• Les outils et l'artisan

     

     

     

    Plusieurs outils tiennent une réunion secrète dans l'atelier de l'ébéniste pour régler un différend.

    Le marteau préside, mais les autres l'informent qu'il doit démissionner :
    "Tu es trop lourd et tu fais trop de bruit, lui reprochent-ils.
    -Parfait, répond le marteau, dans ce cas, je demande que la vis soit expulsée de cette réunion : elle tourne toujours en rond, c'est une vraie girouette qui ne nous est pas utile !"

    La vis, vexée, accepte son sort mais s'en prend au papier de verre : il est âpre, rugueux et provoque sans cesse des frictions avec les autres membres du groupe.

    "D'accord ,répond le papier de verre, je pars, à condition que le mètre lui aussi soit expulsé : il nous toise de sa hauteur et juge les autres à sa propre mesure."

    Soudain, l'ébéniste rentre dans son atelier, mettant fin à la réunion secrète.

    Pour terminer la belle table en chêne sur son plan de travail, il utilise tour à tour le marteau, la vis, le papier de verre et finit par prendre la mesure exacte du beau meuble avant de le livrer.
    D'un large tronc, il a tiré un magnifique mobilier.

    Lorsqu'il quitte l'atelier, les outils se réunissent à nouveau.

    Cette fois, la scie prend la parole :

    "Mes amis, inutile de nous quereller : nous avons tous des défauts, mais l'ébéniste travaille avec nos qualités.

    Ne nous concentrons pas sur nos faiblesses, sachons nous montrer sous notre meilleur jour et nous rendre utiles. Faisons ce pour quoi nous sommes les meilleurs !"

     

     

    Christian GODEFROY

    www.club-positif.com

     

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 9 Octobre 2010 à 06:02

    Un texte à méditer. Chacun a donc son utilité dans le monde. Pourtant nul n'est indispensable! dit-on.

    Très bon weekend à toi.

    2
    Samedi 9 Octobre 2010 à 06:28

    T'es-tu inscrite à ce club positif? Ca me tente ...

    3
    Samedi 9 Octobre 2010 à 08:53

    Je me suis inscrite à la newsletter seulement. Ca génère un courrier assez abondant (au moins un mail par jour, parfois plusieurs), parmi lequel je fais le tri, car l'auteur utilise aussi ce vecteur pour informer les abonnés de ses produits à la vente : livres, séminaires et autres. Les histoires ne me "parlent" pas toutes avec le même intérêt, mais en général, elles me font réfléchir. De toute façon, tu peux toujours te désabonner si tu trouves que cela fait trop de mails à lire en plus (au retour des vacances par ex, c'est l'hécatombe !). Tu verras au moins la sélection de chez moi.   Bon weeek-end à vous deux, BB !

    4
    Samedi 9 Octobre 2010 à 09:14

    Je pense que nous sommes l'un et l'autre :

    * indispensables, car uniques : ce que nous apportons au monde, personne d'autre ne peut l'y apporter de la même façon

    * pas indispensables, dans le sens où nous ne sommes que de passage, et où il ne faut pas surinvestir ce que nous avons créé ici bas : des relations, des oeuvres, des instants... etc. Tout cela s'en ira, et pourtant, cela a eu son importance, cela aura participé, momentanément , à l'équilibre global du monde et apporté sa pierre à l'édifice.

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    5
    Samedi 9 Octobre 2010 à 20:13

    Cela suppose une juste appréciation de soi-même...pas facile.

    bises

    Jackie

    6
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 11:34

    Effectivement si nous nous attachions à ne prendre des uns et des autres que le meilleur, les choses iraient bien mieux ici et là !

    Gros bisous ma SdB, Syl

    7
    Dimanche 10 Octobre 2010 à 15:45

    Est-elle si nécessaire "au préalable" ? De même que c'est en forgeant le fer que l'on devient forgeron, n'apprend-on pas sur soi aussi en se frottant aux autres, qui sont pour nous autant de miroirs (positifs ou négatifs) ?

    Si j'attendais de me connaître à fond pour agir, je crois que je ne ferais jamais rien. Car cette connaissance évolue sans cesse, avec le temps, avec l'âge.... J'essaie d'avancer à partir de ce que je suis aujourd'hui, consciente que cette "conscience" de moi justement est imparfaite, et que je peux me tromper, me blesser, blesser d'autres gens.... Pourtant, me tromper, c'est aussi me donner la chance d'apprendre de mes erreurs, d'évoluer à partir d'elles... comment faire autrement ? Je ne vois pas.

    Je ne sais pas si tel était le sens de ta nuance. Merci pour tes commentaires qui m'obligent souvent à pousser plus avant ma réflexion. Tu es une aiguilleuse hors pair, Jackie. Bises.

    8
    Dimanche 6 Mars 2011 à 16:58

    Mais personne n'étant parfait, autant accepter les autres comme ils sont dans la mesure du possible... sinon, il y a de quoi devenir marteau et enfoncer le clou !!! ;-)

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