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Par *Sylvie Ptitsa* le 27 Octobre 2010 à 00:00
Aujourd'hui,je peux avoir la flemme de nouer ma cravate...
ou au contraire, décider d'être l'homme le plus chic de la planète !
Aujourd'hui,
je peux me plaindre parce que je dois aller travailler...
ou crier de joie parce que j'ai un travail.
Aujourd'hui,
je peux me regretter qu'il pleuve...
ou remercier la pluie parce qu'elle arrose gratuitement les plantes posées sur la fenêtre.
Aujourd'hui,
je peux me sentir triste parce que je ne suis pas riche et queje ne peux pas tout obtenir...
ou être content parce que ma modeste bourse me pousse à sélectionner mes achats et à gérer mes biens intelligemment.
Aujourd'hui,
je peux déplorer mon mal au dos...
ou me réjouir en me disant que je suis vivant.
Aujourd'hui,
je peux me lamenter sur tout ce que mes parents ne m'ont pas apporté pendant que je grandissais...
ou les remercier parce qu'ils m'ont donné la vie !
Aujourd'hui,
je peux pleurer parce que les roses ont des épines...
ou me réjouirque les épines aient des roses.
Aujourd'hui,
je peux me reprocher de ne pas avoir beaucoup d'amis...
ou tenter l'aventure, tout faire pour lier connaissance avec de nouvelles personnes, originales, passionnantes,
riches intérieurement...
Aujourd'hui,
je peux me plaindre parce que je dois aller à l'école...
ou me sentir très chanceux de pouvoir nourrir mon esprit avec de nouvelles connaissances chaque jour.
Aujourd'hui,
je peux râler parce qu'une tonne de repassage m'attend et que la chaudière est en panne...
ou me sentir privilégié parce que j'ai des vêtements propres et un toit au-dessus de ma tête.
Aujourd'hui,
le jour se présente vierge devant moi.
Je suis le sculpteur qui lui donnera forme.
Christian GODEFROY
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Par *Sylvie Ptitsa* le 9 Octobre 2010 à 00:00
Plusieurs outils tiennent une réunion secrète dans l'atelier de l'ébéniste pour régler un différend.
Le marteau préside, mais les autres l'informent qu'il doit démissionner :
"Tu es trop lourd et tu fais trop de bruit, lui reprochent-ils.
-Parfait, répond le marteau, dans ce cas, je demande que la vis soit expulsée de cette réunion : elle tourne toujours en rond, c'est une vraie girouette qui ne nous est pas utile !"
La vis, vexée, accepte son sort mais s'en prend au papier de verre : il est âpre, rugueux et provoque sans cesse des frictions avec les autres membres du groupe.
"D'accord ,répond le papier de verre, je pars, à condition que le mètre lui aussi soit expulsé : il nous toise de sa hauteur et juge les autres à sa propre mesure."
Soudain, l'ébéniste rentre dans son atelier, mettant fin à la réunion secrète.
Pour terminer la belle table en chêne sur son plan de travail, il utilise tour à tour le marteau, la vis, le papier de verre et finit par prendre la mesure exacte du beau meuble avant de le livrer.
D'un large tronc, il a tiré un magnifique mobilier.
Lorsqu'il quitte l'atelier, les outils se réunissent à nouveau.
Cette fois, la scie prend la parole :
"Mes amis, inutile de nous quereller : nous avons tous des défauts, mais l'ébéniste travaille avec nos qualités.
Ne nous concentrons pas sur nos faiblesses, sachons nous montrer sous notre meilleur jour et nous rendre utiles. Faisons ce pour quoi nous sommes les meilleurs !"
Christian GODEFROY
www.club-positif.com
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Par *Sylvie Ptitsa* le 2 Octobre 2010 à 00:00
Un chaman de Sibérie demanda à Dieu de lui montrer un homme aimé par Lui. Le Seigneur lui conseilla d’aller trouver un certain cultivateur.
« Que faites-vous pour que le Seigneur vous aime tant ? demanda le chaman au cultivateur, quand il le rencontra.
– Je dis Son nom le matin. Je travaille toute la journée, et je dis Son nom avant de me coucher. C’est tout. »
« Je crois que cet homme n’est pas le bon », pensa le chaman. Et à cet instant, le Seigneur apparut et lui dit :
« Remplis une jatte de lait, va jusqu’à la ville et reviens, sans renverser une seule goutte. »
Le chaman obéit. À son retour, le Seigneur voulut savoir combien de fois l’autre avait pensé à Lui.
« Comment l’aurais-je pu ? Je me préoccupais de ne pas renverser le lait !
– Une simple jatte, et tu M’oublies, dit le Seigneur. Le cultivateur, malgré toutes ses occupations, pense à Moi deux fois par jour. »
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Par *Sylvie Ptitsa* le 14 Septembre 2010 à 00:00
On raconte que sous le règne du sultan ottoman Mehmet II, dit "le Conquérant", un guerrier s’était rendu célèbre par les vingt-deux victoires qu’il avait remportées sur les armées ennemies. C’était l’époque où l’on se battait avec des sabres, et alors un jour, le sultan demanda qu’on lui apporte ce sabre toujours vainqueur qui, d’après lui, devait posséder quelques particularités exceptionnelles. On le lui apporta donc. Il le saisit, le tourna, le retourna… Or, c’était un sabre tout à fait ordinaire, et le sultan, déçu, le renvoya en disant qu’il n’avait rien à faire d’une arme aussi quelconque. Lorsque le héros qui était sorti vainqueur de tant de combats apprit la réaction du sultan, il s’exclama : « Mais il n’a vu que le sabre, il n’a pas vu mon bras. C’est mon bras qui a remporté les victoires ».
(...) Même un tout petit couteau peut faire des merveilles si on s'exerce tous les jours à le manipuler, et une seule allumette peut embraser une ville entière. Avec une méthode en apparence insignifiante, on peut faire aussi un immense travail : tout est dans le bras, c'est-à-dire la volonté.
Omraam Mikhaël AÏVANHOV
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Par *Sylvie Ptitsa* le 29 Août 2010 à 09:10
- Quel est l’animal qui vous a le plus plu dans ce zoo ?
- C’est sûrement le singe qui n’arrêtait pas de nous faire des grimaces et nous montrer ses fesses rouges. Mais pourquoi a-t-il des fesses rouges ? C’est sa maman qui lui a donné une fessée ?
- Mais non, mes chers petits-enfants, c’est une vieille histoire que je vais vous raconter.
Il était une fois une orpheline nommée Hoa, ou Fleur en vietnamien. Très pauvre après la mort de ses parents, elle avait dû se louer depuis plusieurs années comme domestique dans une famille de riches notables du village.
Ceux-ci étaient vraiment de très mauvais maîtres qui l’exploitaient de façon ignoble : Hoa devait faire tous les travaux ménagers de la maison, du lever du soleil jusqu’à tard dans la nuit. On la nourrissait avec à peine trois petits bols de riz par jour. En outre, tous les jours, elle avait la charge d’aller chercher l’eau au puits public : c’était une corvée très lourde, car la famille de ses maîtres était nombreuse, et le puits fort loin, à l’entrée du village. Elle était épuisée et, bien qu’ayant presque dix-huit ans, elle ressemblait à une petite gamine de douze ans rabougrie dans ses haillons.
Un jour, ses maîtres offrirent un grand festin à une vingtaine d’amis. Hoa dut aller plus de dix fois au puits afin de ramener de l’eau pour faire la cuisine, pour laver les poêles et les marmites ainsi qu’une vaisselle innombrable. N’en pouvant plus, elle s’assit au bord du puits et se mit à pleurer amèrement.
Soudain apparut un vénérable vieillard, chauve mais portant une longue barbe blanche, qui lui demanda aimablement :
- Pourquoi pleures-tu, petite fille ?
- Je pleure parce que je suis si malheureuse et si fatiguée ! Mais que puis-je faire pour vous ?
- J’ai très faim ! répondit le vieillard. As-tu quelque chose à me donner à manger ?
Hoa sécha ses pleurs et retourna dans le cagibi où elle logeait derrière la grande maison de ses maîtres, puis revint avec le petit bol de riz qui devait lui servir de dîner ce soir.
- Voilà, Monsieur, c’est tout ce que j’ai ! Mais qui êtes ? Je ne vous ai jamais rencontré au village.
- Je suis le génie qui veille jour et nuit sur ce puits. Et toi, tu es une jeune fille de très grand cœur. Fais un vœu et je te l’exaucerai.
- Bon génie, je suis si fatiguée ! Si vous pouvez me donner un peu plus de force, je supporterai mieux ma misérable condition.
- Descends donc dans mon puits. Puis choisis une fleur que tu suceras.
Hoa descendit craintivement dans le puits. Au fond, des centaines de fleurs tapissaient les parois d’une grotte qu’on ne pouvait pas deviner d’en haut.
Modestement, elle choisit une petite fleur blanche et la suça, comme lui avait recommandé le vieillard. Et là, miracle ! Elle se transforma en une grande jeune femme, très belle et bien vigoureuse. Et ses haillons furent remplacés par une magnifique robe en brocart aux fils d’or.
Toute heureuse, elle remonta du puits pour remercier le vieil homme. Mais celui-ci avait déjà disparu.
Hoa revint joyeusement à la maison de ses maîtres pour continuer son service, car ceux-ci et leurs invités étaient encore à table en train de festoyer.
Quel ne fut leur étonnement quand ils voyaient arriver cette belle jeune femme !
- Qui êtes vous, d’où venez-vous ? leur demandèrent-ils en chœur. Prenez donc place parmi nous !
- Mais je suis Hoa, votre domestique !
- Quel est ce miracle ? Racontez-nous comment vous avez fait !
Hoa leur raconta honnêtement en détails son aventure avec le génie du puits. Tous se levèrent comme un seul homme et coururent jusqu’au puits. Quand ils arrivèrent dans la grotte au fond du puits, ils choisirent les plus grosses fleurs rouges qu’ils voyaient et les sucèrent goulument. Mais au lieu de rajeunir et de s’embellir, voilà qu’ils vieillirent à vue d’œil ! Leur peau s’épaissit et se plissa en formant de grandes grimaces sur leur visage. Leur dos se courba, et ils durent marcher par petits sauts, avec les bras ballants : ils étaient transformés en des animaux qu’on appelle maintenant des singes. Trop honteux pour revenir au village, ils partirent se réfugier dans la forêt voisine.
Quant à Hoa, très inquiète de ne pas voir revenir ses maîtres et leurs invités, elle s’en vint informer le maire du village.
- Leur brusque disparition paraît fort bizarre, lui répondit celui-ci. Où sont-ils allés, en laissant leur repas inachevé ? En attendant leur retour, installez-vous donc dans leur maison pour bien la garder.
Mais toutes les nuits, les singes, c’est-à-dire les anciens propriétaires et leurs amis, revenaient à la maison. Ils essayaient sans cesse de passer entre les barreaux des fenêtres en poussant d’horribles cris stridents.
Chaque nuit, leurs hurlements dérangeaient tout le voisinage. On les chassait à coups de balais, mais rien à faire : ils revenaient toujours ! Un jour, un chasseur, qui connaissait les mœurs délicates des animaux de la forêt, conseilla à Hoa d’accrocher des boules puantes aux fenêtres de la maison pour les éloigner.
La nuit suivante, les singes hurlèrent encore plus fort : ils étaient surpris par ces boules malodorantes qui leur collèrent à la peau. Et en s’enfuyant des fenêtres, ils tombèrent à la renverse et se brûlèrent les fesses dans les braseros aux herbes parfumées qu’on allume habituellement devant les portes et les fenêtres des maisons pour empêcher les moustiques de pénétrer. Depuis, les descendants des singes gardent les marques indélébiles de ces brûlures sur leur derrière.
Voilà pourquoi, mes chers petits-enfants, les singes sentent mauvais, ont des fesses rouges et font des grimaces en poussant des cris stridents."
Source.
‘‘Sự tích con khỉ’’ (‘‘Légende du singe’’), in Nguyễn Đổng Chi, Kho tàng truyện cổ tích Việt Nam (Le trésor des légendes et des contes du Việt Nam), op. cit., t. 1, pp. 144-146.
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