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Ma Bohême
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!
Arthur RIMBAUD
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Commentaires
"Des semelles de vent" tout simplement impossibles à présenter au ressemelage...!
La paire ! Y'en a pas deux...!
KERFON LE CELTE
un homme à fables
poésies inside...Et tu penses bien que ce n'est pas par hasard qu'il promène ses semelles de vent par ici, tiens, juste le 16 mai... hé hé hé hé....Merci Valérie ! dommage que vous ne m'ayez pas laissé l'adresse du vôtre pour que je puisse vous rendre votre visite...Comme la poésie n'est pas ce que je préfère, je ne connais pas beaucoup Rimbaud et pas du tout ce poème.
J'en suis resté à Ronsard et sa mignonne ou Prévert et ses poèmes enfantins.Bon, si cela peut te consoler, moi je connais très peu les poètes belges... et puis ce jardin se veut un lieu de découverte, alors tant mieux si je t'en ai fait faire une !Au ressemellage, non, pour sûr... mais à défaut, il en existe quelques autres variantes (disons des "paires-mutantes" !) disponibles ici
http://graines-d-esperance.over-blog.com/article-31446102.html
Merci pour ta visite qui m'a permis de découvrir le kerfonique repaire, où je ne manquerai pas de repasser !8valérieJeudi 20 Novembre 2014 à 09:33
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Très beau texte ;-)