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    Aujourd'hui j'ai été heureux. Toute la journée

    J'ai tenu près ton souvenir et entrelacé

    Ses rires avec les reflets chatoyants des embruns,

    Et semé le ciel de minuscules nuages d'amour,

    Et je t'ai envoyé, sur les flots blancs de la mer,

    Des bourgeons réchappés de la vieille poussière de misère,

    Etant heureux d'une gaité neuve, naïve, secrète.

     

     

    Rupert BROOKE

     

     

     

     


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    Je reste émerveillée
    Du clapotis de l'eau
    Des oiseaux gazouilleurs
    Ces bonheurs de la terre
    Je reste émerveillée
    D'un amour
    Invincible
    ... Toujours présent

       
    Je reste émerveillée
    De cet amour
    Ardent
    Qui ne craint
    Ni le torrent du temps
    Ni l'hécatombe
    Des jours accumulés.

       
    Dans mon miroir
    Défraîchi
    Je me souris encore
    Je reste émerveillée
    Rien n'y fait
    L'amour s'est implanté
    Un fois
    Pour toutes.
    De cet amour ardent je reste émerveillée.

       
     
    (Andrée CHEDID - Poème écrit pour le Printemps des Poètes, 2007)
     
     
       
      Voilà ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année : d'être deux mille très... émerveillés.
     

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    Je vais honorer Noël dans mon coeur,

    et essayer de le garder toute l'année.

    Charles DICKENS 

     

     

     


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    L'hiver blanchit le dur chemin
    Tes jours aux méchants sont en proie.
    La bise mord ta douce main ;
    La haine souffle sur ta joie.

       
    La neige emplit le noir sillon.
    ... La lumière est diminuée...
    Ferme ta porte à l'aquilon !
    Ferme ta vitre à la nuée !

       
    Et puis laisse ton coeur ouvert !
    Le coeur, c'est la sainte fenêtre.
    Le soleil de brume est couvert ;
    Mais Dieu va rayonner peut-être !

       
    Doute du bonheur, fruit mortel ;
    Doute de l'homme plein d'envie ;
    Doute du prêtre et de l'autel ;
    Mais crois à l'amour, ô ma vie !

       
    Crois à l'amour, toujours entier,
    Toujours brillant sous tous les voiles !
    A l'amour, tison du foyer !
    A l'amour, rayon des étoiles !

       
    Aime, et ne désespère pas.
    Dans ton âme, où parfois je passe,
    Où mes vers chuchotent tout bas,
    Laisse chaque chose à sa place.

       
     
    Victor HUGO
    (Les contemplations)
     
     
     
     

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    Ne soyez pas perdu dans la souffrance au premier degré,

    mais dans l'attention de ce qui va se révéler derrière.
       

     

    Christiane SINGER

     

     


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     (c) Les PZA

     

    Quand ton coeur est dans la misère
    N'écoute pas de musique
    Va sans bruit te nourrir de silence
    Là où il n'y a que de l'air, de l'eau et des cailloux,
    Car résonneront là-bas
    Les mots qui permettent de vivre

     

    (Poème Japonais)

     

     


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                                                                                                                             (c) Ptitsa

     

     

     

    "C'est vrai, me dis-je, combien de fois suis-je passée à côté de toute cette végétation sans même y jeter un regard, sans doute comme beaucoup de mes semblables. La Nature est là qui déploie en permanence toute sa beauté et nous, humains, passons à côté d'elle et vaquons à nos futiles occupations. Je n'avais jamais remarqué à quel point cet arbre était beau à voir, je n'avais jamais fait attention à toute cette vie, tout ceci faisant partie pour moi du décor, certes charmant mais pas d'une importance capitale.

    Ce n'était pas que j'étais insensible aux beautés de la Nature mais tout simplement que je pensais avoir d'autres choses à faire, plus importantes..."

     

     

     

    Marie-Hélène DOURTE

    "Je parle aux arbres et ils me répondent"

     

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    Ecoute plus souvent
    Les choses que les êtres
    La voix du feu s’entend,
    Entends la voix de l’eau;
    Ecoute dans le vent,
    Le buisson en sanglots:
    C’est le souffle des ancêtres.
     
    Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
    Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire
    Et dans l’ombre qui s’épaissit.
    Les morts ne sont pas sous la terre :
    Ils sont dans l’arbre qui frémit,
    Ils sont dans le bois qui gémit,
    Ils sont dans l’eau qui coule,
    Ils sont dans l’eau qui dort,
    Ils sont dans la case, ils sont dans la foule,
    Les morts ne sont pas morts.
     
    Ecoute plus souvent
    Les choses que les êtres.
    La voix du feu s’entend,
    Entends la voix de l’eau;
    Ecoute dans le vent
    Le buisson en sanglots :
    C’est le souffle des ancêtres morts,
    Qui ne sont pas partis,
    Qui ne sont pas sous la terre,
    Qui ne sont pas morts.
     
    Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
    Ils sont dans le sein de la femme,
    Ils sont dans l’enfant qui vagit
    Et dans le tison qui s’enflamme.
    Les morts ne sont pas sous la terre :
    Ils sont dans le feu qui s’éteint,
    Ils sont dans les herbes qui pleurent,
    Ils sont dans le rocher qui geint,
    Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
    Les morts ne sont pas morts.
     
    Ecoute plus souvent,
    Les choses que les êtres,
    La voix du feu s’entend,
    Entends la voix de l’eau;
    Ecoute dans le vent
    Le buisson en sanglots :
    C’est le souffle des ancêtres.
     
    Il redit chaque jour le pacte,
    Le grand Pacte qui lie,
    Qui lie à la Loi notre sort ,
    Aux actes des souffles plus forts
    Le sort de nos morts qui ne sont pas morts;
    Le lourd pacte qui nous lie à la vie.
    La lourde loi qui nous lie aux actes
    Des souffles qui se meurent.
    Dans le lit et sur les rives du fleuve,
    Des souffles qui se meuvent
    Dans le rocher qui geint et dans l’herbe qui pleure
    Des souffles qui demeurent
    Dans l’ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
    Dans l’arbre qui frémit, dans le bois qui gémit
    Et dans l’eau qui coule et dans l’eau qui dort,
    Des souffles plus forts qui ont pris
    Le souffle des morts qui ne sont pas morts,
    Des morts qui ne sont pas partis,
    Des morts qui ne sont plus sous la terre.
     
    Ecoute plus souvent
    Les choses que les êtres
    La voix du feu s’entend,
    Ecoute la voix de l’eau;
    Ecoute dans le vent
    Le buisson en sanglots :
    C’est le souffle des ancêtres.

     

     

     

         

                                                                      Birago DIOP

                                                                  (poète sénégalais)

     

     

     


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    Car la foi donne un pouvoir merveilleux:

    voler avec ses propres ailes,

    en un mot,

    se dépasser dans un ciel bleu.

     

     

    Charles TRENET,

    "Fais ta vie"

     

     

     

     

     

     

     


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    Ne soyez pas trompé par mon visage parce que je porte mille masques
    Et aucun n'est mon vrai moi.
    N'en soyez pas trompé, au nom de Dieu, je vous en prie.
    Je vous donne l'impression d'être sûr de moi,
    Plein de confiance et de tranquillité,
    Que je n'ai besoin de personne : Ne me croyez pas.
     
     
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    Sous ce masque, il y a le vrai moi, confus, craintif, isolé.
    C'est pour cela que je me crée un masque, pour me cacher,
    Pour me protéger du regard qui voit.
     
    Et pourtant ce regard est précisément mon salut.
    A condition que je l'accepte, s'il contient de l'amour,
    C'est la seule chose qui peut me libérer
    Des murs de la prison que j'ai moi-même élevés.   
     
     
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    J'ai peur de ne valoir rien, de n'être bon à rien,
    Et que vous le verrez et me rejetterez.
    Alors, commence la parade des masques.
    Je bavarde avec vous,
    Je vous dis tout ce qui n'est rien,
    Et rien de ce qui m'est tout et qui pleure en moi.   
         
     
     
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    S'il vous plaît, écoutez soigneusement et essayez d'entendre ce que je ne dis pas.
    J'ai vraiment envie d'être sincère, vrai, spontané, d'être moi-même.
    Mais il faut que vous m'aidiez. Il faut que vous me tendiez la main.
    Chaque fois que vous êtes bienveillant, doux et encourageant,
    Chaque fois que vous vous efforcez de comprendre par véritable intérêt pour moi,
    Mon coeur a des ailes, des ailes très faibles, mais enfin des ailes.
     
    Par votre sensitivité, votre sympathie, votre puissance de compréhension
    Vous seul pouvez me libérer de l'ombre de mon incertitude,
    De ma prison solitaire.
     
    Ce n'est pas facile pour vous,
    Car plus vous m'approchez, plus je me défends.
          
     
             
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    Mais on me dit que l'amour est plus fort que les murs des prisons
    C'est en ceci qu'est mon espoir, mon seul espoir.
    Essayez, je vous en prie de faire tomber ces murs d'une main ferme
    Mais douce, car un enfant est sensible.
     
    Qui suis-je, vous demandez-vous ?
    Je suis quelqu'un que vous connaissez très bien.
    Car je suis chaque homme, je suis chaque femme que vous rencontrez,
    Et je suis aussi VOUS-MEME.
     
     
     
       Charles C. FINN 
     
     
       
     
    N.B. : Le texte "Ecoute ce que je ne dis pas, je t'en prie" est une traduction plus fidèle au texte original.
    Photos : Ptitsa* (Détails d'une sculpture en verre dans une rue de Växjö, Suède. D'autres photos prises à Växjö ici.)
    

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