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Par *Sylvie Ptitsa* le 13 Novembre 2013 à 05:57
Image : M. ESCHER, « Day and Night »
" Imaginez deux murs face à face, chaque mur étant percé d'une multitude de petits trous où nichent des oiseaux noirs et blancs.
Les premiers sont nos mauvaises pensées ou paroles...
les deuxièmes nos bonnes pensées ou paroles.
Les oiseaux,comme les trous,ont des formes légèrement différentes: les noirs ne peuvent entrer que dans les trous noirs, les blancs nicher que dans les trous blancs.
Imaginez ensuite deux hommes qui se considèrent comme ennemis, Ali et Youssouf.
Un jour, persuadé qu'Ali fomente du mal contre lui, Youssef lui décoche une mauvaise pensée.
Par cet acte, il lâche un oiseau noir, qui libère du même coup un trou de la même couleur.
La pensée « oiseau noire » de Youssouf s'envole vers le mur d'Ali,à la recherche d'une niche noire inoccupée adaptée à sa forme.
Imaginez maintenant qu'Ali n'a pas répliqué en envoyant une mauvaise pensée (oiseau noir).
Donc aucune niche noire ne sera libre.
Ne trouvant pas d'endroit où nicher, l'oiseau noir de Youssouf reviendra vers son trou d'origine, ramenant le mal dont il était chargé.
N'ayant pas réussi à faire de mal à Ali, il en fera à Youssouf, car le mal ne reste jamais inactif, même - et surtout- à l'égard de celui qui lui donne naissance.
Si par contre, Ali rentre dans le jeu de son adversaire et émet lui aussi une mauvaise pensée, il libère du même coup un trou noir dans lequel l'oiseau noir de Youssouf pourra se loger et déposer une partie de la charge de mal dont il est porteur.
Dans le même temps, la pensée agressive d'Ali se sera envolée vers le mur de Youssouf et aura déposé sa charge de haine dans le trou libéré par l'oiseau noir de Youssouf.
Ainsi les deux oiseaux noirs auront atteint leur but et contribué à détruire la personne à laquelle ils étaient destinés.
Mais, une fois leur tâche accomplie,ils reviendront chacun à leur nid d'origine, car il est dit : « Toute chose retourne à sa source ».
Le mal dont ils étaient chargés n'étant pas épuisé, ce mal se retournera contre leurs auteurs...
L'auteur d'une mauvaise pensée, d'un mauvais souhait ou d'une malédiction est donc atteint à la fois par l'oiseau noir de son ennemi et par son propre oiseau noir.
La même chose se passe bien sûr avec les oiseaux blancs.
Si quelles que soient les circonstances, nous n'envoyons que de bonnes pensées, alors même que notre ennemi nous envoie juste le contraire, ses oiseaux noirs ne trouveront pas où loger et nos oiseaux blancs reviendront à nous, renforcés et stimulés par l'exercice qu'ils auront eu en volant dans les cieux souvent agités de la pensée humaine.
Mais les oiseaux noirs de notre opposant retourneront dare-dare chez leur expéditeur.
La loi du juste retour agit à tous les niveaux de la vie.
Nous habitons un univers où tout est énergie,même la pensée.
C'est pour cela qu'Aimer inconditionnellement est l'activité la plus importante dans tout l'Univers, la plus apte à produire le bonheur le plus profond.
C'est une attitude joyeuse du cœur, non pas un rituel, aussi la sincérité est-elle infiniment plus importante que la forme.
Quand nous regardons les petites (ou grandes !) mesquineries quotidiennes dont nous sommes capables, nous mesurons le chemin qu'il nous reste à parcourir
avant d'arriver à ne plus envoyer que des oiseaux blancs !
Difficile en effet, devant un tir groupé d'oiseaux noirs de rester impassible et de répliquer... par des oiseaux blancs ! "Tierno BOKAR, sage africain,
extrait de "Vivre sa spiritualité au quotidien" de Pierre PRADERVAND.
Lu sur la page d'Elie la fée
3 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 9 Septembre 2013 à 06:41
Que tu le veuilles ou non, tu appartiens au Clan des Louves. La tienne est là pour veiller sur toi. Si tu t'égares, si tu te laisses emprisonner par la routine, si tu te laisses étouffer par la charge de travail, elle te rappelle à l'ordre avec ses coups de patte (et même ses coups de griffe lorsque tu fais la sourde oreille). Il se peut qu'elle te blesse, qu'elle te contrarie. Alors tu pestes contre la vie, contre les gens, contre l'injustice, contre ce qui t'empêche de suivre le chemin qui te semble tout tracé. En fait, tu ne te rends pas toujours compte que tu vis contre elle. Elle est là, sauvage, impitoyable à se dresser en travers de ton chemin. Si tu l'esquives, elle te retrouve, un peu plus tard, avec plus de force.
En fait, cette louve garde le plus précieux de toi-même : ton projet de vie, celui pour lequel tu es née et dont tu n'as pas toujours conscience. Il se loge souvent de façon déguisée dans nos rêves d'enfant. Ce projet, c'est comme une petite graine pleine de vie qui crépite à l'intérieur de toi et qui attend que tu lui fasses de la place. Si tu l'oublies, elle risque de mourir sans avoir fleuri. Cela est insupportable pour ta louve. C'est pour cela qu'elle te malmène alors.
Quand tu réalises que c'est elle qui perturbe tes projets, tu la regardes d'un autre oeil : prête l'oreille, sois attentive, écoute ce qui vibre en toi afin de percevoir son langage ! C'est ainsi que tu pourras la suivre avec confiance : elle te ramènera sur le chemin que tu as perdu.
Cette louve cherche toujours à te garder dans le mouvement de la Vie, dans cette danse qu'est la Vie : elle n'aime pas que tu t'endormes, que tu t'oublies".
Maïtie TRELAÜN
"Stella et le cercle des femmes"
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Par *Sylvie Ptitsa* le 24 Juillet 2013 à 03:08
Un paysan, qui avait du bois à fendre, ne parvenait plus à mettre la main sur sa hache.
Il arpentait de long en large sa cour, allait jeter un oeil furibond du côté du billot, de la remise, de la grange. Rien à faire, elle avait disparu, sans doute volée! Une hache toute neuve qu'il avait achetée avec ses dernières économies!
La colère, cette courte folie, débordait de son coeur et teintait son esprit d'une encre aussi noire que la suie.
Il vit alors arriver sur le chemin son voisin. Il lui trouva la démarche de quelqu"un qui n'avait pas la conscience tranquille. Son visage laissait transpirer une expression de gêne comme le ferait celui du coupable face à sa victime. Son salut était empreint d'une fourberie de voleur de hache. Et quand l'autre ouvrit la bouche pour lui débiter les banalités météorologiques d'usage entre voisins, sa voix était assurément celle d'un voleur de hache flambant neuve!
N'y tenant plus, notre paysan franchit son porche à grandes enjambées pour aller dire son fait à ce maraudeur qui avait l'audace de venir le narguer!
Mais il se prit les pieds dans une brassée de branches mortes qui gisaient au bord du chemin. Il trébucha, s'étranglant avec la bordée d'insultes qu'il destinait à son voisin, et il s'étala le nez contre le manche de sa hache qui avait dû tomber tout à l'heure de sa carriole!
Une histoire tirée du livre "Contes des sages taoïstes" de Pascal FAULIOT
Lue sur la page Facebook de Marceline BREWAYS
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Par *Sylvie Ptitsa* le 19 Juin 2013 à 17:45
Je me souviens d'un professeur de sciences naturelles au collège. C'était une espèce de savant fou avec une barbe épaisse et des idées bizarres. Du moins pour un scientifique. Il n'avait rien du rat de laboratoire, sec et rigoureux. Ce qui lui plaisait, c'était de tirer une leçon philosophique de ses expériences. L'une d'entre elles m'a particulièrement marqué.
Notre professeur était entré en classe avec une minuscule graine, un pot de terre et un peu d'eau dans une pipette.
"Regardez cette graine dit-il. Nous allons la planter. Et l'arroser pendant une semaine."
Mais au bout de 7 jours, rien n'avait poussé.
Une semaine après, même constat : nous avions arrosé la graine, sans succès. Quelle expérience décourageante...
La troisième semaine, la plupart d'entre nous avait arrêté de croire qu'un jour la graine allait donner une plante. La frustration gagnait peu à peu l'ensemble de la classe, mais le professeur continuait d'arroser sa graine.
Au bout d'un mois, cependant, il nous fit signe d'approcher vers son bureau. Il y avait posé le pot de fleur.
"Qu'observez-vous, jeunes gens ?" nous demanda-t-il en souriant.
Incroyable : la graine avait enfin germé !
La semaine suivante, quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous vîmes une tige de bambou de 70 cm, bien droite dans son pot !
Le professeur nous devait une explication...
"La graine de bambou chinois met environ 4 semaines pour germer. Mais ensuite, ce végétal est capable de pousser d'une bonne dizaine de centimètres par jour. Ceux qui ont relâché leurs efforts au bout de la troisième semaine n'avaient aucune chance de voir naître ce petit miracle de la nature. Les autres ont certainement compris que, parfois, il faut persévérer envers et contre tout pour obtenir des résultats. Un investissement au départ est largement payé plus tard."C'est vrai. La vie est un processus aussi lent que cette graine de bambou. Elle est souvent décourageante et même quand il nous semble que nous faisons tout pour nous en sortir, rien de bon ne nous arrive. Mais pour ceux qui persévèrent, qui persistent, qui vont plus loin que les autres, il y a une fin positive. Ceux-là sont toujours récompensés, d'une manière ou d'une autre.
Texte et commentaire : Christian GODEFROY
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Par *Sylvie Ptitsa* le 28 Mai 2013 à 17:22Une légende du désert raconte l’histoire d’un homme sur le point de changer d’oasis, qui chargeait ses bagages sur son chameau.
Il empila les tapis, les ustensiles de cuisine, les malles de vêtements, et le chameau tint bon. Au moment de partir, l’homme se souvint d’une belle plume bleue que son père lui avait offerte.
Il décida de l’emporter elle aussi et la posa sur la monture.
A cet instant, l’animal s’effondra sous le poids et mourut.
« Mon chameau n’a pas supporté le poids d’une plume », a sans doute pensé l’homme. Parfois, nous disons la même chose de notre prochain, sans comprendre que notre plaisanterie a peut-être été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la souffrance...Paulo COELHO, "Maktub"
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