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Jeux d' O
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de mes plates-bandes (textes de ma plume) le 4 Juillet 2008 à 00:13
Le soleil se baignait ce jour-là dans le lac
Parmi les tournesols, les bateaux et les ceps
Epaules dans la chaleur, jambes dans le frais ressac
Je laissais l’onde et l’astre me dorer comme une crêpe
Le lac bleu, ce jour-là, baignait le seigneur blondEt moi je me laissais, des pieds jusqu’à la tête
Par leur art consommé, malicieux et profond
Inventer, retourner, norvégienne omelette
J’avais nagé fort loin dans le flot menthe et mielLa rive n’était plus qu’un saupoudroiement d’hommes
De cris et de chahuts sur lit de caramel
Tandis que l’eau avait la griserie d’un rhum
Chaque brasse me rapprochait de l’état de babaJ’étais saoûle de bruits d’eaux et du bruissement des saules
Une île flottante fortuite vint me tendre ses bras
Quand les vapeurs noyèrent la terre vue du sol
Je restai là, bercée sur l’algueuse meringuePar le flux, le reflux d’un cocktail sans alcool
Le vertige de ce lac était à rendre dingue
L’ivresse de sa profondeur, à en devenir folle
J’infusais dans le roux d’une fondante cassonnadeQu’un maître-queue versait en filets d’étincelles
Suave m’attendrissait la savante marinade
D’une étreinte douce-piquante, à peine pincée de sel
Je mijotais au jus d’une flamme vive et experteQui chauffait sans brûler, me flambait sans dommage
Plongeait au court-bouillon tous mes sens en alerte
Dans l’éclair épicé d’un délicat orage
Je cuisais, je ruisselais, je bouillais, je coulaisDéjà je n’étais plus qu’une eau de feu lascive
Quand une tendre morsure à ma peau vint rappeler
L’heure fatidique, amère, de regagner la rive
Au délicieux chaud-froid mon corps s’arrache, penaudNostalgique déjà de ce jeu feu et braise
Me restent le rose aux joues et, dessous le maillot
L’empreinte fraîche et brûlante d’un baiser vanille-fraise.
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Commentaires
Bonjour ptitsa,ton poème est difficile à comprendre un peu mais c'est bien écrit.
Ça va bien?Tu prends du repos?
Bon lundi et je ne t'oublie pas.
Bises et A+Oui, je vais bien. Mais je ne pouvais pas bloguer car un orage avait coupé notre ligne internet. Heureusement, c'est réparé à présent... je vais pouvoir me reposer moins que jamais et bloguer tout mon soûl !! Jusqu'à en être baba comme dans le poème !Je t'ai répondu par mail... Ne t'en fais pas, mon silence n'a que des raisons indépendantes de ma volonté. Je reviens dans le giron de l'accueillante blogosphère dès que je réussis à m'y engouffrer !Rêve ou réalité ? qu'importe ! où il y a de l'eau, il y a la vie et tout ce qui va avec :o)
bon dimanche
En toute sympathieLe rêve et la réalité sont si étroitement mêlés... merci pour ta sympathie ! :)Certains de vos poèmes rendraient fort bien en musique, notamment le dernier.
Moi je fais des texticules ici
http://texticules.over-blog.fr/
Sait-on jamais, çà peut vous plaire...
Oui Zorba, j'ose l'avouer, et publiquement même, vos texticules m'ont plu... ils sont d'une exquise finesse ! :D
D'ailleurs, je me suis même permis d'en exporter un dans mes "trouvailles de toile", si vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je le sépare du reste de votre corps (textuel), bien sûr... ;)
J'en userai donc... sans en abuser. Et j'espère bien trouver le temps de revenir en découvrir quelques autres, de vos texticules, môssieur Zorba... ;)Bien contente de te surprendre ici à te régaler de mes friandises ! :)
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Euh, tu es en vacances là ou tu boudes ? lol
Bon j'espère que c'est la première proposition qui est la bonne car cela fait un bout de temps que je n'ai pas eu le plaisir de te croiser sur la blogosphère...
Bisous à toi et à bientôt,
Syl