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Par *Sylvie Ptitsa* le 14 Septembre 2008 à 09:24
Un texte dont les accents vous sembleront peut-être familiers...
Si vous ne retrouvez pas les mots du poème d'origine, il est ici, chez Laurent, un Carolo comme son auteur...
C'est un trou de verdure où vague un promeneur
Accrochant follement aux choses son regard d'enfant
Eclaboussant les lieux d'un rire tout intérieur
Et n'y laissant de lui qu'un silence tout bruissant.
Un homme jeune d'esprit, aux cheveux blé bruni
Et la nuque barrée d'une sangle en oblique
Va ; il porte en bandoulière, bien serré contre lui
Son ami de toujours, son troisième oeil magique.
Les pieds légers et vifs, il va. Souriant comme
Sourient seuls les visionnaires, il crée sa beauté d'homme.
Monde, enveloppe-le tendrement : son art te déploie.
Ses images te rendent grâce d'un élan unanime
Et tel un grand soleil, son coeur dans sa poitrine
Palpite, guidant son objectif infailliblement droit.
S'il pose ici ses semelles de vent, il se reconnaîtra.
Il vous indiquera le chemin de chez lui pour mettre vos pas dans les siens...
s'il le souhaite.
33 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 12 Juillet 2008 à 00:29
Il est un feu brûlant qui ne laisse pas de cendresQuand on le croit éteint, il couve l’étincelle
Sa flamme se ranime et repart de plus belle
Et, en butte aux obstacles, monte au lieu de descendre
Il est un feu brûlant qui vous touche à pierre fendreVous laisse atteint au cœur le plus pur de votre âme
Pénètre vos zones d’ombre plus profond qu’une lame
Et sans douleur vous sonde, aussi patient que tendre
Il est un feu aimant à ne rien y comprendreQui vous fond en douceur d’un élan continu
Qui plus il vous laisse nu, vous porte haut dans les nues
Et ne sait que donner, sans rien forcer ni prendre
Si son brasier vous touche, nul doute, vous le saurezUne joie sans raison vous flambera comme une torche
Vous serez l’huile, le feu, la bougie et la mèche
Dedans incandescent, dehors chaud sans brûler
Ce feu a mille visages, dix mille noms, cent mille brasQue vous soyez flambeau ou que vous le passiez
Que vous l’ayez perdu ou que vous l’attendiez
Si vous le désirez ardemment il viendra
Car il vise plus juste qu’une parfaite arbalèteCar sa flamme vive en vous démultiplie la vie
Car sa vigueur ouvrant votre chair comme un fruit
Vient se ficher tout droit au noyau de votre être
Et irradie en vous des pieds jusqu’à la têteNe laissant plus de vous rien qui ne soit à lui.
18 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 4 Juillet 2008 à 00:13
Le soleil se baignait ce jour-là dans le lac
Parmi les tournesols, les bateaux et les ceps
Epaules dans la chaleur, jambes dans le frais ressac
Je laissais l’onde et l’astre me dorer comme une crêpe
Le lac bleu, ce jour-là, baignait le seigneur blondEt moi je me laissais, des pieds jusqu’à la tête
Par leur art consommé, malicieux et profond
Inventer, retourner, norvégienne omelette
J’avais nagé fort loin dans le flot menthe et mielLa rive n’était plus qu’un saupoudroiement d’hommes
De cris et de chahuts sur lit de caramel
Tandis que l’eau avait la griserie d’un rhum
Chaque brasse me rapprochait de l’état de babaJ’étais saoûle de bruits d’eaux et du bruissement des saules
Une île flottante fortuite vint me tendre ses bras
Quand les vapeurs noyèrent la terre vue du sol
Je restai là, bercée sur l’algueuse meringuePar le flux, le reflux d’un cocktail sans alcool
Le vertige de ce lac était à rendre dingue
L’ivresse de sa profondeur, à en devenir folle
J’infusais dans le roux d’une fondante cassonnadeQu’un maître-queue versait en filets d’étincelles
Suave m’attendrissait la savante marinade
D’une étreinte douce-piquante, à peine pincée de sel
Je mijotais au jus d’une flamme vive et experteQui chauffait sans brûler, me flambait sans dommage
Plongeait au court-bouillon tous mes sens en alerte
Dans l’éclair épicé d’un délicat orage
Je cuisais, je ruisselais, je bouillais, je coulaisDéjà je n’étais plus qu’une eau de feu lascive
Quand une tendre morsure à ma peau vint rappeler
L’heure fatidique, amère, de regagner la rive
Au délicieux chaud-froid mon corps s’arrache, penaudNostalgique déjà de ce jeu feu et braise
Me restent le rose aux joues et, dessous le maillot
L’empreinte fraîche et brûlante d’un baiser vanille-fraise.
14 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 12 Juin 2008 à 00:21
Sur une consigne de "La petite fabrique d'écriture" :
Ecrire un texte en utilisant la négation; faire son portrait à manière de Marie-Paule Belle dans la chanson : "Je ne suis pas Parisienne".
Je ne suis pas grande fillePeccadille
Peccadille
Mais impossible de me voir
Chez les aut’, dans les miroirs !
Je ne suis pas filiforme
L’honnête homme
L’honnête homme
Avec moi, s’il s’y prend bien
Trouve de quoi remplir ses mains !
Je ne suis ni blonde ni brune
Dans mes plumes
Dans mes plumes
C’est la flamme qui domine
Ca me donne bonne mine !
Je ne suis pas andalouse
Pas jalouse
Pas jalouse
Des belles sombres et altières
Dedans, dehors, je suis claire !
Je ne suis pas cachottière
Pour me plaire
Pour me plaire
Faut parler et marcher droit
Sinon, c’est moi qui m’en va !
Je ne suis pas très docile
Pas facile
Pas facile
De m’ faire entrer dans le moule
Comme disent les ados : « Ca m’ saoûle » !
Je ne suis pas très rapide
C’est stupide
C’est stupide
Je collectionne les retards
Les horaires m’ donnent le cafard !
Je ne suis pas bien carrée
C’est raté
C’est raté
Mais pour m’ faire tourner en rond
Faut s’ lever de matin bon !
Je n’ suis pas bonne ménagère
Ô ma mère !
Ô ma mère !
« Que t’a-t-elle donc appris ?»,
Me d'mande sans cesse mon mari !
Bref, je ne suis pas rasoir
Pouvez m’ croire
Pouvez m’ croire
Avec moi, on n’ s’ennuie pas
Je vis d'abracadabras !
Comme ne suis ni défaitiste
Ni fumiste
Ni fumiste
Vot’ consigne eût été triste
Qu’ j’aurais pas fait l’exercice !
Je n’ suis vraiment pas polie
Mais tant pis
Mais tant pis
Pardonnez, mes chers lecteurs,
J’en appelle à vot’ bon cœur !
Je n’ai pas petit caquet
C’est un fait
C’est un fait
Mais avouez, les zamis,
Qu’avec moi vous avez bien ri !
Cui cuiiiiiiii !!
32 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 9 Juin 2008 à 05:18
Elle s’en est alléePar le chemin secret
A pas légers, allée
Au pays étoilé
Elle s’en est allée,
Le fossé a sauté
Enfin délivrée,
Sur l’étoile, a filé
Elle s’en est allée,Le rideau est tiré,
Derrière elle, place nette,
Le lit bien refait,
Affaires rangées,
Chambre nettoyée,
Les fleurs enlevées
Et la perf’, vidée
Elle s’en est allée,Enfin dépassés,
Les nuits sans sommeil
Et le corps brisé
Elle s’en est allée
Plus loin gambader
Retrouver son rire
Et sur ses deux pieds
Elle s’en est allée,Je l’avais rêvé,
La nuit de Pentecôte,
Larguant ce monde pour l’autre,
Elle s’en est allée,
De grâce, ne m’en voulez,
Si n’ai l’âme en pleurs,
Ni les yeux salés,
Ni regrets amers,
Ni cœur empesé
Elle s’en est alléeEt elle a bien fait,
De la vie d’ici
Tout le meilleur pris,
Elle s’en est allée
Et si c’est à Dieu
Que puis-je lui souhaiter
Dites-moi, de mieux ?
14 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 8 Juin 2008 à 00:12
C'est Minuimivie qui m'a posé la question,
alors que je passais chez elle :
"Qui seriez-vous si vous étiez..." ?
Un animal : un écureuil
Une sensation : le câlin d'un enfant
Une couleur : l'arc-en-ciel
Un objet : une prothèse
Un son : une respiration tranquille
Un lieu : un arbre au centre d'une clairière
Une odeur : la peau après le soleil, le vent, la mer... les trois
Une saveur : le deuxième baiser
Un végétal : un marronnier
Un art : célébrer la vie
Un tic : répondre du tac au tac
Un livre : fait de pages blanches
Un style musical : une fugue... dans la nature
Un défaut : l'entièreté
Une qualité : l'entièreté
Une invention : le décrocheur de lune
Une addiction : la création
Un horaire : le 24 décembre à 24h
Une habitation : le ventre d'une mère
Un jeu : la marelle
Un moyen de locomotion : des ailes
Un outil : mes mains
Un récipient : le creux de deux paumes jointes
Un personnage imaginaire : un petit colibri ?...
Et vous ?
25 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 29 Mai 2008 à 02:57
D'après une idée de Marc
Articles bons à jeter (au compost)
Graines de lierre-crampon
Graines de pensées parasites
Graines de pisse-vinaigre
Graines d’orties zurticantes
Graines de digitales empruntées
Graines de ronces au bois dormant
Graines d’étouffe-chrétien
Graines de sapin à cercueil
Graines de pivoines rouges de honte
Graines de vieilles chataignes
Graines de parhêtre
Articles en sol(des)
Graines de bleu(ets) à l’âme
Graines d’iris fermées
Graines de marguerites à effeuiller
Graines de citrouilles à carrosse
Graines de pomme de discorde
Graines de pomme d’Adam
Graines de cœurs d’artichaut
Graines de patate douce
Graines de bonne poire
Graines de fruits défendus
Ma nouvelle gamme
Graines d’anis étoilé
Graines de lis des champs
Graines de gentil coquelicot mesdames
Graines de pomme d’api (d’api d’api rouge)
Graines de haricot magique
Graines de poudre de Perlimpinpin
Graines de fées (à) clochette(s)
Graines de lotus et bouche cousue
Graines de tournesoleil
Graines de vergiss-mein-nicht
Graines d’edelweiss-cream
Graines d’hêtre vivant
Et surtout, surtout !...
Graines de sénevé.
25 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 24 Mai 2008 à 03:24
Pour Marc et les Architectes d'Intercoeur
J’ai descendu dans mon jardinJ’ai descendu dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin…
Du romarin, je n’en ai vu
Et la chanson, ne la sais plus…
Mais j’ai trouvé
En belles rangées
Des fleurs de com’
Des paroles d’hommes
D’hommes de cœurs
Cœurs de passeurs
Passeurs d’espoirs
Espoirs miroirs
En vis-à-vis
De mes avis
De mes envies
Et de ma vie
Parterre de textes
Et d’architectes
Le ciel en arc
Dessus chez Marc
Et puis encore
Des silences d’or
Petits secrets
D’amis discrets
Trouvé tout ça
En bas d’ chez moi
Dans le jardin
Où courent les brins
De mille causettes
Douce gazette
Blogazouillis
Un peu fouillis…
De romarin
N’ai point cueilli
Mais fait moisson
D’ épis de mots
Epris de vie !
Bouquets de visions, d’opinions
Bottes d’idées, gerbes d’horizons…
C’est râpé, ne cuisinerai point, ce matin,
Au diable recette, bouillon, cuisson et romarin … !
L’homme ne vit pas que de pain,
De vin,
De miel, d’aromates et de bonne popote :
Il vit avant tout de l’amitié de ses blogopotes !
Il vit même tellement de l'amitié de ses blogopotes
que je viens de passer ce matin, grâce à vous, le cap des 75 de BR...
Alors, avec votre aide, si je le tiens 8 jours d'affilée, je passerai en Privilège.
Mais je vous rassure tout de suite : si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave.
Et si j'y arrive, je m'engage dès maintenant auprès de vous
à ne pas réserver le jardin à quelques... "privilégiés" !
Parole de colibri !
MERCI !
40 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 13 Mai 2008 à 08:00
Dans la grande forêt, je vivaisDe presque rien
Les Blanches-Peaux régnaient au loin
Sur le « mien » et le « tien »
De ce qui n’était qu’à Dieu
Ont fait le « leur »
La forêt, l’ont mise à feu
Sali les fleurs
Les huttes, les ont brisées
Tranchés les arbres
La jungle, l’ont dévastée
A coups de sabres
Les tombes, les ont pillées
En quête d’or
De l’or, n’en ont point trouvé
Ont piétiné les morts
La médecine, l’ont extorquée
Aux vieux chamanes
Chez eux, la font cher payer
Sans états d’âmes
Les prêtres, les ont massacrés
En tête de liste
Dérobés les objets sacrés
Pour les pièges à touristes
Les dieux, les ont jetés bas
Et remplacés
Par un frère cloué sur une croix
Martyrisé
Nos ancêtres, les ont traînés
En esclavage
Et nos parents, les ont parqués
Dans des enclaves
Ont dénaturé notre sang
A flots d’alcool
Et les esprits de nos enfants
Dans leurs « écoles »
Sont venus apporter la « sagesse »
La « civilisation »
Ne nous ont laissé que tristesse,
Honte, mal, terreur du bâton
Sont venus nous prêcher l’amour
De nos semblables
Nous ont jurés vils bestiaux sur
Leur sainte Bible
Sont venus nous apprendre « vertu »,
« Dignité », « foi »,
Ont violenté nos femmes nues
De leur bon droit
Ces jours encore, nous exterminent
Saisissent nos terres,
Font crever nos petits dans les mines
Et ceux des bêtes dans l’air et les rivières
Se disent supérieurs au singe
Que chez nous l’on mange
Mais ne trouve chez eux plus de sages
Qu’eux chez nous d’anges
Pourtant nos chefs ont accordé
L’entier pardon
De tout le mal que nous ont fait
Ces frères si bons
Si leur dieu est si omniscient
Et justicier
Qu’ils l’affirment, il saura justement
Nous évaluer
Qu’il sonde de ses enfants
Les actes, ou bien les cœurs
Des nôtres, il verra forcément
La vraie valeur
Et si en son Paradis
Les hommes ont une seule couleur
Je lui préfère la terre d’ici,
Et notre ciel au leur.
32 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 12 Mai 2008 à 03:33
Voici mes yeux
Pour voir
Les myriades de couleurs
La sarabande des formes
Et la lumière qui jongle
Avec les heures du jour
Voici mes oreilles
Pour entendre
La musique des mots
La symphonie des sons
Le rire des enfants
Et les cris de détresse
Voici ma langue
Pour goûter
Les produits de la terre
L'eau rieuse des sources
La saveur d'autres langues
Et le sel d'autres peaux
Voici mon souffle
Pour respirer
L'éventail des parfums
Soulever ta poitrine
D'émotions innombrables
Et te garder en vie
Voici mes mains
Pour créer, caresser
Pour recevoir, donner,
Et mes jambes pour porter
Tes élans les plus fous
Jusqu'aux confins du monde
Voici ma science
Siècles de connaissance
D'hypothèses, d'expériences,
Mosaïque de cultures
Savoirs entretissés
Multiple vérité
Voici mon peuple,
Disparate, bigarré,
Cent fois persécuté
Cent une fois relevé
Du sang et de l'injure
Plus fort et plus mature
Voici mon coeur
Plus vaste que le ciel
Plus puissant que les rois
Plus solide que le roc
Plus patient que le temps
Plus doux que la caresse
Plus tendre que l'aurore
Plus éperdu de toi
Que nul autre ne peut l'être
Qui même brisé t'accueille,
Te console, te reçoit
Te comprend, te pardonne
Et ne bat que pour toi
Et le coeur de mon coeur
Lui-même t'appartient
Et mon corps, et ma vie,
Si tu les veux, sont tiens
Le plus précieux de moi
Vois, je te l'ai donné
Et je n'ai plus de moi
Que ce que tu en fais
Alors, dis, qu'en fais-tu ?
32 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 5 Mai 2008 à 00:00
Six mois déjà que ce jardin existe
Toute une vie y palpite, souvent à mon insu
Le compteur enregistre, silencieux, les visites
Je trouve trace de pas, de sentiers parcourus
Surgis de nulle part, parfois venus de loin
Passeurs porteurs d'espoir ou rompus de chagrin
Qui êtes-vous qui passez, qui ouvrez, qui cliquez
Trouvez-vous en ce lieu ce que vous y cherchez ?
Vos empreintes esquissent de mystérieux chemins
Certains parlent, d'autres passent sans geste de la main
Qu'importe ... Fidèles ou non, soyez les bienvenus
Je plante ici sans attente, le coeur léger, les mains nues.
34 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 17 Mars 2008 à 02:00
J’ai rêvé d’une gareQui donnerait à tous
Billet pour un départ
Sans jugement et sans frousse
Grands auteurs, petits pouêts
Plumes simples, grosses têtes,
Têtes chenues, têtes blondes,
De tous âges, toutes couleurs du monde
S’y croiseraient pêle-mêle
Dans un vaste arc-en-ciel
D’expressions, de langages
La liberté pour tout bagage
Ici point de départs, d’horaires, d’arrivées
Ni stress, ni retards, ni amendes, ni sifflets,
Une cohue sans pagaille
Se presse sur les rails
Dont chacun est si libre, pour tout vous dire
Qu’il lui est même permis d’en sortir !
Si d’aventure, pourtant, y perle une larme
Nul besoin pour autant de déclencher l’alarme
C’est juste qu’un inconnu, comme vous voyageur
Aura, parfois de loin, su toucher votre cœur…
Cet endroit vous paraît étrangement familier ?
Nulle surprise à avoir : vous y mettez les pieds
Au moins une fois par jour, quand ce n’est pas plusieurs
Parfois quelques minutes, et jusqu’à plusieurs heures
Oui, vous l’avez compris, me voilà bel et bien… en train
De vous décrire ce lieu que, tous, nous avons en commun
Et la meilleure preuve qu’en bateau ne vous mène
C’est que vous me lisez, en face, à l’instant même !
Cette gare ouverte à tous, dans et hors nos frontières
Cette gare sans garde-fous et sans garde-barrière
Cette gare où l’on respire, où l’on pose ses valises
Cette gare d’où sans effort, l'on s’évade à sa guise
Cette gare cosmopolite, sise sur un coin de toile
D’où l’on part pour partout… et même pour les étoiles !
Cette gare inespérée, j’en ai rêvé… O.B. l’a faite !
Et depuis, chaque jour, j’y passe, le cœur en fête.
Grand merci à Cln, Flo-Avril, Bakemono, Lily’s,
Tiflo, Denis, Lionne du Nord, Francis…Sans qui tant de rencontres ne me seraient permises
A tous les co-blogueurs, pseudoïsés ou anonymes
Sans qui mon jardinet aurait si triste mine… !
J’érige en leur honneur, sur le quai de ma gareL’ internautique cri gravé dans ma mémoire :
« Aux modos, dont la gentillesse patente
Et l’aide bénévole, dévouée et patiente
Volèrent au secours d’une blogueuse débutante,
L'oiselle colibri, éternellement reconnaissante !!! »
Ecrit pour "La petite fabrique d'écriture" autour de la consigne : "le thème de la gare".
14 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 9 Mars 2008 à 00:20
Il est de certaines choses
Subtiles et ténues
Que mettre en mots je n'ose
Egard à leur vérité nue
Elles m'effleurent en secret
Dans l'instant suspendu
Si je veux les happer
Leur magie est perdue
Ainsi, les ai posées
Ici, sans commentaires
A vous d'en ajouter
Libres aussi de vous taire
Pouvez ici inscrire
(Cet espace est à vous)
Ce qu'elles vous inspirent
Ou le garder pour vous...
(c) Ptitsa
16 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 14 Février 2008 à 16:01
Dans mon prénom, j'ai la vie.
Dans mon nom, l'amour.
Dans mon âge, l'été.
Dans mes yeux, le ciel sans nuages.
Dans mes cheveux, la flamme.
Sur ma peau, le soleil et la lune
(Qui se chamaillent la place
En averses étoilées).
Dans le coeur
Une veilleuse
Qui faiblit quelquefois
Mais ne s'éteint jamais.
Inimaginable
Tout ce qui peut se loger
Dans la minuscule carcasse
D'un petit, tout petit colibri !...
13 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 14 Février 2008 à 06:33
Je suis dans ton sommeil, dans ton coeur, dans tes bras, partout...
Te berce sur l'eau profonde de mon lac intérieur, dans mon coeur, dans mes bras, partout...
Me coule flambée rivière dans ton lit, t'enveloppe de ma tendresse, dans mon corps, dans mon coeur, partout...
Te caresse douce comme l'eau, comme le vent, comme le rêve, passe dans tes cheveux, sur ta peau, grain à grain, doucement, lentement, tendrement, partout...
Laisse aller et venir le frisson...
Laisse mon souffle te parcourir...
Laisse ma mélodie t'envahir...
Laisse l'ivresse monter et t'accueillir...
Laisse mes doigts...
D'or...
Dors...
2 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 28 Janvier 2008 à 00:01
Graine de chiendent
Bon à rien d’enfant
Disait le père
Graine de souci
Bon à j'ter aux orties
Disait la mère
Graine de misèreDure comme pierre, bête à braire
Disait le maître
Graine parasite de lierre
De toi, y a rien à faire
Disait le directeur
Graine de liseron
Tu vivras en crampon
Disait l’aide sociale
Graine de chardon
Juste bon pour la prison
Disait la justice
Graine de pâquerette
Ta vie sera une fête
Si tu y mets du tien
Le consolait le chien
Graine de muguet
Tout simple que tu es
Tu porteras bonheur
Lui promettaient les fleurs
Graine de bout d’chou
Moi, je t’aime comme un fou
Souriait le Créateur
Penché sur toutes ses fleurs
Oublié du parterre
Viens vite dans ma lumière
J’te connais, je t’ai fait :
T’es mon plus beau bouquet !
A toutes les « mauvaises graines » que les vents ont temporairement emmêlées à ma vie d'herbe folle…
Texte écrit pour une toute jeune communauté qui vient d'ouvrir : "La petite fabrique d'écriture"
10 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 23 Janvier 2008 à 10:11
Ce matin à l'aube,
("A l'heure où blanchit la campagne"...)
Une roseraie a éclos dans le ciel
Cristallin et nacré
Des myriades de roses
S'éparpillaient parmi
Les myosotis et la lavande
Je pouvais presque sentir le parfum des nuages
A travers les fenêtres fermées
J'ai remercié la vie
De m'avoir gardée jusque là
Pour ne pas manquer ce tableau
Et c'est lui que je vous envoie
Amis, pour vous saluer ...
Bonjour.
Je dédicace tout particulièrement ce parterre à Avril-Flo (http://flo-new.over-blog.com), qui aime beaucoup les roses...
6 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 14 Janvier 2008 à 10:49
Je suis née sous une bonne étoile
Une deuxième l’a rejointe
Il y a des années
Dans le ciel constellé
C’est ma Mamie
Dont le rire me parvient
Souvent
Depuis l’autre côté
Par cette double prunelle étincelante
J’ai la grâce de pouvoir parfois
Poser sur la Terre
Le regard émerveillé du bon Dieu.
votre commentaire -
Par *Sylvie Ptitsa* le 5 Janvier 2008 à 18:47
Donne ce que tu as
Au jour d’aujourd’hui :
Ta joie de vivre
Si tu es en forme
Ton sourire
Si tu ne l’es pas trop
Et si tu n’as même pas le cœur à sourire
Ne donne rien
Repose-toi
Et attends que l’envie revienne...
votre commentaire -
Par *Sylvie Ptitsa* le 4 Janvier 2008 à 19:34
Hiver : lenteur, latence...La nature entière se repose
Seuls les humains s’agitent
Frénétiques
Comme d’habitude...
Qui est le plus givré, franchement, dites-moi ?...
votre commentaire -
Par *Sylvie Ptitsa* le 2 Janvier 2008 à 19:57
Lentement et gaiementM’a dit l’ancêtre
Toutes choses justes se font
Si tu tires sur tes fleurs
Pour qu’elles poussent plus vite
Tu ne réussiras
Qu’à en arracher les racines
Naissantes.
4 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 12 Décembre 2007 à 09:41
Dans la vingtaine
Un accident
A failli causer ma mort.
Comme je suis heureuse qu’il me soit arrivé si tôt !
Combien d’instants j’aurais laissés passer
S’il ne m’avait pas rappelé chaque jour
Que cette vie qui m’a été accordéePeut m’être redemandée demain !...
2 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 10 Décembre 2007 à 15:57
Une nouvelle journée s’offre à toiEs-tu prêt(e) à la vivre
Comme la plus palpitante des aventures
Cœur et sens grands ouverts
D’avance reconnaissants
Pour tout ce qui t’attend
De surprises et de joies ?
votre commentaire
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