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Entre deux rives
Tu es sur une barque
naviguant sur le fleuve de la vie.
Sur ta droite défile un paysage magnifique ;
il y a là des arbres majestueux, des fleurs,des pétales qui s'envolent dans la douce brise,
des oiseaux et des papillons,toutes sortes d'animaux qui courent, sautent, gambadent allègrement ;
le ciel est bleu azuret il y règne une profonde quiétude.
Sur ta gauche, le paysage est tout autre,
tout n'est que désolation et tristesse,il y a eu là de multiples tremblements de terre et tout a brûlé.
Le ciel est obscurci par d'épais nuages noirs et le tonnerre gronde.
Parfois tu débarques et poses tes pieds sur l'une ou l'autre de ces rives
mais ta barque est toujours là à t'attendre
et tu as toujours le choix de remonter
et de continuer à naviguer au centre de ta vieen laissant simplement défiler les deux rives sans en être affecté.
Aucune des deux rives ne peut disparaître,
elles sont la réalité de notre monde,elles sont la dualité du monde physique mais néanmoins
nous pouvons être en paix sur notre barque
tant que nous les acceptons autant l'une que l'autre.
Ne cherche pas à extirper la tristesse,
la tristesse est là,
vouloir l'extirper est un signe de refus,de résistance à ce qui est présent,
de lutte et de conflit,
ce qui engendre un climat intérieur de profond malaise
en plus de la tristesse qui, elle, est toujours là.
Nous pouvons être profondément triste et en paix.Etre en paix ne signifie pas forcément être heureux.
Nous pouvons être en paix et ressentir de la tristesse,
mais si nous sommes en paix avec cette tristesse,si nous acceptons qu'elle se manifeste en nous,
alors cette tristesse sera perçue comme un nuagequi traverse notre ciel intérieur
et si aucune résistance ne vient l'entraver,
elle ne fera que passer.
Comment la lumière arrive-t-elle à se frayer un passage
dans un coeur triste ?La vie trouve toujours son chemin pour se manifester :
après un tremblement de terre ou un incendie,il n'y a plus rien et pourtant, après quelques temps,
apparaissent à nouveau des jeunes pousses, des herbes, des fleurs,
les insectes et les animaux reviennent et bientôt,
la vie reprend ses droits comme si de rien n'était.
Il en va de même pour la lumière :
elle trouve toujours son chemin pour se manifester,
même lorsqu'une montagne s'écroule.
La lumière trouve toujours un passage
au travers des failles et des fissures.
Tes blessures et ta souffrance sont les failles
par lesquelles se manifeste la lumière en ton coeur.
Ici s'ouvre la voie de l'Eternel présent...
Texte trouvé sur le blog
"Eternel présent"
et pour lequel Mjb-H
m'a spécialement créé
ce magnifique montage photo
(que vous je vous conseille d'afficher
en grand format d'un clic sur l'image)
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Commentaires
1michel-hSamedi 13 Juin 2009 à 10:33Super couple!!!! texte et image....RépondreIl arrive que le vent souffle et fasse dériver la barque. Elle atteint alors une rive pas nécessairement celle sur laquelle on voudrait accoster.
Un autre jour, le vent souffle dans l'autre sens et c'est l'autre rive qui est atteinte. Ainsi va la vie.
Malheureusement, il arrive que le vent souffle tellement fort qu'il éteint la lumière qui scintillait doucement.
Ainsi va la vie.
"Il y a des étoiles mortes qui brillent encore parce que leur éclat est pris au piège du temps" Don Delillo
Bon weekend ...Ptitsa. Demain c'est la ducasse, le dragon va encore se faire tuer!Je ne crois pas que les lumières s'éteignent... plutôt qu'elles disparaissent de notre vue pour se rallumer plus tard, ou ailleurs... car tout va par cycles.
Ta citation est très belle et je te remercie de me l'avoir semée ici.
Les fleurs sombres ne font que rehausser l'éclat des plus colorées... j'aime bien entrevoir de temps à autre dans ton côté sombre.Le zoisillon nous a tellement sollicitées sur le terrain de jeux que quelques heures plus tard, tout était digéré et qu'il a fallu reprendre un goûter collectif en terrasse pour requinquer la troupe !!Oui, c'est parfois déroutant de voir quelle paix "irrationnelle" peut nous habiter et nous porter dans des moments difficiles. Pour moi c'est toujours le signe clair que je suis alignée avec ce qui m'est demandé (même si, comme tu dis, cela peut être très difficile à accomplir).
Mais ce que j'aime aussi dans ce texte, c'est l'idée que même si la paix est parfois inaccessible, même si la tristesse et le découragement viennent à prendre le dessus, l'autre rive continue à exister quelque part hors de notre champ de vision et que rien n'exclut que le fleuve ne nous ramène vers elle un jour... ;)je suis bien d'accord.. c'est à travers ses blessures et sa fragilité que l'on voit apparaitre une lumière, et une profondeur...
et les deux rives sont bien là ...ne pas regarder la rive obscur en se voulant 'positif' en comme le proposent certains est un leurreJe suis d'accord. Nier l'obscur, c'est manquer de réalisme, il fait partie de l'existence. Mais se focaliser sur lui et le ressasser en boucle est un erreur tout aussi grossière... et surtout beaucoup plus plombante. Je ne crois qu'à l'équilibre du milieu... ou, faute de mieux, à un voyage d'une rive à l'autre.oui mais il arrive qu'on n'a plus l'énergie de hisser les les voiles pour partir du rive obscur et l'autre rive peut sembler un mirage caché dans le brouillard... on fait pas expres...On ne fait pas exprès, mais c'est à ce moment qu'il faut essayer de se souvenir que le brouillard se lève toujours tôt ou tard et que le voyage ne s'arrête pas, même s'il est ralenti ou obscurci par une brume épaisse... car brume ou pas, la rive ensoleillée continue à exister et à nous attendre quelque part. Et je sais de quoi je parle. ;)14DifJeudi 20 Novembre 2014 à 09:32j'avoue que les seules fois où j'aurais du être dans l'angoisse et où mon coeur débordais de joie, c'est d'avoir obéit à des directives claires mais extrêmement difficiles de qui tu sais...Au point ou je devais retenir des éclats de rire à grand peine devant quelq'un qui me persécutait, très troublant comme expérience. J'aime bien cette idée de paix ds la tristesse et d'acceptation de son ressenti
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