• A la tombée des masques

      
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    Ne soyez pas trompé par mon visage parce que je porte mille masques
    Et aucun n'est mon vrai moi.
    N'en soyez pas trompé, au nom de Dieu, je vous en prie.
    Je vous donne l'impression d'être sûr de moi,
    Plein de confiance et de tranquillité,
    Que je n'ai besoin de personne : Ne me croyez pas.
     
     
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    Sous ce masque, il y a le vrai moi, confus, craintif, isolé.
    C'est pour cela que je me crée un masque, pour me cacher,
    Pour me protéger du regard qui voit.
     
    Et pourtant ce regard est précisément mon salut.
    A condition que je l'accepte, s'il contient de l'amour,
    C'est la seule chose qui peut me libérer
    Des murs de la prison que j'ai moi-même élevés.   
     
     
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    J'ai peur de ne valoir rien, de n'être bon à rien,
    Et que vous le verrez et me rejetterez.
    Alors, commence la parade des masques.
    Je bavarde avec vous,
    Je vous dis tout ce qui n'est rien,
    Et rien de ce qui m'est tout et qui pleure en moi.   
         
     
     
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    S'il vous plaît, écoutez soigneusement et essayez d'entendre ce que je ne dis pas.
    J'ai vraiment envie d'être sincère, vrai, spontané, d'être moi-même.
    Mais il faut que vous m'aidiez. Il faut que vous me tendiez la main.
    Chaque fois que vous êtes bienveillant, doux et encourageant,
    Chaque fois que vous vous efforcez de comprendre par véritable intérêt pour moi,
    Mon coeur a des ailes, des ailes très faibles, mais enfin des ailes.
     
    Par votre sensitivité, votre sympathie, votre puissance de compréhension
    Vous seul pouvez me libérer de l'ombre de mon incertitude,
    De ma prison solitaire.
     
    Ce n'est pas facile pour vous,
    Car plus vous m'approchez, plus je me défends.
          
     
             
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    Mais on me dit que l'amour est plus fort que les murs des prisons
    C'est en ceci qu'est mon espoir, mon seul espoir.
    Essayez, je vous en prie de faire tomber ces murs d'une main ferme
    Mais douce, car un enfant est sensible.
     
    Qui suis-je, vous demandez-vous ?
    Je suis quelqu'un que vous connaissez très bien.
    Car je suis chaque homme, je suis chaque femme que vous rencontrez,
    Et je suis aussi VOUS-MEME.
     
     
     
       Charles C. FINN 
     
     
       
     
    N.B. : Le texte "Ecoute ce que je ne dis pas, je t'en prie" est une traduction plus fidèle au texte original.
    Photos : Ptitsa* (Détails d'une sculpture en verre dans une rue de Växjö, Suède. D'autres photos prises à Växjö ici.)
    

  • Commentaires

    1
    Mercredi 17 Octobre 2012 à 19:51

    Beau choix de texte pour illustrer tes photos à moins que ce ne soit le contraire.

    Je viens de finir le recueil de nouvelles "Strip-tease" et j'ai donc relu ton effeuillage. Tu as eu là une bien bonne idée. Je n'ai évidemment plus eu la surprise de la première fois mais j'ai pu apprécier d'autant mieux tes jeux de langage. Bravo l'artiste! 

    2
    Vendredi 14 Décembre 2012 à 10:29

    Merci pour cette appréciation !

    L'idée m'est venue en t'écrivant quand tu m'as envoyé le règlement de ce concours. Je t'avais répondu : "le policier, c'est pas mon rayon, je ne pourrais le traiter que sur un mode décalé...". Et c'est ce que j'ai fait. C'était original (et culotté) et je me disais que ça ne passerait peut-être pas auprès du jury. En lisant le recueil, j'ai trouvé certains textes très bizarres, voire pas terribles et pour d'autres, je n'ai rien compris, y compris parmi les "primés". Ca te l'a fait aussi ?

    3
    Vendredi 14 Décembre 2012 à 17:45

    C'est un peu pareil pour moi. J'ai mis des appréciations : B ou TB ou ???

    On ne comprend pas tjs le jury!

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