•  

     

     

     Texte : Marc LEVY

    Interprète : Gregory LEMARCHAL 

     


    2 commentaires
  •  

    «Rien, ici-bas, n'est plus souple, moins résistant que l'eau, et pourtant il n'est rien qui vienne mieux à bout du dur et du fort.»


    – Lao-Tseu


    Oui, on peut devenir une «meilleure personne» en scrutant et en jugeant nos failles. Le changement ne durera probablement pas longtemps – on sait que tout ce qui est rigide finit par casser –, et on ne s’épanouira jamais à notre plein potentiel dans un climat de négativité… Mais on constatera certainement de petites améliorations.

    Oui, on peut adopter de nouvelles habitudes saines en se jugeant chaque fois qu’on est sous l’emprise de nos vieux schémas répétitifs. On se sentira ainsi de plus en plus petit et impuissant, et on perdra tant d’énergie dans le combat qu’on en aura très peu à investir dans le changement… Mais on réussira certainement à créer un mouvement.

    Oui, on peut avancer en se donnant de petits coups de pied au derrière. On s’épuisera un peu plus à chaque pas, et à la fin, on aura trop mal au popotin pour savourer le résultat… Mais effectivement, on aura parcouru une certaine distance.

    Donc oui, toutes ces approches peuvent fonctionner. On pourrait dire.

    Mais voici ce qu’on peut faire également, si on le choisit : on peut créer un climat de respect et de douceur à l’intérieur de nous, et se transformer en laissant notre être profond se déployer naturellement – non pas en l’étouffant. On peut adopter de nouvelles habitudes en puisant notre énergie dans une magnifique vision, et en utilisant le bien-être que lesdites habitudes nous apportent comme motivation. On peut avancer en se connectant aux parties de nous qui sont joyeusement impatientes d’atteindre la destination, sans coup de pied requis.

    En fin de compte, tout ce que la culpabilité et la honte sont censées nous aider à accomplir, notre cœur peut nous permettre de le faire également – et toujours beaucoup plus joyeusement et efficacement. Sans exception.

     

    Marie-Pier CHARRON,

    "Matin magique"

     

     

     Vous pouvez vous abonner gratuitement à "Matin Magique" en cliquant ici .  


    votre commentaire
  •  

    Un jour, un maître interrogea un disciple sur la nature de la vérité. «Oui, très bien !» fit-il après avoir entendu la réponse. Le lendemain, il posa la même question. Le disciple remarqua qu’il avait déjà répondu, mais comme le maître insistait, il répéta les paroles de la veille. «Non ! Non !» gronda le maître. «Mais enfin, se plaignit le disciple, hier tu disais oui et aujourd’hui tu dis non.» «En effet, dit le maître. Hier c’était oui. Aujourd’hui c’est non.»

     

    ***

     

    Savez-vous ce que cela signifie ? La réponse du disciple était devenue stéréotypée, répétitive, rigide, mécanique. La vision était morte, ce n’était plus qu’un souvenir. La connaissance avait disparu. Votre cerveau est encombré de réponses de ce genre, les cadavres s’y entassent et empêchent la réalité vivante d’émerger.

     

    Mes amis, n’adulez plus votre mémoire, éveillez-vous. Ressuscitez d’entre les morts, libérez-vous. N’anticipez rien, la vérité est impossible à imaginer, encore moins à définir, à codifier. N’espérez pas la voir se conformer à ce que vous enseignent les philosophes, les théologiens, les idéologues. Vous perdriez votre temps.

     

    Il ne s’agit sous aucun prétexte d’enfermer la réalité dans des formules, mais de vous sortir de leur carcan. N’étudiez pas les religions, sachez qui vous êtes, faites-en l’expérience. C’est en la vivant que vous trouverez la vie réelle.

     

    Si vous voulez connaître la saveur de l’eau,

    allez boire à la fontaine.

     

    OSHO


    2 commentaires
  •  

    Un vieux matou, mathématicien émérite mais fort distrait et incroyablement paresseux, somnolait à l’entrée d’un temple. De temps à autres, il entrouvrait un oeil pour compter les mouches du voisinage et replongeait presque aussitôt dans sa douce léthargie.

    Shiva vint à passer par là. Émerveillé par la grâce naturelle, toute féline, que l’'animal avait conservée, malgré un embonpoint considérable dû à son oisiveté, le Seigneur des Mondes lui demanda:

    « Qui es-tu et que sais-tu faire ? »

    L’autre, sans même entrebâiller les paupières, marmonna :

    « Je suis un vieux chat très savant, et je sais parfaitement compter.
    -Magnifique ! Et jusqu’où peux-tu compter ?
    -Mais voyons, je peux compter jusqu’à l’infini !
    -Dans ce cas, fais-moi plaisir. Compte pour moi, l’ami, compte.

    Le chat s’étira, bâilla profondément, puis, avec une petite moue de dédain amusée, se mit à réciter:
    -Un….deux…….trois……..quatre…………

    A sept, le chat était à moitié endormi. A neuf, il ronflait carrément, abîmé dans un sommeil béat.

    « Puisque tu sais seulement compter jusqu’à neuf , décréta le grand Shiva, Souverain des Sphères, je t’accorde neuf vies."

    C’est ainsi que les chats disposèrent de neuf existences.

    Mais Shiva, qui était aussi un subtil philosophe, médita longuement.

    Le matou lui avait assuré qu’il pouvait compter jusqu’à l’infini. Certes, il s’était arrêté au chiffre neuf, puis s’était endormi. Or, le sommeil, sans nom, sans forme, sans pensée, n’est-il pas une fidèle préfiguration de l’infini ?

    Alors Shiva compléta son décret :

    Au bout de ses neuf vies, le chat accéderait directement à la Félicité Suprême.

     

     

    Trouvé sur le site de "Les Châmes", projet d'un jeune créateur inspiré... Cliquez sur l'image pour  découvrir !

     

    Pourquoi les chats ont 9 vies (légende indienne)


    votre commentaire