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    ... On devait plus souvent

    parler aux oiseaux

    pensai-je encore

    mais comment expliquer

    qu'il existe vraiment

    des oiseaux qui parlent ?

     

    On n'a jamais rencontré

    nulle part des oiseaux qui parlent

    qui me croira ?

     

    un vrai magicien peut-être

    mais de vrais magiciens en existe-il encore ?

     

    Et même s'il en existe encore

    ce ne serait pas juste

    qu'il n'y ait que les vrais magiciens

    pour croire aux oiseaux

    qui parlent...

     

    Alors ?

    Comment savoir ?

    Comment expliquer ?

    Comment comprendre ?

     

         "Dis, comment est-ce possible que tu me parles ?"

                                                                 

                                  "Parce que tu m'écoutes..."

    dit-il simplement.

     

     

     

    Extrait du magnifique livre illustré :

    L'enfer-me-ment

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?",

    de Brigitte Jacques L., ed. du Cerf - Fidélité

    Préface d'Yves Duteil 

     


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    Il me sembla que le silence nous enveloppait dans un chaud manteau...

    Soudain effrayée à l'idée qu'il avait pu rester dans une cage, j'ai voulu savoir :

     

    "Qu'est-ce qui arrive

    quand on s'aperçoit

    qu'on est dans une cage ?

     

    -Ca dépend de chacun, dit-il

     

    Il y a ceux qui sentent que les cages détruisent

    Ceux-là, ils osent prendre leur élan

    et les quitter très vite

     

    Il y a ceux qui hésitent

    mais plus ils hésitent, plus difficile ce sera

    parce qu'ils s'habituent à la cage

    S'habituer à une cage déforce les ailes et réduit la vue...

     

    Et puis il y a ceux qui ont tellement peur

    qu'ils n'osent même plus

    regarder la porte."

     

    Intriguée j'ai demandé :

    "Mais ils ont peur de quoi exactement ?

     

    Des choix qui conduisent à l'altitude, dit-il,

    puis il ajouta, pensif :

    Et de devoir eux-mêmes chercher leur nourriture...

     

    -Mais si on a l'impression d'avoir les ailes coupées ?

     

    -Il faut savoir reprendre son envol

    et ce n'est qu'en volant

    qu'on développe ses ailes

    et les ailes sont faites pour atteindre l'altitude."

     

    Je regardais ses ailes...

    A première vue,

    elles n'avaient rien de particulier

    A deuxième vue,

    elles avaient quelque chose de très particulier

     

    en réalité

    elles donnaient envie d'avoir les mêmes...

     

     

    Extrait du magnifique livre illustré :

    L'enfer-me-ment

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?",

    de Brigitte Jacques L., ed. du Cerf - Fidélité

     


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    Vincent VAN GOGH - "Semeur au soleil couchant"

     

     

    J'ai fait la moisson de ce que j'ai appris, de ce que j'ai compris, de ce que j'ai retenu.

    J'en ai fait une gerbe.

    Depuis, je m'efforce de planter des graines de cette gerbe dans toutes sortes de terres,

    en laissant le libre arbitre à ces terres de laisser germer ces graines,

    en leur temps, à leur mesure et de la manière qui leur convient le mieux.

     

     

    Serge REIVER-NAZARE

    "Conversations avec Gaïa et les consciences de la Nature"

     

     


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    Cette réaction devenue mécanique, cette habitude de réduire un vécu à des paroles, étouffe le réel et tue la fusion, la vision sous une avalanche d’interprétations. Le vrai est éliminé, l’éblouissement est refoulé, il ne nous reste que des mots, des débris à la dérive dans notre esprit. Nos pensées ne sont que des phrases et elles ont la vie brève. Pour ne pas être à court, nous transposons immédiatement toute nouvelle expérience en pensées, en mots, tout au long de notre vie. Sous ce déluge de paroles, dans ce vacarme mental, nous perdons conscience de notre propre réalité. Comment renoncer à cette drogue, à cette manie de scléroser la vie à grand renfort de langage ? Il faut maîtriser la genèse des pensées. Soyez attentifs, essayez de comprendre, je vous en prie.

     

    Je vous regarde. Qu’arrivera-t-il si je continue de vous contempler sans rien transposer en paroles ? Cela dépasse ce que vous pouvez imaginer de plus extraordinaire au niveau de conscience qui est le vôtre. La mutation est indescriptible, au plein sens du terme : elle se bloque dès que vous lui attribuez une étiquette, dès que vous essayez de la «penser». Quand je vous regarde sans paroles, donc sans la moindre réflexion sur ce que je suis en train de vivre, je constate qu’une grâce divine ineffable se déverse sur moi et que ce vide immaculé se propage dans toutes les directions. Lorsque la parole cesse de la limiter et de la défigurer, la conscience change de cap et je distingue peu à peu, en plus des hommes et des femmes que vous êtes, la lumière qui est notre source à tous. Comme si je m’éveillais d’un rêve, comme si mon esprit se déployait dans une clarté et une paix infinies.

     

    OSHO

     

    Lu sur le site "Vivre sans limites"

     

     


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