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Par *Sylvie Ptitsa* le 22 Mars 2016 à 00:22
Pour la Journée de l'eau (22 mars), la Québécoise Jésabelle (du site "L'effet Baleine" : www.effetbaleine.com) et moi vous offrons cette co-création : une histoire de ma plume mise en images et musiques par les soins de Jésabelle.
A écouter et à partager selon votre coeur, pour l'amour de l'eau, de tous ceux qui Y vivent et de tous ceux qui EN vivent... autrement dit, nous tous.
Ce texte sera intégré à mon prochain livre, actuellement en cours d'écriture et mise en page : "Arrêts sur images".
Merci aussi à ceux qui avaient bien voulu se prêter au petit jeu que je leur avais proposé sur ce récit, et qui vont maintenant pouvoir en découvrir la suite !
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Par *Sylvie Ptitsa* le 28 Février 2016 à 11:03
Parmi mes "Happy New Jourd'hui !" de l'année, il y en a eu un, cette semaine, qui m'a particulièrement touchée.
C'était un message de deux lectrices réunies autour de mes livres. Vous pouvez découvrir leurs mots et leurs frimousses sur "La Lutinière" , mon site d'artiste, en cliquant ICI.
Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, leur photo me fait littéralement fondre... ou est-ce la saison ?
Je vous souhaite à tous un lumineux dimanche, fondant, craquant et saupoudré de la folie douce des vrais givrés !
Sylvie
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Par *Sylvie Ptitsa* le 21 Février 2016 à 16:33
« Le premier arrivé a gagné ! »
Yoni s’élance vers l’horizon, bondissant par-dessus les vaguelettes de dunes. Ici, même la terre ondule. Les mottes de sable bosselé, les touffes de végétation crantée, alternent en crêtes harmonieuses, battues par le vent, froissées d’écume verte.
Un peu en arrière, Tilda accorde tranquillement sa marche aux méandres du chemin. Courir ? Devancer ? Gagner ? ... Elle n’a pas envie d'entrer en compétition. Elle profite de chaque détail du paysage, de la sensation des cristaux qui roulent entre ses orteils, du balancement de ses chaussures pendues par leurs lacets à son sac, du vent iodé qui laisse une caresse humide sur la peau, une croûte de sel sur les lèvres. Le but sera atteint au bon moment, voilà tout. Au loin, la petite silhouette à contre-jour de Yoni s’agite, insecte noir, gesticulant, qui semble la héler à grand renfort de moulinets.
« Oui, oui, la mer ne va pas s’enfuir !, murmure Tilda avec un sourire. La marée monte, l’eau vient forcément à notre rencontre. Pas besoin de s’exciter comme un bourdon hystérique !»
Elle se baisse pour ramasser une bouteille en verre à demi-ensevelie dans le sable sur le bord du chemin. Aucun voilier majestueux, aucun message de naufragé, aucune carte au trésor à découvrir dans le beau rouleau vert émeraude. C’est juste une canette de bière jetée sans réfléchir. Le genre de trouvaille qu’on zappe quand on va trop vite…
Tilda la glisse dans un carré de toile accroché à son sac à dos. En forêt, en montagne ou à la mer, elle a depuis longtemps cette habitude de ramasser en chemin les déchets non biodégradables et de les jeter ou recycler au retour. Enfin, quand ils ne sont pas trop gros et qu’elle peut les transporter…
Là-bas, au bord de la falaise, la voix fougueuse du vent se mêle à d’étranges signaux sonores. Yoni semble lui crier quelque chose. Le fracas des vagues qui déferlent et le souffle puissant de l’air contre ses oreilles empêchent Tilda de comprendre. Elle atteint enfin le rebord de l’à-pic.
« Ils ne sont plus là ! ..., lui crie Yoni.
-Non, en effet…, répond Tilda. (Quel scoop ! Les touristes ont levé le camp ! Il y avait vraiment de quoi remuer ciel et terre !)
-Mais il y a quelqu’un d’autre !, ajoute Yoni en désignant, plus loin, en contrebas, une plage au fond d’une petite anse..."
Voici le début d'un texte écrit avant-hier. Racontez-moi ce qui se passe en vous en le lisant : qui sont, d'après vous, Yoni et Tilda ? Quelle est leur relation ? Où se trouvent-ils ? Qui vient à leur rencontre ?... Déroulez-moi la bobine de VOTRE film de lecteur ! ;-).
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Par *Sylvie Ptitsa* le 7 Février 2016 à 00:07
"De Coeur à Soi" est "un blog participatif, qui vous propose un espace gratuit et bienveillant pour partager votre richesse intérieure, vos passions et d’inspirer le monde."
Merci Delphine pour la fraîcheur et le pétillant avec lesquelles tu as mené cet échange !
Je vous souhaite à tous de trouver VOTRE sésame : "vibration Club Med","vibration forêt" ... Quel est le vôtre, celui qui vous ressource et vous fait briller de l'intérieur ? Allez, racontez-vous !
Retrouvez Delphine et posez-lui à l'avance vos questions en commentaires dans son Cornet-surprise à venir sur Ailes & Luit TV en cliquant ICI !
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Par *Sylvie Ptitsa* le 3 Février 2016 à 03:33Merci à Manue Guimard d'avoir réalisé ce dessin tout spécialement pour cet article !Retrouvez-la sur : http://manueguimard.wix.com/artiste et http://www.artdetoile.fr/J'ai reçu ce week-end le beau témoignage d'un adulte lecteur du "Coquelicot qui se sentait tout seul", qui ne s'est pas contenté de le lire pour lui-même et son petit garçon... Quand j'écrivais la suite de ce livre ("Plus seul du tout !"), je me souviens que les abeilles, sans raison "logique", entraient régulièrement dans la pièce où je travaillais, faisaient un petit tour et s'en allaient, comme pour me saluer et me bourdonner à l'oreille :"Bzzzzz, bzzzz, toi aussi tu es une bonne ouvrière qui prépare du miel !"Je suis d'autant plus touchée par son récit que l'écueuil est l'un de mes animaux préférés.J'ai utilisé "Le Coquelicot qui se sentait tout seul" et "Wakanda, 7 contes pour apprendre à être heureux" dans mon atelier de samedi matin et les enfants (et parents, et bibliothécaires...) les ont beaucoup appréciés.Une belle anecdote pendant la lecture du Coquelicot : je contais l'histoire quand j'ai senti tout à coup la salle réagir subitement avec beaucoup d'émotion et de murmures. En fait, un écureuil gambadait derrière moi, autour de ma tête, derrière la baie vitrée, semblant vouloir se joindre à nous...L'accueil reçu ce week-end a été fantastique : j'ai balancé mes notes et poursuivi avec mon cœur, debout face au public, pendant plus de 2h, c’était super !Merci pour vos livres, je pense m'en resservir samedi prochain (je suis à l'aise avec eux et ils correspondent aux messages de l'association et à mes valeurs).Merci et très bientôt !"Lionel, http://www.bibliotherapie.net
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Par *Sylvie Ptitsa* le 20 Janvier 2016 à 03:33
Je ne sais pas si c'est grâce à Sylvie MadNoëlle qui affirme clair et net que : "Si on est sur Terre, c'est parce que la vie est un cadeau d'amour fou et pour que ce soit Noël tous les jours", mais ces derniers temps, je dois dire que je me sens particulièrement choyée et emplie de gratitude envers ce qui m'arrive.
Après l'histoire (vraie) de "la petite fille qui ne souriait pas", j'ai reçu en début d'année, via le formulaire contact de mon site "La Lutinière", ce 2e cadeau :
" Bonsoir, suite à la trouvaille d'une ancienne lettre qui m'était destinée, je me suis remémoré de nombreux souvenirs en votre compagnie. Un dessin était accompagné de cette lettre. Avec votre accord, j'aimerais vous partager mon évolution dans le dessin, mais aussi dans la qualité de mes écrits. L'avenir a fait que je suis passionnée de toute sorte d'art et façon de s'exprimer. En ayant un brin d'espoir que vous vous souveniez de moi.
Mandy. "Mandy faisait partie de la classe de CE1-CE2 qui a illustré mon conte "Le Coquelicot qui se sentait tout seul" en 2009 (les détails de l'aventure ? ici !).
Par quel miracle réapparaissait-elle dans ma vie (ou moi dans la sienne) 7 ans après ?...
Ce n'était pas fini. Quelques semaines plus tard, j'ai reçu par mail un 3e cadeau :
" Bonjour Madame,
J'ai retrouvé votre adresse email dans un vieux compte que j'avais avant, que j'ai réussi à ouvrir.
Je vous contacte pour vous donner de mes nouvelles en espérant que vous êtes toujours disponible à cette adresse.Je vis aujourd'hui dans le Nord avec ma fiancée dans une maison, je travaille dans les espaces verts.
Je vous écris pour vous dire que je vais bien.
J'ai repris le texte que j'avais fait au CDI, l'histoire d'un extra-terrestre qui doit rechercher des talismans sur Terre. Je l'ai modifié et appelé "ARGATHY ET LES DOUZE CRISTAUX". J'ai publié l'histoire sur internet : http://argathy.com/J'ai écrit une suite qui n'est pas encore terminée et je vais rajouter plus de détails.
Sur ce je vous souhaite de bonnes lectures et aussi une bonne année 2016.Jérémy "
Combien de fois ai-je répété : "On ne sait pas la force de ce que l''on "s'aime". Certaines graines sont lentes à mûrir, prennent du temps pour sortir de terre. On croit que notre travail a été vain, on se désole de ne pas avoir donné de fruits. Pourtant, ces fruits sont là. Nous ne sommes pas encore en mesure de les toucher, de les voir, mais ils nous attendent, quelque part..."
Si je vous retranscris ces messages, ce n'est pas seulement pour vous faire partager la joie qu'ils me donnent.
C'est aussi pour redonner espoir et courage à ceux d'entre vous qui, peut-être, aujourd'hui, s'essoufflent et se désolent de ne pas voir aboutir leur efforts.
Vos terres infertiles d'aujourd'hui peuvent être, demain, votre radieuse moisson.
Ne désespérez pas des fruits que vous ne goûtez pas encore.
:)
Dessin de Mandy, 8 ans
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Par *Sylvie Ptitsa* le 15 Décembre 2015 à 08:23
Parfois, la vie écrit des histoires encore plus belles que toutes celles que je pourrais inventer (et pourtant, vous connaissez l'étendue de mon imagination !). Voici la dernière :
Il y a quelque temps, j'ai offert à une amie mes deux livres " Le coquelicot qui se sentait tout seul " et " Plus seul du tout ". Peu après cet envoi, elle m'écrit :
"J'ai aimé tes deux livres. Je vais les offrir à quelqu'un. Quand je vais au travail, je croise des tas d'enfants, sac au dos, un grand sourire aux lèvres, qui se rendent à l'école ensemble. Parmi ces enfants, j'ai remarqué une petite fille, toujours seule, à vélo. Elle ne sourit pas. C'est à elle que je vais offrir ton Coquelicot".
Hier, cette même amie m'écrit de nouveau :
"Ce matin sur le chemin de l'école (ou du bureau), j'ai rencontré la "petite fille qui ne souriait pas", je lui ai parlé, je lui ai donné ton livre. Elle n'a pas dit un mot, je crois, mais elle m'a fait un joli sourire en mettant le livre dans son sac à dos ; puis j'ai poussé le vélo de la "petite fille avec un sourire éclatant" pour qu'elle reprenne de l'élan dans la côte en lui souhaitant une bonne journée ... Cette histoire aura aussi, je crois, une suite ..."
Ce que j'aime plus que tout dans cette histoire, c'est qu'il s'agit d'une histoire vraie tirée de la vraie vie. Pas une fiction porteuse d'un joli message moral, créée de toute pièces pour les besoins d'une philosophie positive et positivante, un conte à l'eau de rose façon série américaine, dégoulinant de bons sentiments et de musique qui vous alpague les tripes pour vous faire verser la larmichette de circonstance.
Non, c'est juste une scène ordinaire de la vie extraordinaire (ou l'inverse), l'apparition d'une de ces héroïnes du quotidien dont je vous parlais dans cet autre post, qui est redevenue, juste après, sans spectacle, "Madame tout le monde" en route pour son travail, soleil caché parmi d'autres soleils.
C'est parce qu'il y a des gens comme ça que je continue à écrire, à créer, à souffler mes bulles d'évasion et mes petites minutes d'air respirable sur ce monde qui s'étouffe dans son incohérence.
Merci Adi de croire avec moi à la douceur fragile et au rouge généreux des coquelicots, dans ce monde où pleuvent les insultes, les crachats, et même, parfois, les bombes.
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Par *Sylvie Ptitsa* le 10 Décembre 2015 à 09:19
Merci à Lorenadia, de la chaîne franco-italienne LGC-TV IT, qui m'a donné l'occasion, pour son Calendrier de l'Avent 2015, de proposer aux auditeurs une version racontée en images de mon conte de sagesse pour tous les âges : "Le coquelicot qui se sentait tout seul".
Pour feuilleter ou acheter le livre ou l'e-book du "Coquelicot qui se sentait tout seul", cliquez ici
Pour acheter "Plus seul du tout !", la suite du "Coquelicot...",
Pour commander les livres dédicacés de ma main :
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Par *Sylvie Ptitsa* le 11 Octobre 2015 à 00:00
Merci à Tao, 5 ans, qui m'a inspiré cette histoire...
Cliquez sur son dessin pour la lire.
Merci à Liloë, 9 ans, sa soeur, qui en a trouvé le titre,
et à Florence, leur maman, qui m'a transmis le tout.
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Par *Sylvie Ptitsa* le 17 Septembre 2015 à 17:52
Faire sa vie, c'est un peu comme faire son sac quand on part sur le chemin de Compostelle. Très vite, tout ce qui est inutile pèse trop lourd et encombre. La vie a cette sagesse de nous inviter à nous séparer de l'accessoire.
Quand je me retourne sur ce qui a été important pour moi ici-bas, je ne retrouve ni grands succès, ni actions retentissantes, ni relations illustres.
Je trouve des joies et des gens simples, loin de l'avant-scène, de toutes petites choses données et reçues au quotidien.J'ai une gratitude immense pour tous ces êtres humains (ou non) qui diffusent leur lumière naturelle sans réclamer aucune gloire, ni même aucune reconnaissance en échange.
Qui pétrissent, dans la nuit, le pain du monde, en silence, pour le rendre meilleur au matin à ceux qui viendront se servir chez eux.Il faut une foi extraordinairement solide pour se donner ainsi à coeur ouvert, jour après jour, porté(e) par l'évidence radieuse qu'il n'y a rien d'autre à faire.
Une fleur coupée et piétinée m'a murmuré un jour : "Je meurs le coeur grand ouvert".
J'espère être comme elle.
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Par *Sylvie Ptitsa* le 9 Août 2015 à 00:00
La vie, comme une chaussette à repriser, patiemment, point par point, souvent en se piquant les doigts, en tâtonnant à la recherche du fil solide où raccrocher le tissu défait, de la bonne boucle à tirer pour nouer le point, au risque de la sentir céder, au risque de détricoter des rangées de mailles encore intactes, ne pas s'affoler, poursuivre, planter l'aiguille un peu plus loin, regard rivé sur les chances d'aboutir de chaque point, sans s'occuper des précédents, ni des suivants, et surtout ne jamais s'interroger sur la taille du trou que le temps a creusé au talon de la chaussette, au talon où elle s'use et au pouce où elle pousse, deux déchirures jamais rejointes, jamais raccommodées, l'une devant, l'autre derrière, deux béances élastiques élargies par la croissance, croissant avec elle aux pieds de l'âme rivée à la terre, deux manques absolus que l'existence n'en finit jamais de combler, mais que le quotidien reprise, patiemment, point par point, sollicitude penchée sur la chaussette blessée, y plantant et tirant son aiguille, un point de louange, un point de gratitude, un noeud d'amour, un point de désespoir, un point d'égarement, un noeud d'amour, et ainsi de plus en plus vite, de plus en plus adroitement, si bien qu'à la fin sous les doigts agiles, insensiblement devenus invulnérables à la piqûre, la chanson douce ne murmure plus que l'essentiel : un noeud d'amour, un noeud d'amour, un noeud d'amour...
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Par *Sylvie Ptitsa* le 22 Juin 2015 à 09:09
Pour lire les commentaires des enfants sur le livre, cliquez ici.
Pour en savoir plus sur "Le Coquelicot qui se sentait tout seul" et sa suite, "Plus seul du tout", cliquez sur leur couverture dans le Magazinzin de mon site : "La Lutinière".
Merci à Philippe Desterbecq et à la classe de 5eA de l'école des Ursulines à Mons (Belgique).
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Par *Sylvie Ptitsa* le 22 Février 2015 à 00:39
Mon livre "Le Joyau" sera exposé dans le catalogue et sur le stand d'Edilivre,
son éditeur, à la Foire du Livre de Bruxelles, du 26.02 au 09.03.2015 :
Cliquez sur le catalogue pour le feuilleter dans son intégralité
Cliquez sur la page de ma nouvelle pour en savoir plus sur cet écrit
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Par *Sylvie Ptitsa* le 21 Janvier 2015 à 15:38
Je ne supporte pas « La Marseillaise ». C'est viscéral. Dans un pays « libre » et « démocratique » du 21e siècle, je ne comprends pas comment on peut encore apprendre de telles paroles aux écoliers et les faire bramer aux sportifs avant les compétitions. Elles incarnent pour moi un monde dépassé, dont l’idéal nationaliste et belliqueux devrait avoir disparu du monde d’aujourd’hui.
Comme il est difficile d’éviter ce chant, dont la barbarie n’a d’égale que celle qu’il dénonce (chez l’autre bien sûr!), je m’en suis écrit une nouvelle version, celle que j’aimerais chanter, moi. Je partage « ma » Marseillaise ici. La prochaine fois que vous l’entendez, entonnez celle qui vous plaît !
Je dédie ce texte à Stéphane Colle, dont le site «Le grand changement » apporte pour moi le même souffle d’air frais que cet hymne dépoussiéré.
Allons enfants de la fratrie
Le jour d’espoir est arrivé
Devant nous de la grande Zizanie
L’étendard délirant est tombé
L’étendard délirant est tombé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir veaux, vaches et caetera
Ils viennent jusque dans vos bras
Clamer leur joie de voir finir la hargne
Plus d’armes, citoyens !
Dissous, les bataillons !
Oeuvrons, oeuvrons !
Que l’amour pur
En-s’aime nos sillons !
Pom pom pom…
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Par *Sylvie Ptitsa* le 21 Décembre 2014 à 12:00
Qu’est-ce qui l’a réveillé ? Il fait nuit. Dehors, tout est comme d’habitude. Un peu de vent, peut-être.
Pourtant, quelque chose n’est pas normal… quelque chose, mais quoi ?
C’est en tirant la couverture sur ses épaules pour se rendormir qu’il tilte : il fait clair dans la pièce. Comment est-ce possible ? La lumière vient de sous sa couverture. Elle traverse l’épais tissu. La peur le prend. Il se crispe. Qu’est-ce que c’est que ce truc ?!
« Ce truc », c’est son cœur. Il brille comme un soleil. Ou une étoile. Ou un cristal où tournoierait un feu. Pourtant, il bat comme d’habitude. Un peu plus fort, peut-être…
Il se dit qu’il rêve. Il veut se rendormir. Retrouver sa réalité familière, ses repères, son sommeil. Revenir dans le monde « normal ». Mais ce n’est plus possible. Son cœur brille trop fort. On y voit maintenant dans la pièce comme en plein jour. La couverture, les draps, le tapis, ruissellent de lumière comme un lac en plein midi. Il fait chaud.
Il va à la fenêtre. Dehors, c’est toujours la nuit. Tout semble comme avant, comme hier, quand il s’est couché. Il ouvre les battants. Son cœur aussi est battant. Là-bas, au loin, il a aperçu une autre lumière. Il cligne des yeux. Il y en a une autre. Et une autre. Et une autre encore. Des dizaines de lumières descendent en silence dans la rue, des fleuves d’étoiles sont en marche à travers la ville. Il faut qu’il aille voir. Tant pis pour la nuit. Tant pis s’il est crevé demain.Tant pis s’il n’est pas productif ni compétitif. Tant pis si c’est un mirage… il faut qu’il aille voir. De toute façon, il ne peut plus se rendormir. Il fait trop clair.
Il descend l’escalier, guidé par son cœur-torche. Quand il ouvre la porte, la lumière l’aveugle. C’est comme s’il regardait le soleil en face. L’ombre a disparu. Pas seulement celle de la nuit : les êtres qui marchent là, les choses les plus concrètes, les plus denses, les plus lourdes, n’ont plus d’ombre. Il se coule dans le flux lumineux. C’est alors qu’il les voit. Tous ces cœurs. Comme le sien. Toutes ces lumières allumées qui s’écoulent sans heurts dans les artères qui scintillent, dans une évidence transparente.
Il connaît ces gens, ces hommes, ces femmes, ces enfants. Ils ont été ses voisins, ses collègues, les commerçants de son quartier, les visages routiniers de sa rame de métro… Même ceux qu’il ne connaissait pas avant, maintenant, il les connaît. Ils sont lui. Ils sont un. Leurs sourires se répondent. Leurs regards s’aiment. Leurs âmes se touchent. Leurs lumières se renvoient, se grandissent, se magnifient immensément.
Partout dans le monde, il le sait sans le voir, il le sent, il se passe la même chose. Ce qui a lieu ici a lieu en même temps partout ailleurs.
Il prend les mains de ceux qui sont à ses côtés. Sa lumière augmente. La leur aussi.
Vue du ciel, la Terre brille de toutes ses étoiles.
Enfin.
© Sylvie PTITSA
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Par *Sylvie Ptitsa* le 8 Décembre 2014 à 08:40
... pour te dire qu'après avoir vécu 5 ans de bonheur grâce au projet "Coquelicot hors frontières", j'ai décidé de continuer sur cette lancée avec d'autres gens et d'autres textes...
Avis aux zamateurs !
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