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    Pour arriver dans cette terre
    Passez par l'Escalier de verre.
    Alors quittez vos lourds sabots,
    Le verre est fin, les pieds sont gros.
    Je suis allée dans un pays
    Où l'on attelait les fourmis.
    Je suis entrée dans les maisons
    Où l'on y sucrait les jambons.
    Je suis allée
     à l'écurie
    On y déployait un tapis ;
    La lune brillait tout le jour,
    Le soleil était dans le four.
    Le pain cuisait à la fontaine
    Et les hommes filaient la laine.
    Le feu pleurait des larmes d'eau,
    La fermière plumait un veau.
    Le vin coulait à l'abreuvoir
    Et l'eau ruisselait du pressoir.
    Les vaches paissaient les nuages
    Et tous les enfants étaient sages.
    Les loups berçaient les nourrissons
    Et leur murmuraient des chansons.
    Les renards allaient à confesse
    Et le lutin chantait la messe.
    L'église dansait la polka
    Et les maisons la mazurka.
    Alors pour quitter cette terre
    J’ai repris l'Escalier de verre
    J'ai dit à tous ceux que j'ai vu
    Et personne, alors, ne m'a crue

    Mais si vous voulez tout savoir
    Fermez les yeux, allez-y voir.
    Je prends la clé et je la serre
    Au bas de l'Escalier de verre.
    Celui qui la retrouvera
    Mon petit conte achèvera.
    Personne n'a trouvé la clé.
    Cric ! Crac ! Mon conte est achevé.
     

     
     
                                                                                                                 
                                                                             Louisa PAULIN
      
       
           
     

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    Die Zeit, die ich teilte
    Die Zeit, die ich vorbeiziehen sah
    Mit dir
    Die Zeit, die ich verbringen durfte
    Mich zu versöhnen
    Mit dir

    Die Ozeane, die ich durchquerte
    Das Alltägliche, das ich überwand
    Ich hatte keine Zeit mich zu langweilen
    Die Welt, die ich entdeckte
    Ihre Lage, ihre Schieflage
    Ihre Schönheit, ihre Schlechtigkeit
    Mit dir

    Die Worte, die ich missbrauchte
    Die Worte, die ich tauschte
    Mit Dir
    Die Zeit, die ich verstreichen lassen konnte
    Um dann neuzubeginnen
    Mit dir

    Die Rechnungen die ich noch zu begleichen habe
    Für Zeiten, wo ich durchdrehte
    Wo ich in Schweiss ausbrach
    Wegen dir

    Noch sind die Wetten offen
    Für was ich zu tun habe
    Um weiterzugehen auf Erden
    Mit dir
      Le temps que j'ai partagé
    Le temps que j'ai vu passer
    Avec toi
    Le temps que j'ai pu passer
    A me réconcilier
    Avec toi

    Les océans traversés
    Le quotidien surmonté
    Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer
    Le monde que j'ai découvert
    Son endroit, son envers
    Sa beauté, sa misère
    Avec toi

    Les mots dont j'ai abusé
    Les mots que j'ai échangés
    Avec toi
    Le temps que j'ai pu passer
    A tout recommencer
    Avec toi

    Les comptes que j'ai à régler
    Les fois où j'ai déraillé
    Les fois où j'ai transpiré
    Avec toi

    Les paris toujours ouverts
    Toutes les choses que j'ai à faire
    Pour continuer sur terre
    Avec toi
         

     

     

    Stephan EICHER

    "Taxi Europa"

     

     


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    "Savez-vous ce que c'est que l'amitié ?
    C'est être frère et sœur, deux âmes qui se touchent sans se confondre,
    Les deux doigts de la main. Et l'amour ? C'est être deux et n'être qu'un."

    Victor HUGO (Han d'Islande - 1823)

     

     

     

     

     


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    J'veux pas d'visite
    Parce que j'ai pas passé l'balai
    Parce que j'ai pas d'liqueur au frais
    J'veux pas d'visite
    J'veux pas leur dire comment je vais
    Pis j'ai les cheveux tout défaits
    J'veux pas d'visite
    Parce qu'la maison est à l'envers
    Parce que j'suis pas bonne cuisinière
    J'veux pas d'visite
    Parce qu'les cousins et les beaux-frères
    Ça me tombe un peu sur les nerfs
    Parce qu'la visite, ça parle fort
    Et parce que c'est jamais d'accord
    Parce que j'ai pas une grosse façon
    Parce que j'ai pas de plat d'bonbons
    Parce que j'ai pas d'conversation

     

     
    J'veux pas d'visite!
    J'veux pas d'visite
    Parce quand ça sonne à la porte
    J'ai comme une envie d'être morte
    Toute la visite
    C'est hypocrite en arrivant
    Et puis ça repart en mémérant
    J'veux pas d'visite
    Je veux qu'on me traite de sauvage
    Et que ça s'dise dans l'voisinage
    J'veux qu'on m'évite
    Que les enfants demandent à leur mère
    "Est-ce-que c'est vrai qu'c'est une sorcière?"
    Parce qu'la visite, c'comme les fourmis
    Ça rentre et puis ça s'multiplie
    Ça revient tout le temps comme un cauchemar
    Ça pense qu'on est content d'les voir
    Ça coupe les films en plein milieu
    Ça prend l'divan le plus moelleux
    Ça nous condamne à la chaise droite
    Ça prend racine, ça mange comme quatre

     
     
    J'veux pas d'visite
    J'ferme les lumières et les rideaux
    J'fais ma prière, j'cache mon auto
    J'veux pas d'visite
    Parc'que j'déteste les surprises
    Quand j'me promène en queue d'chemise
    Parce qu'la visite, c'est pas futé
    Ça fait du bruit, puis ça grignote
    C'est des p'tites bêtes bien élevées
    Faut leur faire bouffer des peanuts
    Mais le problème, c'est qu'ça s'attache
    Ça coûte une fortune de pistaches
    Et quand ça fini par partir
    Ça nous promet qu'ça va rev'nir...
    ...et ça revient !

     
     
    Paroles et Musique: Lynda LEMAY
    1998 © 1998 - Editions Raoul Breton
     
     
     
     

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    Je rêve du jour où les canons
    Seront rangés dans les musées,
    Du jour où tous les bataillons
    N'auront plus raison d'exister.
    ... Et dans le ciel l'oiseau de fer
    De la colombe accompagné
    Laissera tomber sur la terre
    De l'or, du pain à partager.

       
    Et tous les ponts seront reconstruits,
    Unissant toutes les nations,
    On enterrera les fusils
    Et les rosiers refleuriront.
    On entendra chanter le vent
    Dans la forêt comme dans le désert
    Le coeur en paix, en oubliant
    Le bruit des missiles d'hier.

       
    Les enfants formeront une ronde
    Autour du monde ils vont danser,
    En sachant bien qu'aucune bombe
    Ne viendra pour les mutiler.
    Ils chanteront l'hymne à la joie,
    L'hymne au printemps, l'hymne à l'Amour
    Le seul drapeau qui flottera
    Sera l'emblème d'un nouveau jour ...

          
    Michel USM
     
         
      Lu sur la page Facebook de "La page des auteurs de l'ombre"
     
     
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    Image : Alexander JANSSON
     
     

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