•                                                  



    L' amour en boule comme une pomme qui sèche
    Parce qu'on l'a mordue d'un seul coup
    Le poing fermé qui garde sous l'eau fraîche
    Un cœur petit comme un caillou


    Le corps qui pousse de dans la veste
    Et qui vous fait mal par dessous
    J'attendais déjà là debout
    Dans ce dernier coin qu'il me reste
    Que tu reviennes un jour passer devant chez nous


    Le vin qui saoûle comme une bulle de tendresse
    Et que l'on boit comme un bijou
    Le goût usé d'un souvenir de jeunesse
    Qu'on tire d'une machine à cachous


    Et toutes ces choses qui viennent et qu'on délaisse
    Parce qu'on n'en donnerait pas dix sous
    Moi, j'attendais toujours là debout
    Dans ce dernier coin qu'il me reste
    Que tu reviennes un jour passer devant chez nous


    Et dans la foule de ceux qui se dépêchent
    D'être plus heureux avant tout
    Je serre les poings pour garder sous l'eau fraîche
    Un cœur petit comme un caillou.

     

                                                          
                                                               William SHELLER.



     

    Pour écouter la chanson, passez comme d'habitude par le commentaire de mon DJ personnel, Fancri.
    Et puis il y a une graine-surprise du jour à ouvrir ici... ;-)



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  • J'veux bien t'aimer
    Mais comment est-ce
    Que j'peux t'aimer
    Si j'te vois pas

    J'veux bien t'aimer
    Toute chaste ou presque
    Comme les curés
    Qui s'marient pas

    Les sœurs cloîtrées
    Qui se préservent
    Pour un bon vieux
    Dieu qui se cache

    J'veux bien t'aimer
    Bien sûr j'en rêve
    Mais comment veux-
    Tu que ça marche

    J'veux bien me mo
    Quer du proverbe
    Qui dit " loin des
    Yeux, loin du cœur "

    Dieu que c'est faux
    Que c'est acerbe
    Que c'est exprès
    Pour nous faire peur

    J'veux bien m'endor
    Mir chaque soir
    En m'blotissant
    Contre personne

    Avec ton corps
    Dans ma mémoire
    Comme une mère-grand
    Qui pleure son homme

    J'veux bien t'aimer
    Même jusqu'à croire
    Aux éventuels
    Avantages

    De mélanger
    Nos deux histoires
    En perpétuel
    Décalage

    J'veux bien forcer
    Tous ces hasards
    Qui r'fusent de jouer
    En notre faveur

    Et puis gagner
    La chance de t'voir
    Deux petites journées
    Ou deux petites heures

    J'veux bien t'aimer
    Mais comment est-ce
    Que je peux t'aimer
    Si j'suis pas là

    Pour t'envelopper
    De ma tendresse
    Et t'consoler
    Si ça va pas

    Oui je veux bien
    T'aimer de loin
    Le cœur tout plein
    De ton grand vide

    T'aimer d'amour
    Et de chagrin
    T'aimer pour rien
    Les yeux humides

    J'veux bien t'aimer
    Mais pour être franche
    J'suis pas solide
    Si j'te vois pas

    J'suis comme aveugle
    Sans canne blanche
    Ni chien-guide...
    Et sans ton bras

    Pour traverser
    Cette rue-là
    Que l'on appelle
    L'océan

    Pour traverser
    Mais jusqu'à toi
    Y'a pas d'arc-en-ciel
    Assez grand

    J'veux bien t'aimer
    Bien entendu
    De toute façon
    Est-ce que j'ai le choix

    Je suis piégée
    Je suis perdue
    Je tourne en rond
    Je t'aime déjà

    Même si je sens
    Que je m'éreinte
    A te chercher
    Les bras tendus

    Dans cet effrayant
    Labyrinthe
    Trop compliqué
    Et trop tordu

    Je vais t'aimer
    Même si tout ça
    C'est sans issue
    C'est impossible

    Et j'y croirai
    Comme d'autres croient
    Au petit Jésus
    Et à la Bible

    Je sais pas encore
    Comment est-ce
    Que j'vais t'aimer
    Si j'te vois pas

    Mais j'vais t'aimer
    C'est une promesse
    Est-ce que t'entends
    C'que j'te dis là 

    Je vais t'aimer
    Je vais t'aimer...



                                    
                                     Lynda LEMAY




    28 commentaires
  •  


    Une chanson toute simple, où les mots tourbillonnent en ritournelle, en litanie... C'est ma préférée de cette jeune auteur-compositeur tchèque, par son sens et par sa mélodie. Merci à l'irremplaçable E.N.K., sans qui je n'aurais pas pu vous la faire partager...


    Pour l'écouter, cliquez
    ici. Si le lien ne fonctionne pas ou si vous voulez comparer avec la version live, allez , vous aurez les deux... ainsi que quelques autres titres.




     

     

    VŠE JE JEDNÍM

     

    Hudba a text: Radůza

     


    Já jsem nebem, nebe je mnou
    já jsem stromem a strom je mnou
    já jsem vodou, voda je mnou
    já jsem zemí, země je mnou

     


    Já jsem vším a všechno je mnou
    já jsem tebou a ty jsi mnou
    já jsem jedním, ty jsi jedním
    vše je jedním, vše je nebem

     


    Já jsem vším a všechno je mnou
    já jsem tebou a ty jsi mnou
    já jsem jedním, ty jsi jedním
    vše je jedním, vše je nebem

     


    Já jsem jedním, ty jsi jedním
    vše je jedním, vše je nebem
    já jsem jedním, ty jsi jedním
    vše je jedním, vše je nebem

     


    Já jsem jedním, ty jsi jedním
    vše je jedním, vše je nebem
    já jsem jedním, vše je jedním
    vše je jedním, vše je Tebou.

     

     

     

     

    TOUT EST UN

     

    Musique et texte : Radůza

     


    Je suis le ciel, le ciel est moi
    Je suis l'arbre et l'arbre est moi
    Je suis l'eau, l'eau est moi
    Je suis la terre, la terre est moi

     


    Je suis tout et tout est moi
    Je suis toi et tu es moi
    Je suis un, tu es un
    Tout est un, tout est ciel

     


    Je suis tout et tout est moi
    Je suis toi et tu es moi
    Je suis un, tu es un
    Tout est un, tout est ciel

     


    Je suis un, tu es un
    Tout est un, tout est ciel
    Je suis un, tu es un
    Tout est un, tout est ciel

     


    Je suis un, tu es un
     
    Tout est un, tout est ciel
    Je suis un, tout est un
    Tout est un, tout est Toi.



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  •                                    
                     Pour toi, Yuna ... pour que tu restes légère.
                                                       Et que cette nouvelle année soit celle où tu déplies tes ailes.




    A force de vouloir se trouver, on finit par se perdre
    A force de trop se regarder, on devient froid comme un iceberg
    Ce n'est plus le temps des questions et je m'adonne à l'abandon
    Comme une envie de légèreté, d'apesanteur dans mes pensées


    Si le temps est une demeure où l'on vit et où l'on meurt
    J'ai eu longtemps comme un oubli c'est qu'entre temps il y a la vie


    A force de chercher les pourquoi, on y trouve les comment
    Les comment ai-je pu faire ça, dans mon torrent de tourments
    Ce n'est plus le temps des questions et je m'abonne à l'abandon
    Je croise un regard un sourire, je sais que le meilleur est à venir


    Si le temps est une demeure où l'on vit et où l'on meurt
    J'ai eu longtemps comme un oubli c'est qu'entre temps il y a la vie



                                                               Olivia RUIZ


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  •  



    Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
    Tandis que des enfants s'amusent au parterre
    Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
    Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
    Par la soif et la faim et le délire ardent
    Je vous salue, Marie.


    Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre
    Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
    Et par l'humiliation de l'innocent châtié
    Par la vierge vendue qu'on a déshabillée
    Par le fils dont la mère a été insultée
    Je vous salue, Marie.


    Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids
    S'écrie: " Mon Dieu ! ", par le malheureux dont les bras
    Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
    Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
    Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne
    Je vous salue, Marie.


    Par les quatre horizons qui crucifient le monde
    Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
    Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
    Par le malade que l'on opère et qui geint
    Et par le juste mis au rang des assassins
    Je vous salue, Marie.


    Par la mère apprenant que son fils est guéri
    Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
    Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
    Par le baiser perdu par l'amour redonné
    Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
    Je vous salue, Marie.





    Georges BRASSENS
    sur un poème de Francis JAMMES





    Copyright : Yves LEPAPE
    "Marie entre ciel et terre"
    Ed. Mediaspaul, 2005






    Un texte et une chanson qui me bouleversent...


    Je les aime tout particulièrement chantés par Maxime LE FORESTIER,
    mais à mon grand regret, je n'ai pas réussi à trouver sa version en ligne
    pour vous la faire écouter ...


    Vous pourrez entendre celle de BRASSENS en cliquant sur Marie
    ou voir celle, plus atypique, de Damien SAEZ en cliquant ici.





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