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(c) Ptitsa
Chaque jour nous entendons le bruit des arbres qui tombent.
Notre actualité ou notre histoire ne semblent faites que de chutes et de fracas...
Mais nul n'interviewe le printemps.
On n'entend pas le bruit de la forêt qui pousse.
On n'entend pas le clairon de la sève dans nos membres.
L'essentiel ou le vital ne font pas de bruit.
Soyez silencieux et efficaces comme des printemps :
cela n'empêchera pas le bruit des arbres qui tombent,
mais vous quitterez la société des fossoyeurs
pour entrer dans la compagnie des porteurs de semences.
Vous connaîtrez les oiseaux...
Jean-Yves LELOUP
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Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de palabres (petites histoires à raconter) le 24 Juillet 2013 à 03:08
Un paysan, qui avait du bois à fendre, ne parvenait plus à mettre la main sur sa hache.
Il arpentait de long en large sa cour, allait jeter un oeil furibond du côté du billot, de la remise, de la grange. Rien à faire, elle avait disparu, sans doute volée! Une hache toute neuve qu'il avait achetée avec ses dernières économies!
La colère, cette courte folie, débordait de son coeur et teintait son esprit d'une encre aussi noire que la suie.
Il vit alors arriver sur le chemin son voisin. Il lui trouva la démarche de quelqu"un qui n'avait pas la conscience tranquille. Son visage laissait transpirer une expression de gêne comme le ferait celui du coupable face à sa victime. Son salut était empreint d'une fourberie de voleur de hache. Et quand l'autre ouvrit la bouche pour lui débiter les banalités météorologiques d'usage entre voisins, sa voix était assurément celle d'un voleur de hache flambant neuve!
N'y tenant plus, notre paysan franchit son porche à grandes enjambées pour aller dire son fait à ce maraudeur qui avait l'audace de venir le narguer!
Mais il se prit les pieds dans une brassée de branches mortes qui gisaient au bord du chemin. Il trébucha, s'étranglant avec la bordée d'insultes qu'il destinait à son voisin, et il s'étala le nez contre le manche de sa hache qui avait dû tomber tout à l'heure de sa carriole!
Une histoire tirée du livre "Contes des sages taoïstes" de Pascal FAULIOT
Lue sur la page Facebook de Marceline BREWAYS
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La vie c'est méchant
On l'imagine comme un jeu d'enfant
Légère comme une marelle, plus belle qu'un cerf volant
C'est que du vent
La vie c'est violent
Sans prévenir, la vie montre les dents
Souvent nos fleuves tranquilles se déchainent en torrents
La vie c'est violent
Chanter la vie est belle en plein tourment
Me fait pousser des ailes juste le temps
D'admirer l'essentiel tout simplement
Les pieds dans le vide, crier "je suis vivant"
Hé ho hé ho
Je suis vivant !
Hé ho hé ho ho ho ho ho
La vie c'est dément
Sans préavis, la vie coupe le courant
Souvent les premiers à partir pensent avoir le temps
La vie, tu mens
La vie c'est devant
Bonheur en prime à bout portant
Reste à trouver les clefs pour aller de l'avant
Évidemment
Chanter la vie est belle en plein tourment
Me fait pousser des ailes juste le temps
D'admirer l'essentiel tout simplement
Les pieds dans le vide, crier "je suis vivant"
Chanter la vie est belle en plein tourment
Me fait pousser des ailes juste le temps
D'admirer l'essentiel tout simplement
Le coeur dans le vide, crier "je suis vivant"
La vie simplement
Ne donne rien qu'elle ne reprend
Hé ho hé ho
Je suis vivant !
Hé ho hé ho ho ho ho ho
Hé ho hé ho
Je suis vivant !
Hé ho hé ho ho ho ho ho
Les pieds dans le vide
Vivant
Mon coeur dans le vide
Est-ce que tu l'entends
Ho ho ho ho
La vie simplement
Mickael MIRO
Le clip : http://www.universalmusic.fr/mickael-miro/video-clip/mickael-miro-la-vie-simplement/
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"Marie-Madeleine", peinture de Joana GLAZER
"Mon second rendez-vous personnel avec les mythes s’est fait à travers le personnage de Marie Madeleine. Élevée dans la religion catholique, on me l’avait présentée comme une prostituée et une pécheresse repentie. Or, les poètes et les peintres la montraient comme une reine... Je ne comprenais pas où avait eu lieu la scission et j’ai cherché du côté des Évangiles apocryphes, très difficiles à trouver à l’époque, car interdits par l’Église de Rome.
Dans ces lectures, j’ai rencontré une femme de lumière, éveilleuse, une femme qui avait part à la Connaissance spirituelle.
Dans les Évangiles officiels, Marie de Magdala garde le silence, mais dans les Évangiles secrets, elle transmet une parole prophétique, c’est-à-dire impérissable, toujours verdoyante, une parole qui fait danser les montagnes... (...)
Aujourd’hui, trop de femmes ne cherchent plus l’amour mais un homme dans leur vie. Aimer fait peur, c’est une expérience qui envahit tout l’être, le bouleverse, le déborde et le dépouille. (...) Ainsi, Marie Madeleine croit absolument et aime absolument. Il n’y a pas ici de demi-mesure. Elle aime Jésus jusqu’au bout, même lorsqu’il est bafoué, trahi, agonisant et défiguré sur la croix. Elle est fidèle à cet amour, follement fidèle. Comme elle, j’ai le sens de l’amour total, donné une fois pour toutes. Si l’amour vient du cœur, s’il est mieux qu’un sentiment, un engouement et un désir physique, il dure par-delà le conflit, la séparation, le trépas. Aimer est une grâce et une gravité.(...)
Toute femme devrait être consciente de ce rôle souverain. De nos jours, on a tendance à oublier que l’amour humain est d’abord une union mystique des âmes et des esprits. Ensuite seulement, et comme de surcroît, l’union des corps peut s’accomplir, tels un cantique et une prière. En s’affairant uniquement dans le sexuel, notre époque a tout inversé et tout saccagé ! (...) Il y va de notre honneur de nous rendre dignes de ce mystère, de nous affiner, de nous élever jusqu’à lui. "
Jacqueline KELEN, auteur de "Marie-Madeleine, un amour infini"
Lu sur : http://revolution-lente.coerrance.org/jacqueline-kelen-divine-blessure.php
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