• « Le premier arrivé a gagné ! »

     

    Yoni s’élance vers l’horizon, bondissant par-dessus les vaguelettes de dunes. Ici, même la terre ondule. Les mottes de sable bosselé, les touffes de végétation crantée, alternent en crêtes harmonieuses, battues par le vent, froissées d’écume verte.

     

    Un peu en arrière, Tilda accorde tranquillement sa marche aux méandres du chemin. Courir ? Devancer ? Gagner ? ... Elle n’a pas envie d'entrer en compétition. Elle profite de chaque détail du paysage, de la sensation des cristaux qui roulent entre ses orteils, du balancement de ses chaussures pendues par leurs lacets à son sac, du vent iodé qui laisse une caresse humide sur la peau, une croûte de sel sur les lèvres. Le but sera atteint au bon moment, voilà tout. Au loin, la petite silhouette à contre-jour de Yoni s’agite, insecte noir, gesticulant, qui semble la héler à grand renfort de moulinets.

     

    « Oui, oui, la mer ne va pas s’enfuir !, murmure Tilda avec un sourire. La marée monte, l’eau vient forcément à notre rencontre. Pas besoin de s’exciter comme un bourdon hystérique !»

     

    Elle se baisse pour ramasser une bouteille en verre à demi-ensevelie dans le sable sur le bord du chemin. Aucun voilier majestueux, aucun message de naufragé, aucune carte au trésor à découvrir dans le beau rouleau vert émeraude. C’est juste une canette de bière jetée sans réfléchir. Le genre de trouvaille qu’on zappe quand on va trop vite…

     

    Tilda la glisse dans un carré de toile accroché à son sac à dos. En forêt, en montagne ou à la mer, elle a depuis longtemps cette habitude de ramasser en chemin les déchets non biodégradables et de les jeter ou recycler au retour. Enfin, quand ils ne sont pas trop gros et qu’elle peut les transporter…

     

    Là-bas, au bord de la falaise, la voix fougueuse du vent se mêle à d’étranges signaux sonores. Yoni semble lui crier quelque chose. Le fracas des vagues qui déferlent et le souffle puissant de l’air contre ses oreilles empêchent Tilda de comprendre. Elle atteint enfin le rebord de l’à-pic.

     

    « Ils ne sont plus là ! ..., lui crie Yoni. 

    -Non, en effet…, répond Tilda. (Quel scoop ! Les touristes ont levé le camp ! Il y avait vraiment de quoi remuer ciel et terre !)

    -Mais il y a quelqu’un d’autre !, ajoute Yoni en désignant, plus loin, en contrebas, une plage au fond d’une petite anse..."

      

     

    Voici le début d'un texte écrit avant-hier. Racontez-moi ce qui se passe en vous en le lisant : qui sont, d'après vous, Yoni et Tilda ? Quelle est leur relation ? Où se trouvent-ils ? Qui vient à leur rencontre ?... Déroulez-moi la bobine de VOTRE film de lecteur ! ;-).

      


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    Détruire des forêts tropicales pour un gain économique est comme brûler une peinture de la Renaissance pour chauffer un plat.

     

    Edward WILSON


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    A l'échelle mondiale, l'eau est plus rare que l'or.

    Hubert REEVES

     


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    Un père très riche voulait enseigner à son enfant la signification du mot "pauvreté".
    Il lui proposa d'aller passer une journée dans une famille à la campagne...
    De retour en ville, le père lui demanda:

    "Alors, qu'as tu pensé de cette expérience?  As-tu appris quelque chose ?

    L'enfant lui répondit:

    - Nous avons un chien et eux en ont quatre...
     

    Nous avons une grande piscine, avec de l'eau traitée, mais eux ont un étang, avec de l'eau cristalline, des petits poissons et d'autres belles choses...
     

    Nous avons la lumière électrique pour éclairer notre jardin, mais eux ont les étoiles et la lune pour s'éclairer...
     

    Notre jardin arrive jusqu'au mur, le leur va jusqu'à l'horizon...
     

    Nous achetons notre repas, eux le cultive, le récolte et le cuisine...
     

    Nous écoutons des cd, eux ont une symphonie continue de crickets, de cigales et autres animaux... Parfois tout ceci est même accompagné par les chants du voisin, qui cultive sa terre...
     

    Nous utilisons le four à micro-ondes et chez eux, tout ce qu'ils cuisinent a la saveur du feu lent...
     

    Pour nous protéger, nous vivons avec des systèmes d'alarme, et chez eux les portes restent toujours ouvertes, protégés par l'amitié de leurs voisins...
     

    Nous sommes toujours reliés à notre téléphone, à notre ordinateur, notre television, eux sont reliés à la vie, au ciel, au soleil, à l'eau, aux champs, aux animaux et à leur famille..."


    Le père resta très impressionné par tous ces propos...
    L'enfant termina en disant ceci :


    "Merci papa pour m'avoir montré combien nous sommes pauvres..."

     

     

    Lu sur la toile

      


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