• Un texte dont les accents vous sembleront peut-être familiers...
    Si vous ne retrouvez pas les mots du poème d'origine, il est 
    ici, chez Laurent, un Carolo comme son auteur...




    C'est un trou de verdure où vague un promeneur
    Accrochant follement aux choses son regard d'enfant
    Eclaboussant les lieux d'un rire tout intérieur
    Et n'y laissant de lui qu'un silence tout bruissant.


    Un homme jeune d'esprit, aux cheveux blé bruni
    Et la nuque barrée d'une sangle en oblique
    Va ; il porte en bandoulière, bien serré contre lui
    Son ami de toujours, son troisième oeil magique.


    Les pieds légers et vifs, il va. Souriant comme
    Sourient seuls les visionnaires, il crée sa beauté d'homme.
    Monde, enveloppe-le tendrement : son art te déploie.


    Ses images te rendent grâce d'un élan unanime
    Et tel un grand soleil, son coeur dans sa poitrine
    Palpite, guidant son objectif infailliblement droit.





                                         S'il pose ici ses semelles de vent, il se reconnaîtra.
    Il vous indiquera le chemin de chez lui pour mettre vos pas dans les siens... 
    s'il le souhaite.




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  • Il est un feu brûlant qui ne laisse pas de cendres

    Quand on le croit éteint, il couve l’étincelle

    Sa flamme se ranime et repart de plus belle

    Et, en butte aux obstacles, monte au lieu de descendre

     


    Il est un feu brûlant qui vous touche à pierre fendre

    Vous laisse atteint au cœur le plus pur de votre âme

    Pénètre vos zones d’ombre plus profond qu’une lame

    Et sans douleur vous sonde, aussi patient que tendre

     


    Il est un  feu aimant  à ne rien y comprendre

    Qui vous fond en douceur d’un élan continu

    Qui plus il vous laisse nu, vous porte haut dans les nues

    Et ne sait que donner, sans rien forcer ni prendre

     


    Si son brasier vous touche, nul doute, vous le saurez

    Une joie sans raison vous flambera comme une torche

    Vous serez l’huile, le feu, la bougie et la mèche

    Dedans incandescent, dehors chaud sans brûler

     


    Ce feu a mille visages, dix mille noms, cent mille bras

    Que vous soyez flambeau ou que vous le passiez 

    Que vous l’ayez perdu ou que vous l’attendiez

    Si vous le désirez ardemment il viendra

     


    Car il vise plus juste qu’une parfaite arbalète

    Car sa flamme vive en vous démultiplie la vie

    Car sa vigueur ouvrant votre chair comme un fruit

    Vient se ficher tout droit au noyau de votre être

     


    Et irradie en vous des pieds jusqu’à la tête

    Ne laissant plus de vous rien qui ne soit à lui.

     


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  •  

     

     

     

    Le soleil se baignait ce jour-là dans le lac

    Parmi les tournesols, les bateaux et les ceps

    Epaules dans la chaleur, jambes dans le frais ressac

    Je laissais l’onde et l’astre me dorer comme une crêpe

     


    Le lac bleu, ce jour-là, baignait le seigneur blond

    Et moi je me laissais, des pieds jusqu’à la tête

    Par leur art consommé, malicieux et profond

    Inventer, retourner, norvégienne omelette

     


    J’avais nagé fort loin dans le flot menthe et miel

    La rive n’était plus qu’un saupoudroiement d’hommes

    De cris et de chahuts sur lit de caramel

    Tandis que l’eau avait la griserie d’un rhum

     


    Chaque brasse me rapprochait de l’état de baba

    J’étais saoûle de bruits d’eaux et du bruissement des saules

    Une île flottante fortuite vint me tendre ses bras

    Quand les vapeurs noyèrent la terre vue du sol

      


    Je restai là, bercée sur l’algueuse meringue
      

    Par le flux, le reflux d’un cocktail sans alcool

    Le vertige de ce lac était à rendre dingue

    L’ivresse de sa profondeur, à en devenir folle

     


    J’infusais dans le roux d’une fondante cassonnade

    Qu’un maître-queue versait en filets d’étincelles

    Suave m’attendrissait la savante marinade

    D’une étreinte douce-piquante, à peine pincée de sel

     


    Je mijotais au jus d’une flamme vive et experte

    Qui chauffait sans brûler, me flambait sans dommage

    Plongeait au court-bouillon tous mes sens en alerte

    Dans l’éclair épicé d’un délicat orage

     


    Je cuisais, je ruisselais, je bouillais, je coulais

    Déjà je n’étais plus qu’une eau de feu lascive

    Quand une tendre morsure à ma peau vint rappeler

    L’heure fatidique, amère, de regagner la rive 

     


    Au délicieux chaud-froid mon corps s’arrache, penaud

    Nostalgique déjà de ce jeu feu et braise

    Me restent le rose aux joues  et, dessous le maillot

    L’empreinte fraîche et brûlante d’un baiser vanille-fraise.

     

     


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  • Sur une consigne de
    "La petite fabrique d'écriture" :
    Ecrire un texte en utilisant la négation; faire son portrait à manière de Marie-Paule Belle dans la chanson : "Je ne suis pas Parisienne".




    Je ne suis pas grande fille

    Peccadille

    Peccadille

    Mais impossible de me voir

    Chez les aut’, dans les miroirs !

     

    Je ne suis pas filiforme

    L’honnête homme

    L’honnête homme

    Avec moi, s’il s’y prend bien

    Trouve de quoi remplir ses mains !

     

    Je ne suis ni blonde ni brune

    Dans mes plumes

    Dans mes plumes

    C’est la flamme qui domine

    Ca me donne bonne mine !

     

    Je ne suis pas andalouse

    Pas jalouse

    Pas jalouse

    Des belles sombres et altières

    Dedans, dehors, je suis claire !

     

    Je ne suis pas cachottière

    Pour me plaire

    Pour me plaire

    Faut parler et marcher droit

    Sinon, c’est moi qui m’en va !

     

    Je ne suis pas très docile

    Pas facile

    Pas facile

    De m’ faire entrer dans le moule

    Comme disent les ados : « Ca m’ saoûle » !

     

    Je ne suis pas très rapide

    C’est stupide

    C’est stupide

    Je collectionne les retards

    Les horaires m’ donnent le cafard !

     

    Je ne suis pas bien carrée

    C’est raté

    C’est raté

    Mais pour m’ faire tourner en rond

    Faut s’ lever de matin bon !

      

    Je n’ suis pas bonne ménagère

    Ô ma mère !

    Ô ma mère !

    « Que t’a-t-elle donc appris ?»,

    Me d'mande sans cesse mon mari !

     

    Bref, je ne suis pas rasoir

    Pouvez m’ croire

    Pouvez m’ croire

    Avec moi, on n’ s’ennuie pas

    Je vis d'abracadabras !

      

    Comme ne suis ni défaitiste

    Ni fumiste

    Ni fumiste

    Vot’ consigne eût été triste

    Qu’ j’aurais pas  fait l’exercice !

       

    Je n’ suis vraiment pas polie

    Mais tant pis

    Mais tant pis

    Pardonnez, mes chers lecteurs,

    J’en appelle à vot’ bon cœur !

       

    Je n’ai pas petit caquet

    C’est un fait

    C’est un fait

    Mais avouez, les zamis,

    Qu’avec moi vous avez bien ri !


    Cui cuiiiiiiii !!



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  • Elle s’en est allée

    Par le chemin secret

    A pas légers, allée

    Au pays étoilé

    Elle s’en est allée,

    Le fossé a sauté

    Enfin délivrée,

    Sur l’étoile, a filé

     


    Elle s’en est allée,

    Le rideau est tiré,

    Derrière elle, place nette,

    Le lit bien refait,

    Affaires rangées,

    Chambre nettoyée,

    Les fleurs enlevées

    Et la perf’, vidée


    Elle s’en est allée,

    Enfin dépassés,

    Les nuits sans sommeil

    Et le corps brisé

    Elle s’en est allée

    Plus loin gambader

    Retrouver son rire

    Et sur ses deux pieds

     


    Elle s’en est allée,

    Je l’avais rêvé,

    La nuit de Pentecôte,

    Larguant ce monde pour l’autre,

    Elle s’en est allée,

    De grâce, ne m’en voulez,

    Si n’ai l’âme en pleurs,

    Ni les yeux salés,

    Ni regrets amers,

    Ni cœur empesé

     


    Elle s’en est allée

    Et elle a bien fait,

    De la vie d’ici

    Tout le meilleur pris,

    Elle s’en est allée

    Et si c’est à Dieu

    Que puis-je lui souhaiter

    Dites-moi, de mieux ?

     


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  • C'est Minuimivie qui m'a posé la question,
    alors que je passais chez elle :
    "Qui seriez-vous si vous étiez..." ?


     

     


    Un animal :
    un écureuil


    Une sensation :
    le câlin d'un enfant


    Une couleur : 
    l'arc-en-ciel


    Un objet :
    une prothèse


    Un son : une respiration
    tranquille

    Un lieu :
    un arbre au centre d'une clairière


    Une odeur :
    la peau après le soleil, le vent, la mer... les trois


    Une saveur :
    le deuxième baiser

    Un végétal :
    un marronnier


    Un art :
    célébrer la vie


    Un tic :
    répondre du tac au tac


    Un livre :
    fait de pages blanches

    Un style musical : 
    une fugue... dans la nature


    Un défaut :
    l'entièreté


    Une qualité :
    l'entièreté


    Une invention :
    le décrocheur de lune


    Une addiction :
    la création


    Un horaire :
    le 24 décembre à 24h


    Une habitation : 
    le ventre d'une mère


    Un jeu :
    la marelle


    Un moyen de locomotion : 
    des ailes


    Un outil :
    mes mains


    Un récipient :
    le creux de deux paumes jointes


    Un personnage imaginaire :
     un petit colibri ?...

     

     

                                                                                                                                     
                                                                                                                         
                                                                              
               Et vous ?

     

     


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  • D'après une idée de Marc




     

    Articles bons à jeter (au compost)

     

    Graines de lierre-crampon

    Graines de pensées parasites

    Graines de pisse-vinaigre

    Graines d’orties zurticantes

    Graines de digitales empruntées

    Graines de ronces au bois dormant

    Graines d’étouffe-chrétien

    Graines de sapin à cercueil

    Graines de pivoines rouges de honte

    Graines de vieilles chataignes

    Graines de parhêtre



     

    Articles en sol(des)

     

    Graines de bleu(ets) à l’âme

    Graines d’iris fermées

    Graines de marguerites à effeuiller

    Graines de citrouilles à carrosse

    Graines de pomme de discorde

    Graines de pomme d’Adam

    Graines de cœurs d’artichaut

    Graines de patate douce

    Graines de bonne poire

    Graines de fruits défendus



     


    Ma nouvelle gamme
     

     

    Graines d’anis étoilé

    Graines de lis des champs

    Graines de gentil coquelicot mesdames

    Graines de pomme d’api (d’api d’api rouge)

    Graines de haricot magique

    Graines de poudre de Perlimpinpin

    Graines de fées (à) clochette(s)

    Graines de lotus et bouche cousue

    Graines de tournesoleil

    Graines de vergiss-mein-nicht

    Graines d’edelweiss-cream

    Graines d’hêtre vivant

    Et surtout, surtout !...

    Graines de sénevé.





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  • Pour Marc et les Architectes d'Intercoeur




    J’ai descendu dans mon jardin

    J’ai descendu dans mon jardin

    Pour y cueillir du romarin…

    Du romarin, je n’en ai vu

    Et la chanson, ne la sais plus…


     Mais j’ai trouvé

    En belles rangées

    Des fleurs de com’

    Des paroles d’hommes

    D’hommes de cœurs

    Cœurs de passeurs

    Passeurs d’espoirs

    Espoirs miroirs

     

    En vis-à-vis

    De mes avis

    De mes envies

    Et de ma vie

     

    Parterre de textes

    Et d’architectes

    Le ciel en arc

    Dessus chez Marc

     

    Et puis encore

    Des silences d’or

    Petits secrets

    D’amis discrets

     

    Trouvé tout ça

    En bas d’ chez moi

    Dans le jardin

    Où courent les brins

     

    De mille causettes

    Douce  gazette

    Blogazouillis

    Un peu fouillis…

     

      De romarin

    N’ai point cueilli

    Mais fait moisson

    D’ épis de mots

    Epris de vie !

     

    Bouquets de visions, d’opinions

    Bottes d’idées, gerbes d’horizons…

    C’est râpé, ne cuisinerai point, ce matin, 

    Au diable recette, bouillon, cuisson et romarin … !

     

    L’homme ne vit pas que de pain,

    De vin,

    De miel, d’aromates et de bonne popote :

    Il vit  avant tout de l’amitié de ses blogopotes !









    Il vit même tellement de l'amitié de ses blogopotes
    que je viens de passer ce matin, grâce à vous, le cap des 75 de BR...
    Alors, avec votre aide, si je le tiens 8 jours d'affilée, je passerai en Privilège.

    Mais je  vous rassure tout de suite : si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave.
    Et si j'y arrive, je m'engage dès maintenant auprès de vous
    à ne pas réserver le jardin à quelques... "privilégiés" !

    Parole de colibri !

    MERCI !






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  •   


    Dans la grande forêt, je vivais

    De presque rien

    Les Blanches-Peaux régnaient au loin

    Sur le « mien » et le « tien »

     

    De ce qui n’était qu’à Dieu

    Ont fait le « leur »

    La forêt, l’ont mise à feu

    Sali les fleurs

     

    Les huttes, les ont brisées

    Tranchés les arbres

    La jungle, l’ont dévastée

    A coups de sabres

     

    Les tombes, les ont pillées

    En quête d’or

    De l’or, n’en ont point trouvé

    Ont piétiné les morts

     

    La médecine, l’ont extorquée

    Aux vieux chamanes

    Chez eux, la font cher payer

    Sans états d’âmes

     

    Les prêtres, les ont massacrés

    En tête de liste

    Dérobés les objets sacrés

    Pour les pièges à touristes

     

    Les dieux, les ont jetés bas

    Et remplacés

    Par un frère cloué sur une croix

    Martyrisé

      

    Nos ancêtres, les ont traînés

    En esclavage

    Et nos parents, les ont parqués

    Dans des enclaves

     

    Ont dénaturé notre sang

    A flots d’alcool

    Et les esprits de nos enfants

    Dans leurs « écoles »

     

    Sont venus apporter la « sagesse »

    La « civilisation »

    Ne nous ont laissé que tristesse,

    Honte, mal, terreur du bâton

     

    Sont venus nous prêcher l’amour

    De nos semblables

    Nous ont jurés vils bestiaux sur

    Leur sainte Bible

     

    Sont venus nous apprendre « vertu »,

    « Dignité », « foi »,

    Ont violenté nos femmes nues

    De leur bon droit

     

    Ces jours encore, nous exterminent

    Saisissent nos terres,

    Font crever nos petits dans les mines

    Et ceux des bêtes dans l’air et les rivières

     

    Se disent supérieurs au singe

    Que chez nous l’on mange

    Mais ne trouve chez eux plus de sages

    Qu’eux chez nous d’anges

     

    Pourtant nos chefs ont accordé

    L’entier pardon

    De tout le mal que nous ont fait

    Ces frères si bons

     

    Si leur dieu est si omniscient

    Et justicier

    Qu’ils l’affirment, il saura justement

    Nous évaluer

     

    Qu’il sonde de ses enfants

    Les actes, ou bien les cœurs

    Des nôtres, il verra forcément

    La vraie valeur

     

    Et si en son Paradis

    Les hommes ont une seule couleur

    Je lui préfère la terre d’ici,

    Et notre ciel au leur.



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  •   



    Voici mes yeux
    Pour voir
    Les myriades de couleurs
    La sarabande des formes
    Et la lumière qui jongle
    Avec les heures du jour

    Voici mes oreilles
    Pour entendre
    La musique des mots
    La symphonie des sons
    Le rire des enfants
    Et les cris de détresse

    Voici ma langue
    Pour goûter
    Les produits de la terre
    L'eau rieuse des sources
    La saveur d'autres langues
    Et le sel d'autres peaux

    Voici mon souffle
    Pour respirer
    L'éventail des parfums
    Soulever ta poitrine
    D'émotions innombrables
    Et te garder en vie

    Voici mes mains
    Pour créer, caresser
    Pour recevoir, donner,
    Et mes jambes pour porter
    Tes élans les plus fous
    Jusqu'aux confins du monde

    Voici ma science
    Siècles de connaissance
    D'hypothèses, d'expériences,
    Mosaïque de cultures
    Savoirs entretissés
    Multiple vérité

    Voici mon peuple,
    Disparate, bigarré,
    Cent fois persécuté
    Cent une fois relevé
    Du sang et de l'injure
    Plus fort et plus mature

    Voici mon coeur
    Plus vaste que le ciel
    Plus puissant que les rois
    Plus solide que le roc
    Plus patient que le temps
    Plus doux que la caresse
    Plus tendre que l'aurore
    Plus éperdu de toi
    Que nul autre ne peut l'être
    Qui même brisé t'accueille,
    Te console, te reçoit
    Te comprend, te pardonne
    Et ne bat que pour toi

    Et le coeur de mon coeur
    Lui-même t'appartient
    Et mon corps, et ma vie,
    Si tu les veux, sont tiens
    Le plus précieux de moi
    Vois, je te l'ai donné
    Et je n'ai plus de moi
    Que ce que tu en fais

    Alors, dis, qu'en fais-tu ?




    32 commentaires

  •  

    Six mois déjà que ce jardin existe
    Toute une vie y palpite, souvent à mon insu
    Le compteur enregistre, silencieux, les visites
    Je trouve trace de pas, de sentiers parcourus

    Surgis de nulle part, parfois venus de loin
    Passeurs porteurs d'espoir ou rompus de chagrin
    Qui êtes-vous qui passez, qui ouvrez, qui cliquez
    Trouvez-vous en ce lieu ce que vous y cherchez ?

    Vos empreintes esquissent de mystérieux chemins
    Certains parlent, d'autres passent sans geste de la main
    Qu'importe ... Fidèles ou non, soyez les bienvenus
    Je plante ici sans attente, le coeur léger, les mains nues.




    34 commentaires




  • J’ai rêvé d’une gare

    Qui donnerait à tous

    Billet pour un départ

    Sans jugement et sans frousse

     

    Grands auteurs, petits pouêts

    Plumes simples, grosses têtes,

    Têtes chenues, têtes blondes,

    De tous âges, toutes couleurs du monde

    S’y croiseraient pêle-mêle

    Dans un vaste arc-en-ciel

    D’expressions, de langages

    La liberté pour tout bagage

     

    Ici point de départs, d’horaires, d’arrivées

    Ni stress, ni retards, ni amendes, ni sifflets,

    Une cohue sans pagaille

    Se presse sur les rails

    Dont chacun est si libre, pour tout vous dire

    Qu’il lui est même permis d’en sortir !

     

    Si d’aventure, pourtant, y perle une larme

    Nul besoin pour autant de déclencher l’alarme

    C’est juste qu’un inconnu, comme vous voyageur

    Aura, parfois de loin, su toucher votre cœur…

     

    Cet endroit vous paraît étrangement familier ?

    Nulle surprise à avoir : vous y mettez les pieds

    Au moins une fois par jour, quand ce n’est pas plusieurs

    Parfois quelques minutes, et jusqu’à plusieurs heures

     

    Oui, vous l’avez compris, me voilà bel et bien… en train

    De vous décrire ce lieu que, tous, nous avons en commun

    Et la meilleure preuve qu’en bateau ne vous mène

    C’est que vous me lisez, en face, à l’instant même !

     

    Cette gare ouverte à tous, dans et hors nos frontières

    Cette gare sans garde-fous et sans garde-barrière

    Cette gare où l’on respire, où l’on pose ses valises

    Cette gare d’où sans effort, l'on s’évade à sa guise

    Cette gare cosmopolite, sise sur un coin de toile

    D’où l’on part pour partout… et même pour les étoiles !

     

    Cette gare inespérée, j’en ai rêvé… O.B. l’a faite !

    Et depuis, chaque jour, j’y passe, le cœur en fête.

    Grand merci à Cln, Flo-Avril, Bakemono, Lily’s,
    Tiflo, Denis, Lionne du Nord, Francis…

    Sans qui tant de rencontres ne me seraient permises

    A tous les co-blogueurs, pseudoïsés ou anonymes 
    Sans qui mon jardinet aurait si triste mine… !

     
    J’érige en leur honneur, sur le quai de ma gare

    L’ internautique cri gravé dans ma mémoire :

     

    « Aux modos, dont la gentillesse patente

    Et l’aide bénévole, dévouée et patiente

    Volèrent au secours d’une blogueuse débutante,

    L'oiselle colibri, éternellement reconnaissante !!! »  

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     Ecrit pour "La petite fabrique d'écriture" autour de la consigne : "le thème de la gare".


    14 commentaires
  •  



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    Il est de certaines choses
    Subtiles et ténues
    Que mettre en mots je n'ose
    Egard à leur vérité nue

    Elles m'effleurent en secret
    Dans l'instant suspendu
    Si je veux les happer
    Leur magie est perdue

    Ainsi, les ai posées
    Ici, sans commentaires
    A vous d'en ajouter
    Libres aussi de vous taire

    Pouvez ici inscrire
    (Cet espace est à vous)
    Ce qu'elles vous inspirent
    Ou le garder pour vous...




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                                                                                                         (c) Ptitsa

                                                                                                                                                        

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  • Dans mon prénom, j'ai la vie.
    Dans mon nom, l'amour.
    Dans mon âge, l'été.
    Dans mes yeux, le ciel sans nuages.
    Dans mes cheveux, la flamme.
    Sur ma peau, le soleil et la lune 
    (Qui se chamaillent la place
    En averses étoilées).
    Dans le coeur
    Une veilleuse
    Qui faiblit quelquefois
    Mais ne s'éteint jamais.


    Inimaginable
    Tout ce qui peut se loger
    Dans la minuscule carcasse 
    D'un petit, tout petit colibri !...


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  • Je suis dans ton sommeil, dans ton coeur, dans tes bras, partout...
    Te berce sur l'eau profonde de mon lac intérieur, dans mon coeur, dans mes bras, partout...
    Me coule flambée rivière dans ton lit, t'enveloppe de ma tendresse, dans mon corps, dans mon coeur, partout...
    Te caresse douce comme l'eau, comme le vent, comme le rêve, passe dans tes cheveux, sur ta peau, grain à grain, doucement, lentement, tendrement, partout...

    Laisse aller et venir le frisson...
    Laisse mon souffle te parcourir...
    Laisse ma mélodie t'envahir...

    Laisse l'ivresse monter et t'accueillir...

    Laisse mes doigts...
    D'or...

    Dors...




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  • Graine de chiendent
    Bon à rien d’enfant
    Disait le père
    Graine de souci
    Bon à j'ter aux orties
    Disait la mère
     


    Graine de misère

    Dure comme pierre, bête à braire

    Disait le maître

    Graine parasite de lierre

    De toi, y a rien à faire

    Disait le directeur

     

    Graine de liseron

    Tu vivras en crampon

    Disait l’aide sociale

    Graine de chardon

    Juste bon pour la prison

    Disait la justice

     

    Graine de pâquerette

    Ta vie sera une fête

    Si tu y mets du tien

    Le consolait le chien

     

    Graine de muguet

    Tout simple que tu es

    Tu porteras bonheur

    Lui promettaient les fleurs

     

    Graine de bout d’chou

    Moi, je t’aime comme un fou

    Souriait le Créateur

    Penché sur toutes ses fleurs

     

    Oublié du parterre

    Viens vite dans ma lumière

    J’te connais, je t’ai fait :

    T’es mon plus beau bouquet !

     

     


    undefined A toutes les « mauvaises graines » que les vents ont temporairement emmêlées à ma vie d'herbe folle… 
    Texte écrit pour une toute jeune communauté qui vient d'ouvrir :
    "La petite fabrique d'écriture"
     

     


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  • Ce matin à l'aube,

    ("A l'heure où blanchit la campagne"...)

    Une roseraie a éclos dans le ciel

    Cristallin et nacré

    Des myriades de roses

    S'éparpillaient parmi
     
    Les myosotis et la lavande


    Je pouvais presque sentir le parfum des nuages

    A travers les fenêtres fermées

    J'ai remercié la vie

    De m'avoir gardée jusque là

    Pour ne pas manquer ce tableau

    Et c'est lui que je vous envoie

    Amis, pour vous saluer ...

    Bonjour.
     

      


    undefined

    Je dédicace tout particulièrement ce parterre à Avril-Flo (http://flo-new.over-blog.com), qui aime beaucoup les roses... 


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  • Je suis née sous une bonne étoile

    Une deuxième l’a rejointe

    Il y a des années

    Dans le ciel constellé

    C’est ma Mamie

    Dont le rire me parvient

    Souvent

    Depuis l’autre côté

     

    Par cette double prunelle étincelante

    J’ai la grâce de pouvoir parfois

    Poser sur la Terre

    Le regard émerveillé du bon Dieu.


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  •  

    Donne ce que tu as

    Au jour d’aujourd’hui :

     

    Ta joie de vivre

    Si tu es en forme

     

    Ton sourire

    Si tu ne l’es pas trop

     

    Et si tu n’as même pas le cœur à sourire

    Ne donne rien

    Repose-toi

    Et attends que l’envie revienne...


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  • Hiver : lenteur, latence...

    La nature entière se repose

    Seuls les humains s’agitent

    Frénétiques

    Comme d’habitude...

     

    Qui est le plus givré, franchement, dites-moi ?...


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  • Lentement et gaiement

    M’a dit l’ancêtre

    Toutes choses justes se font

     

    Si tu tires sur tes fleurs

    Pour qu’elles poussent plus vite

    Tu ne réussiras

    Qu’à en arracher les racines
    Naissantes.


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  •  

    Dans la vingtaine

    Un accident

    A failli causer ma mort.

     

    Comme je suis heureuse qu’il me soit arrivé si tôt !

    Combien d’instants j’aurais laissés passer

    S’il ne m’avait pas rappelé chaque jour
    Que cette vie qui m’a été accordée

    Peut m’être redemandée demain !...


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  • Une nouvelle journée s’offre à toi

    Es-tu prêt(e) à la vivre

    Comme la plus palpitante des aventures

    Cœur et sens grands ouverts

    D’avance reconnaissants

    Pour tout ce qui t’attend

    De surprises et de joies ?

     


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