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J'ai tellement faim de cette nouvelle vie qui m'attend
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de mes plates-bandes (textes de ma plume) le 25 Juillet 2010 à 00:05(c) Clovis Perrin
« J’ai tellement faim de cette nouvelle vie qui m’attend, murmurait la fleur à l’oiseau.
- Mange donc, amie ! Qu’est-ce qui t’en empêche ?, s’étonnait le petit volatile.
- Je viens à peine de me faner et de tomber en terre. Ceux qui m’aimaient me pleurent encore…. Oserai-je, si tôt, les abandonner ?
- Mais, ma jolie, intervint d’une voix douce un nuage amoureux de la fleur, qui veillait sur elle jour et nuit... Là où tu seras, crois-tu que tu ne pourras pas, toujours, les entourer d’attention et d’amour ?
- C’est, nuage, que je ne connais presque rien de ce ciel qui me boit en rosée et aspire vers lui mes plus purs parfums, à présent.
Le ciel a-t-il un langage pour parler à la terre ?
- Il a la pluie, les astres, le vent ?..., suggéra l’oiseau.
- N’as-tu pas vécu, toute cette vie déjà, entre ciel et terre ?, rit très doucement le nuage. Tes racines puisaient dans le sol, ta corolle dansait dans le vent. Tu puiseras dans le ciel de quoi danser dans le vent, et le vent portera ta danse à la terre, séchant les larmes de ceux qui t’aiment…
- La pluie montée de la terre chargée de chagrin redescendra vers elle changée en joie, et cela grâce à toi, nuage !, remercia l’oiseau.
- Qu’est-ce qui a changé ? Si peu. La lumière ne parcourt-elle pas de la même façon le bas et le haut, le proche et le lointain ? Lumière tu étais, lumière tu es, lumière toujours tu resteras. Tu changes de forme, pas de nature…
- N’importe quoi, quel tissu de foutaises, mais quelle fable à dormir debout ! », s’exclama l’homme, furieux, en refermant d’un coup sec le livre aux belles images.
Il éteignit la lampe, se renfrogna sous les couvertures, consterné.
Il ne vit pas, dans son dos tourné, l’oiseau et la fleur s’échapper des pages, portés par les bras d’un nuage qui leur tendait ses mains.
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Commentaires
oh waouh, c'est tout simplement magnifique, j'adore !
la lecture de ce texte m'a transporté de la terre au ciel, tantôt fleur, tantôt oiseau, nuage surement !
c'est splendide, merci pour cette belle création et merci à Clovis pour son oeuvre également
Passe une belle journée, l'ange (toujours) heureux, sur son nuage...
Un très beau dialogue
La vie est éternel recommencement...sous différents visages
Bon dimanche à toi
Oui, c'est ce que je crois, moi aussi. ;-)
D'ailleurs, pour la prochaine, je crois que je vais demander à être experte en css... ou alors invertébrée, ou amibe, enfin, loin de tout univers informatique !! :D
Oh mais tu connais Clovis Perrin, cher Ange ! Sous son autre nom : "Kasimir, pinson déplumé"... ;-)
J'aime ce que tu me rapportes de ta lecture et de la façon dont tu as vécu ces "métamorphoses" de l'intérieur, c'est comme si tu avais changé d'état au fil de ta lecture, toi aussi... Il est vrai que les anges, comme les oiseaux, sont familiers des voyages entre ciel et terre... ;-)
Allo, un très belle histoire que tu as écrit. On se promène allègremment d'un élément à l'autre et tous ont leur utilité et inter-reliés. De belles images se forment dans mon esprit à te lire. Merci. Le dessin est beau aussi. Bises
Merci Snow ! C'est toujours précieux pour moi de savoir qu'il se passe quelque chose en et pour ceux qui me lisent. Un auteur n'est rien sans lecteurs...
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Magnifique petit Colibri !