• Peau de chagrin (chanson de la Fée Trouée)

     

     

     

    J’ai perdu le chemin qui menait jusqu’à toi

    Les ronces rongent tes empreintes et l’accord de nos pas

    Tu as filé au loin pour tant d’échappées belles

    J'écoute craquer les mailles de ma chair de dentelle

     

     

    Je l’ai aimée pourtant, cette liberté si vaste

    Qui nous équilibrait, maintenant elle me dévaste

    Nous avions nos solos, mais aussi nos carrefours

    Aujourd’hui disparus sous le silence des jours

     

     

    Toi tu vas et tu viens, pour toi ça va de soi

    Moi mon cœur se déchire comme un papier de soie

    C'est plus un lien humain, juste un éclat d’éclairs

    Qui me caterpillardent à feu de courants d’air

     

     

    J’ai pensé et j’ai cru supporter cette cadence

    J’ai espéré, voulu, excusé, pris patience,

    La jungle des épines s'épaissit dans ma gorge

    Une houle de sanglots au fond de moi s’engorge

     

     

    C’est pas toi, c’est pas moi, c’est la faute à personne

    Faut juste ouvrir les mains quand l’heure du départ sonne

    Tu as fait ton possible, et moi même au-delà

    Et ça n’a pas suffi, c’est tout et c’est comme ça

     

     

    Toi va vis et deviens, vis ta vie, va vers toi

    Tes absences sont trop lourdes pour ce papier de soie

    Que depuis trop longtemps je colle et rafistole

    J’ai besoin de partages, et toi de tes envols

     

     

    Aujourd’hui  je voudrais éteindre ma mémoire

    Ne pas plomber ce jour de l’ombre d’une croix noire

    J’aimerais te sourire et garder les yeux secs

    Mais pardon, je l’avoue, je suis en mode échec

     

     

    J’ai perdu le comment du rester près de toi

    J'ai mal à toi

    J’ai mal à toi

    J’ai mal à toi

     

     

     

     

    Ce n'est rien c'est pas grave un nuage ça passera

    Si je serre bien les poings mon corps n’explose même pas

    Je fore un atoll bleu dans ma cage thoracique

    J’incise des bulles d’O2 dans l’acide sulfurique

     

     

    Dans une seule vie on meurt et renaît tant de fois

    Sur le triste désastre il me reste cette foi

    Que même si tout s’arrête de ce côté-ci

    Nous restons solidaires dans le même infini

     

     

    Dans un autre espace-temps tout est toujours pareil

    Nos comètes à nageoires fusent sous le même soleil

    Nous créons à quatre mains des bouquets d’univers

    Sur lesquels les génies des terres et des mers

    Veillent

     

     

    Chaque couleur me parle de ce qui ne meurt pas

    Les prés de pissembulles ont le sourire du chat

    Et ton nom

    Aujourd'hui fracture en moi

    Ton nom ne me donne plus que gratitude et joie

    Nous sommes pour toujours

    Jamais deux sans toi.

     

             

     

    17.05.2012


  • Commentaires

    1
    Jeudi 31 Mai 2012 à 21:50

    Elle est bien belle ta chanson (où plutôt celle de la Fée Trouée !)

    2
    Jeudi 31 Mai 2012 à 22:35

    Moi je la trouve bien triste et elle me fait plutôt pleurer que chanter. Mais ça passera... Eh, je vois que tu viens de poster le 8000e commentaire dans mon jardin !!!

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