• Détachement

     

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        (c) Ptitsa 

     

     

     

    L’art de la séparation est un des plus difficiles qui soit, car il faut savoir trouver le moment propice. Toute séparation prématurée est un arrachement et provoque des déchirures. C’est dans la nature que les Initiés se sont instruits dans cet art de la séparation. On ne peut séparer la noix de son écale, mais la nature sait comment le faire : elle laisse mûrir le fruit, l’écale se défait d’elle-même et tombe. Cette séparation est le symbole de la maturité. Pendant plusieurs mois la mère porte l’enfant dans son sein et il est dangereux de vouloir l’en arracher prématurément. Mais le moment venu, le fruit tombe, et on peut couper le lien qui liait l’enfant à sa mère.
    Et qu’en est-il de notre âme ? Elle est prisonnière de notre corps, et pour se libérer, elle doit se séparer de l’épaisse matière qui l’entoure. Mais pas avant d’avoir atteint sa maturité. Voilà un sujet de réflexion, et l’automne est la meilleure période pour méditer sur la véritable libération.

     

                                                               

                                                                      Omraam Mikhael AÏVANHOV

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 20 Octobre 2010 à 09:41

    Un texte qui mérite en effet une longue réflexion   La maturité de notre âme !!!

    Je t'embrasse et te souhaite une belle journée

    Jackie

    2
    Mercredi 20 Octobre 2010 à 10:31

    j'apprécie ces mots

    3
    Mercredi 20 Octobre 2010 à 12:04

    En lisant ces graines, je me souviens combien j'aimais leur compagnie. Je reviens sur la blogosphère  et tout naturellement, je me pose ici. J'aime ce texte et pense que je suis arrivée à ce carrefour de la vie où on se pose et où on se déleste de bien des carapaces accumulées...merci...bises salines. Malou

    4
    L17
    Mercredi 20 Octobre 2010 à 20:20

    La nature nous enseigne la sagesse, celle d'attendre "le" moment...

    Très beau texte... le temps d'apprendre à vivre, laisser mûrir notre âme... Il faut bien tout la vie pour cela... accepter de se déprendre, car les années qui passent nous enrichissent tout en nous dépouillant..

    De tout coeur - Marceline

    5
    Mercredi 20 Octobre 2010 à 21:26

    merci pour cette réflexion d'Aïvanhov.. c'est étrange car je suis en train de lire un de ses livres sur la personnalité et l'individualité, qui m'éclaircit à propos de certains points qui restent confus dans mon esprit.. une jolie photo, support à une belle méditation sur la séparation..

    Bonne soirée mon amie..

    6
    Vendredi 22 Octobre 2010 à 13:45

    Bel article, j'aimerais ajouter un commentaire, si tu le permets ? nous vivons tous les jours des séparations, mais certaines peuvent être libératrices..!.Se séparer de son passé, de nos émotions négatives, de la rancune, de la peur, tout ce qui n'est pas ICI et MAINTENANT..!

    Je me souviendrai de l'idée du fruit....belle image! parfois, on n'est pas encore "mûr" pour pouvoir lâcher ce qui nous emprisonne....Bien imagé, merci!

    LeNirvana

    7
    Vendredi 22 Octobre 2010 à 15:39

    Ton commentaire (bien sûr qu'ils sont permis !) est en parfaite résonance avec la graine d'aujourd'hui, qui pour moi arrive dans la suite logique du "détachement" dont parlait la précédente. Bien sûr qu'il y a des séparations libératrices, et elles sont VITALES, elles sont NECESSAIRES ! Notre vie, toute entière, n'est-elle pas d'ailleurs une succession de détachements pour passer d'un état à un autre ?...

    Quant au fruit mûr, tu le retrouveras également dans le texte du jour. En effet, il est plus facile (si on peut dire!) de trancher dans le vif quand est venu le moment juste pour cela. Ce n'est pas moins douloureux, mais on est porté (moi en tout cas) par la certitude intérieure qu'il n'y a pas d'autre issue possible. L'impossibilité de reculer barre la route à la fuite... et donne le courage de faire enfin le saut trop longtemps différé.

    Merci à toi pour ton commentaire, et pour m'avoir apporté jusqu'ici... le Nirvana ! C'est pas tous les jours qu'on reçoit le Nirvana en cadeau...

    8
    Vendredi 11 Mars 2011 à 10:17

    C'est un auteur que, personnellement, j'apprécie beaucoup. Je me sens très proche de sa façon de voir et de penser, et je trouve qu'il a de surcroît une façon simple et agréable d'exprimer des vérités complexes, que je trouve souvent indigestes quand je les lis ailleurs !

    Le détachement, la séparation... pour moi, ce sont des thèmes qui s'accordent bien avec l'automne et l'hiver. Mais en pratique, je peux m'exercer à me détacher en toute saison car j'ai encore du chemin à faire, oh la laaaaaa ! ... :D  

    9
    Vendredi 11 Mars 2011 à 10:25

    C'est vrai, le détachement est quelque chose que l'on doit méditer et acquérir au fil de l'âge, de même que le fruit doit d'abord mûrir pour pouvoir se détacher ensuite. Je me rends compte que je suis plus détachée aujourd'hui (de certaines situations, ou personnes) qu'avant, et j'espère que cela ira croissant, car je suis encore loin de la sérénité absolue !!

    Le détachement apporte aussi un grand apaisement, dans le sens ou on cesse de se défendre, de s'agripper à ses "possessions" (ou ce qu'on imagine l'être!) : croyances, bien matériels, connaissances, relations...

    Le jour dernier, ne nous présenterons-nous pas sur le seuil entièrement nus ? Il me semble que cet adieu sera plus facile si nous nous y sommes préparés, au moins un minimum. Il n'est pas nécessaire d'aller vivre en ascète dans le désert pour cela. Chacun peut trouver, à son niveau, un petit quelque chose sur quoi il peut s'exercer : une habitude, une idée, un objet...

     

    10
    Vendredi 11 Mars 2011 à 10:30

    Un thème très bouddhique ! ;)

    11
    Vendredi 11 Mars 2011 à 10:30

    Oui, j'ai lu hier ton article sur la soixantaine. Si je me souviens bien, tu es Scorpion, pas étonnant donc que pour toi le détachement prenne la forme d'une mue, d'un abandon de carapace(s.).. ;-)

    Chaque âge a ses beautés, ses richesses. Je suis parfois triste de voir des aînés passer leur temps à regretter le passé et à se plaindre de ce qu'ils n'ont plus. Ils gâchent leur présent et leurs regrets ne feront rien revenir... Heureusement, je connais aussi des exemples à l'opposé de cette "pétrification", des personnes débordantes de vies et d'envies. J'espère que tu es de celles-là !

    12
    Vendredi 11 Mars 2011 à 10:31

    Je crois que pour toute maturation, il faut du temps, et notre âme en a.

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