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Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de palabres (petites histoires à raconter) le 6 Septembre 2015 à 07:59
... On devait plus souvent
parler aux oiseaux
pensai-je encore
mais comment expliquer
qu'il existe vraiment
des oiseaux qui parlent ?
On n'a jamais rencontré
nulle part des oiseaux qui parlent
qui me croira ?
un vrai magicien peut-être
mais de vrais magiciens en existe-il encore ?
Et même s'il en existe encore
ce ne serait pas juste
qu'il n'y ait que les vrais magiciens
pour croire aux oiseaux
qui parlent...
Alors ?
Comment savoir ?
Comment expliquer ?
Comment comprendre ?
"Dis, comment est-ce possible que tu me parles ?"
"Parce que tu m'écoutes..."
dit-il simplement.
Extrait du magnifique livre illustré :
"Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?",
de Brigitte Jacques L., ed. du Cerf - Fidélité
Préface d'Yves Duteil
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Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de palabres (petites histoires à raconter) le 5 Septembre 2015 à 17:38
Il me sembla que le silence nous enveloppait dans un chaud manteau...
Soudain effrayée à l'idée qu'il avait pu rester dans une cage, j'ai voulu savoir :
"Qu'est-ce qui arrive
quand on s'aperçoit
qu'on est dans une cage ?
-Ca dépend de chacun, dit-il
Il y a ceux qui sentent que les cages détruisent
Ceux-là, ils osent prendre leur élan
et les quitter très vite
Il y a ceux qui hésitent
mais plus ils hésitent, plus difficile ce sera
parce qu'ils s'habituent à la cage
S'habituer à une cage déforce les ailes et réduit la vue...
Et puis il y a ceux qui ont tellement peur
qu'ils n'osent même plus
regarder la porte."
Intriguée j'ai demandé :
"Mais ils ont peur de quoi exactement ?
Des choix qui conduisent à l'altitude, dit-il,
puis il ajouta, pensif :
Et de devoir eux-mêmes chercher leur nourriture...
-Mais si on a l'impression d'avoir les ailes coupées ?
-Il faut savoir reprendre son envol
et ce n'est qu'en volant
qu'on développe ses ailes
et les ailes sont faites pour atteindre l'altitude."
Je regardais ses ailes...
A première vue,
elles n'avaient rien de particulier
A deuxième vue,
elles avaient quelque chose de très particulier
en réalité
elles donnaient envie d'avoir les mêmes...
Extrait du magnifique livre illustré :
"Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?",
de Brigitte Jacques L., ed. du Cerf - Fidélité
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Vincent VAN GOGH - "Semeur au soleil couchant"
J'ai fait la moisson de ce que j'ai appris, de ce que j'ai compris, de ce que j'ai retenu.
J'en ai fait une gerbe.
Depuis, je m'efforce de planter des graines de cette gerbe dans toutes sortes de terres,
en laissant le libre arbitre à ces terres de laisser germer ces graines,
en leur temps, à leur mesure et de la manière qui leur convient le mieux.
Serge REIVER-NAZARE
"Conversations avec Gaïa et les consciences de la Nature"
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Cette réaction devenue mécanique, cette habitude de réduire un vécu à des paroles, étouffe le réel et tue la fusion, la vision sous une avalanche d’interprétations. Le vrai est éliminé, l’éblouissement est refoulé, il ne nous reste que des mots, des débris à la dérive dans notre esprit. Nos pensées ne sont que des phrases et elles ont la vie brève. Pour ne pas être à court, nous transposons immédiatement toute nouvelle expérience en pensées, en mots, tout au long de notre vie. Sous ce déluge de paroles, dans ce vacarme mental, nous perdons conscience de notre propre réalité. Comment renoncer à cette drogue, à cette manie de scléroser la vie à grand renfort de langage ? Il faut maîtriser la genèse des pensées. Soyez attentifs, essayez de comprendre, je vous en prie.
Je vous regarde. Qu’arrivera-t-il si je continue de vous contempler sans rien transposer en paroles ? Cela dépasse ce que vous pouvez imaginer de plus extraordinaire au niveau de conscience qui est le vôtre. La mutation est indescriptible, au plein sens du terme : elle se bloque dès que vous lui attribuez une étiquette, dès que vous essayez de la «penser». Quand je vous regarde sans paroles, donc sans la moindre réflexion sur ce que je suis en train de vivre, je constate qu’une grâce divine ineffable se déverse sur moi et que ce vide immaculé se propage dans toutes les directions. Lorsque la parole cesse de la limiter et de la défigurer, la conscience change de cap et je distingue peu à peu, en plus des hommes et des femmes que vous êtes, la lumière qui est notre source à tous. Comme si je m’éveillais d’un rêve, comme si mon esprit se déployait dans une clarté et une paix infinies.
OSHO
Lu sur le site "Vivre sans limites"
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