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    J'accepterai la douleur
    D'accord aussi pour la peur
    Je connais les conséquences
    Et tant pis pour les pleurs

     


    J'accepte quoiqu'il m'en coûte
    Tout le pire du meilleur
    Je prends les larmes et les doutes
    Et risque tous les malheurs

     


    Tout mais pas l'indifférence
    Tout mais pas le temps qui meurt
    Et les jours qui se ressemblent
    Sans saveur et sans couleur

     


    Et j'apprendrai les souffrances
    Et j'apprendrai les brûlures
    Pour le miel d'une présence
    Le souffle d'un murmure

     


    J'apprendrai le froid des phrases
    J'apprendrai le chaud des mots
    Je jure de n'être plus sage
    Je promets d'être sot

     


    Tout mais pas l'indifférence
    Tout mais pas le temps qui meurt
    Et les jours qui se ressemblent
    Sans saveur et sans couleur

     


    Je donnerai dix années pour un regard
    Des châteaux, des palais pour un quai de gare
    Un morceau d'aventure contre tous les conforts
    Des tas de certitudes pour désirer encore

     


    Echangerais années mortes pour un peu de vie
    Chercherais clé de porte pour toute folie
    Je prends tous les tickets pour tous les voyages
    Aller n'importe où mais changer de paysage

     


    Effacer ces heures absentes
    Et tout repeindre en couleur
    Toutes ces âmes qui mentent
    Et qui sourient comme on pleure   

     

     

                                           

                                                                             Jean-Jacques GOLDMAN    

     

     

     


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    J'essaie de ne pas tomber dans ma folie
    De faire de mes pensées ce qu'il y a de plus joli
    Ne pas sombrer, se décourager, je me dis
    Que ces rêves en moi sont là
    Que cette part de moi gagnera le combat
     

     

     

    J'ouvre les yeux dans mon lit
    Je sens mon corps, me frotte les pieds l'un contre l'autre
    Premier contact d'la matinée dans mon intimité
    Le visage dans la couette molletonnée
    Paisible
    J'écoute mon corps respirer
    J'suis contente, pas d'cauchemars
    J'me sens presque en sécurité
    Mais revoilà mon cerveau
    En mode automatique
    Ce p'tit diablotin sadique se remet à faire 'tic-tic'
     

     

     

    J'essaie de ne pas tomber dans la folie
    Je sais que mes pensées façonnent ma vie
    Focaliser l'esprit sur mes envies
    Et ces rêves en moi sont là
    Et cette part de moi gagnera le combat
     

     

     

    J'ouvre les yeux dans la vie
    Je vois mes pas se placer l'un devant l'autre
    Vais-je prendre le choix d'manger cette belle orange sucrée ou
    Celle sans jus, amère et fatiguée ?
    J'respire
    J'ai deux choix aujourd'hui
    M' nourrir de belles histoires ou m'lamenter à me voir.
    J' ressens sous l'oreiller la baguette de mes envies
    Vais-je m'en servir aujourd'hui
    Et faire marcher la magie?
     

     

     

    Laissons passer la pluie
    Laissons filer l'ennui
    Laissons passer les cris
    C'est ainsi qu'va la vie
     

     

     

    J'essaie de m'accepter dans ma folie
    Que cette facette de moi fait partie de c'que j'suis.
    Ne pas m'juger, dramatiser... j'me dis
    Que derrière cette carte, c'est l'art
    J'dois juste trouver l'accord qui fera qu'ça sonnera

     

      

      

     

                                                                                                     ZAZ

     

     

     

     

     


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    Une mère

    Ca travaille à temps plein, ça dort un œil ouvert
    C’est de garde comme un chien
    Ca court au moindre petit bruit, ça se lève au petit jour
    Ca fait des petites nuits
    C’est vrai, ça crève de fatigue
    Ca danse à tout jamais une éternelle gigue
    Ca reste auprès de sa couvée
    Au prix de sa jeunesse, au prix de sa beauté

                     

    Une mère
    Ca fait ce que ça peut, ça ne peut pas tout faire
    Mais ça fait de son mieux 
    Une mère 
    Ca calme des chamailles
    Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille 

                       

    Une mère
    C'est plus comme les autres filles
    Ca oublie d'être fière
    Ca vit pour sa famille
    Une mère 
    Ca se confine au bercail
    C'est pris comme un noyau 
    Dans le fruit de ses entrailles 

                   

    Une mère
    C’est là qu’ça nous protège
    Avec les yeux pleins d’eau, les cheveux pleins de neige
    Une mère
    A un moment, ça se courbe, ça grince quand ça se penche
    Ca n’en peut plus d’être lourde
    Ca tombe, ça se brise une hanche
    Puis rapidement, ça sombre
    C’est son dernier dimanche
    Ca pleure et ça fond à vue d'oeil
    Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
    O bien sûr, ça veut revoir ensemble 
    Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
    Et ça fait semblant d’être encore forte
    Jusqu’à ce que son cadet ait bien refermé la porte 

                       

    Et lorsque, toute seule ça se retrouve
    Ca attend dignement que le firmament s’entr’ouvre
    Et puis là, ça se donne le droit
    De fermer pour une première fois les deux yeux à la fois

     

     

                                                                                                              

                                                                                                          Lynda LEMAY

     

     

     


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