comment ça, tu l’as oubliée ?
- Ben comme ça… elle est restée sur la chaise, je ne l’ai pas vue, et du coup je n’ai pas pensé à la reprendre, voilà !
- Mais ce n’est pas possible, ça !
- La preuve que si !
- Tu ne pouvais pas faire un peu attention ? C’est vrai que déjà d’habitude, tu as la tête en l’air, tu perds tout, mais alors là !!! Tu bats le record !
- Bah… soyons philosophe… c’est vrai que ça me pendait au nez, que ça devait bien finir par m’arriver un jour.
- Comment peux-tu réagir avec un tel flegme ? Tu deviens fou ou quoi ? Tu te rends compte de ce qu’elle représente ? De tout ce qu’elle contient de précieux, d’important ?...
- Oui, oui, je m’en rends bien compte, précisément…
- Ca alors ! C’est un comble !
- C’est surtout elle qui était comble…
- Mais tu délires ! Comment peux-tu imaginer vivre sans elle ? Comment pourras-tu seulement oser sortir dans la rue ? Non mais enfin, TU TE RENDS COMPTE ??
- Oui oui ma chérie, ne t’en fais pas, contrairement aux apparences, je m’en rends parfaitement compte, je gère totalement la situation.
- LE TELEPHONE ! VIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE ! Décroche ! Peut-être que quelqu’un l’a retrouvée ! "
III
" Alors ?
- Oui, tu avais raison… C’est bien ça. Ils l’ont retrouvée.
- Ca n’a pas l’air de t’emballer !
- …
- Hé bien, ouf ! Quel soulagement !! Quand vas-tu la récupérer ?
- Je ne la récupère pas, en fait.
- QUOI ?
- Je leur ai dit qu’ils pouvaient la garder.
- La « garder » !?
- Oui, ou bien la détruire, la mettre au musée, la donner à la science, la plonger dans du formol, la kryogéniser …enfin ce qu’ils voudraient, mais que moi, je n’en voulais plus.
- Mais tu as totalement PERDU LA TETE !!!
- Exactement. Tu ne pouvais trouver de mots plus justes !
- Ca te fait rire ???!!!
- Oui ! De plaisir ! Je me sens tellement LIBRE maintenant qu’elle a valsé ! "
2 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 25 Mars 2010 à 00:01
Contes de sagesse
(pour petits ET grands)
Version texte
45 pages
9 euros
Version illustrée (couleur)
40 pages
13 euros
Version illustrée
avec puzzles et coloriages
64 pages
11 euros
" Le coquelicot qui se sentait tout seul "
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Poésie
" Graines du fond du puits "
Poèmes en prose
78 pages
11 euros
"Graines d'arcs-en-ciel"
Poèmes
81 pages
11 euros
Graines zamicales
germées sous blogosphère
Poèmes
71 pages
10 euros
********************************************************************************************************************************
Récits
" La belle entente " suivi de "Par la fenêtre"
Récit autobiographique / Nouvelle
82 pages
10 euros
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Recueils
L'Allant-Bic
230 pages
18 euros
" L'Allant-Bic"
Ce recueil comprend l'ensemble de mes textes
(poèmes en vers libres ou rimés, mais aussi textes narratifs)
parus sur le blog entre 2007 et 2009.
Il regroupe le contenu des 4 livres :
" Graines du fond du puits "
" Graines d'éclats de rire "
" Graines zamicales germées sous blogosphère "
" Graines d'arcs-en-ciel "
*"Histoires à grandir debout"
Ce recueil comprend cinq de mes contes :
" Mona et Nommy ",
" Alis au Pays des Merveilles "
" Le trésor de Siléou "
" Anam Cara"
" La mare-haine "
" Histoires à grandir debout "
Version texte (noir et blanc)
The Book Edition
344 pagesUniquement par commande sur internet
sur le site de l'éditeur.
20 euros
OU
26 euros
" Histoires à grandir debout "
Version couleur (illustrée)
Ed. Books on Demand (BoD)
236 pages
Disponible :
Sur le site de l'éditeur : ici
Sur chapitre.com : là
Sur amazon.fr : là !
ou dans la librairie française de votre choix à partir de son
ISBN : 978-2-8106-1591-9
************************************************************************************************************************************
Pour vous y retrouver
dans la "Ptitsartistothèque"
Ces oeuvres sont nées de ma plume.
Un clic sur la couverture de chaque livre vous amène sur le site de l'éditeur,
"The Book Edition",
où vous pourrez lire :
- Le résumé et la présentation
- Des extraits
- Les commentaires des lecteurs
- Le catalogue général
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Voir l'ensemble de mes livres (sur le site de l'éditeur)
Si vous ne souhaitez pas commander par internet, adressez-moi un mail :
selvlalutine@hotmail.com
Merci !!
30 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 21 Mars 2010 à 15:32
Elle déménage.Les choses sont parties une à une. D’abord les moins importantes, un peu pêle-mêle, puis les plus essentielles, plus visibles. Par petits paquets et par gros. Par fragments ou par pans entiers. Mais quelle place gagnée en même temps… Tout cet espace à l’intérieur, vierge comme une neige fraîchement tombée… !
Elle déménage.
Elle ne l’a pas choisi, mais elle s’en accommode. Elle a même fini par trouver du bon à voir se rompre peu à peu toutes ces attaches. Elle se sent chaque jour plus légère, plus joyeuse, plus insouciante, plus libre.
Elle déménage.
Elle sait déjà qu’elle n’en finira plus de déménager, maintenant qu’elle est arrivée dans ce lieu où l’on regroupe tous ceux qui, comme elle… « déménagent ».
Elle déménage.
Au propre, au figuré.
Elle profite de chaque instant à passer ici avant de rejoindre sa dernière demeure. Elle n’en connaît pas l’adresse, mais elle s’en moque. Elle a la certitude qu’elle y sera accueillie avec amour et cela lui suffit.
Une fois arrivée là-bas, elle ne déménagera plus jamais.
Son séjour actuel n’est qu’un lieu de passage, un sas, un genre de salle d’attente. Est-ce qu’on cherche à emporter les tableaux de la salle d’attente avant de franchir le seuil ? Est-ce qu’on crie, est-ce qu’on pleure, juste parce qu’il faut passer la Porte ? …
Non.
Les questions aussi l’ont quittée.
Elle déménage.
Loin.
Plus de passé, plus d’avenir.
Juste la vibration intense de l’éternel présent.
Et la gaîté radieuse des enfants qu’un rien amuse, absorbe.
12 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 15 Mars 2010 à 16:51
Sur une consigne de "La petite fabrique d'écriture" :
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Pour Idril
La galaxie diaprée brasse ses veines en pulsations d'écharpes scintillantes.
Les remous se tordent en symétries éphémères où transparaissent des créatures aux nageoires effrangées, où fondent des galets suceurs de merveilles crépusculaires, où surnagent les traînes laiteuses d’anémones filantes. Dans le filigrane de courants azurés, des vaisseaux d’écaille translucide, fouettés par une écume frétillante, s’étoilent en transparences orageuses sur le ressac d’une valse pervenche.
Cristal et sable crissent, se brassent, se frottent, se frôlent, s’interpénètrent en une osmose ondulatoire, vagues de saphir et de turquoise fondus que lissent des doigts de corail au gré de variations ondoyantes. Des chevelures aux reflets irisés dérivent, se lovent fugitivement dans la courbe d’une spirale aléatoire que l’océan enroule, déroule, propulse, avale, couronne, crève et livre finalement à une nébuleuse nacrée dont les lèvres aspirent l’arabesque dans un faisceau éblouissant.Au refuge de récifs coralliens et d’alvéoles veloutés, des amours amphibies s’offrent des étreintes tamisées avant de s’évanouir parmi des rideaux d’algues mauves en une souveraine métamorphose.
L’onde malaxe la terre, l’astre bleu infuse l’eau, le souffle subaquatique s’insinue et reflue en toutes choses, vaste respiration dont l’élan plastique sculpte la crête des fluides, libère des figures floues, liquéfie la durée.
Sur la rive, une forme endormie s’éveille difficilement. Quel profond rêve était-ce… ?D’où ces immensités irréelles, ces architectures oniriques ont-elles surgi ?
Quel songe est assez puissant pour entraîner la conscience si loin dans les abysses… ?
Qui étaient ces êtres fabuleux ?
L’homme frissonne, se relève d’un bond, se secoue avec énergie. Il ne fait pas bon dormir si près des eaux, le murmure des flots suscite une dangereuse torpeur, éveille des songeries fantasmagoriques où tremblent des silhouettes instables, ambiguës, désuètes, chimères d’un autre temps.Tournant le dos à l’onde, il s'en va.
A la surface de l’eau, un frémissement imperceptible passe. Une ombre glisse dans les profondeurs… ou était-ce un reflet ?
"Aidunn nawouane enermen islannzedi ?"
"Quand donc les hommes sauront-ils à nouveau entendre la voix des elfes ?"
6 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 21 Février 2010 à 17:28
Sur des photos et une consigne proposées par "La petite fabrique d'écriture" :
"Deux personnages sur une branche! Que peuvent-ils bien se dire ?"
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" Tu te souviens quand il y avait des feuilles ?- Un peu... Elles changeaient de couleur au fil des mois. Elles tombaient. Puis, elles renaissaient.
- Ca avait un nom, attends... Ca s'appelait....
- ..."les saisons".
- Tu te souviens quand il y avait des oiseaux avec nous sous les feuilles ?
- Vaguement.... Ils sautillaient de branche en branche. Ca nous faisait rire et nous balancer.
- Ca aussi ça portait un nom.
- Oui.
- C'était...
-... "l'insouciance".
- Tu te souviens quand il y avait un sol ? Pour nourrir les oiseaux ? Pour se poser ? Pour tenir debout dessus ?
- Ca, je ne m'en souviens plus du tout alors. Ca fait trop longtemps que nous ne l'avons pas touché. D'ailleurs, est-ce qu'il existe encore ?...
- Pas sûr... et si oui, dans quel état... si c'est comme ici...
- Ca portait un nom, dis, c'était quoi déjà ?
- La mer ? La terre ? Ma merterre ? La terremère ?... Je ne retrouve pas, je ne sais plus.
- Tu te souviens du grand éclair blanc qui a tout balayé ?
- C'est la seule chose dont je me souviens vraiment, et c'est celle que je voudrais le plus oublier.
- C'était violent.
- C'était brutal.
- C'était aveuglant.
- C'était glacial.
- C'était brûlant.
- C'était mortel.
- C'était pétrifiant.
- C'était fatal.
- C'était... la fin de l'ancien monde.
- Complètement détraqué. Ca nous pendait au nez, faut dire...
- Dire qu'on parlait de réchauffement du climat, et que c'est par le froid que tout est arrivé.
- Ca s'appelait... ça s'appelait... mais comment ça s'appelait, déjà ?
- L'inconscience, peut-être. Ou bien l'égoïsme. Mais dire "l'inconscience", c'est juste un tout petit peu moins triste...
- Tu crois qu'on s'en remettra, un jour ? Qu'on pourra bouger de nouveau ? Même juste le petit doigt ?-Je préfère ne pas y penser. Notre être se durcit chaque jour un peu plus. Tu as remarqué? Peut-être que même notre esprit va finir par se figer, et qu'on ne pourra même plus se parler en pensée...
- Et alors ?
-Et alors ? On n'aura eu que ce qu'on mérite.
On n'avait qu'à apprendre à s'en servir avant. "
6 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 7 Février 2010 à 16:58
Je suis celle qui surgit quant tout le reste est derrière toiJe suis celle qui t’attend où tu ne l’attends pas
Je suis celle par qui s’ouvre l’avenir inespéré
La faille dans la muraille de tes pensées
L’étoile-guide de tes propres ténèbres
La force que tu t’ignores porter
La révélation que tu vas te faire à toi-même
L’offrande de liberté que tu porteras aux autres,
Là où tu as creusé la brèche pour t’évader.
Je suis celle qui se fait la belle
De toute impasse, de toute prison
Je suis ta belle, ton amoureuse,
La rebelle et l’enjôleuse
Le rai de lumière et la clé
Par qui tu échappes au geôlier
Je suis la belle, l’échappée
L’échappée belle.
Sur une consigne de "La petite fabrique d'écriture" :
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L'une de mes anciennes graines portait ce titre. C'était une photo. Elle est ici.
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