Souviens-toi mon frère, des montagnes dont les sommets semblaient si hauts qu'ils nous grandissaient lorsque nous les
contemplions,
Souviens-toi d'une eau si claire que les poissons semblaient aussi libres que nous l'étions...,
Souviens-toi des sentiers que nous traversions à l'abri des pins millénaires, des clairières accueillantes où le feu
scellait notre amitié,
Souviens-toi des cris dans les plaines lorsque nous chassions sans l'envie d'attraper, du soleil rougeoyant qui
redonnait sa vraie couleur à nos coeurs, à nos peaux, ce bonheur de vivre sans rien connaitre du lendemain,
Souviens-toi de la lune son amie qui éclairait la nuit nos pas feutrés dans les sous-bois,
Souviens-toi des canyons immenses creusés par les fleuves qu'ont traversés nos ancêtres, des rapides où nous plongions
nos vies certains de vivre comme se doit de vivre un être humain,
Souviens-toi des étoiles au firmament dont nous comptions les branches parce qu'elles nous ressemblent et parce qu'une
tête a toujours besoin d'un corps qui ressent pour être guidé,
N’oublie jamais ces années merveilleuses mon frère, elles reviendront un jour, à la saison des pluies...
...après l'orage du grand tout, après les tremblements infantiles et la folie de ceux qui se moquent de nos croyances,
parce que nous voyons la vie en chaque arbre, en chaque pierre, en chaque goutte d'eau, qu'elle soit rivière, glace ou flocon...
Souviens-toi mon frère lorsque nous étions Chiricahuas, Sioux ou Arapahos...
N’oublie jamais...
Joli texte mais ça m'étonnerait que ces années reviennent.
Bonne semaine.
BB