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Assis près du grand saule au milieu du jardin,
Comme à tes premiers jours, penché sur ton couffin
Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
J'essaie d'imaginer le cours de ton histoire
Les lignes de ta main
Si j'étais ton chemin...
Je me ferais discret dans l'ombre de tes pas
Pour t'aider à grandir et pour t'ouvrir la voie
Je serais la poussière qui s'envole à tes pieds
Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers
Je t'aimerais au point de te lâcher la main
Pour que tu sois le seul à choisir ton destin
A dessiner ta route en puisant au hasard
Les raisons d'espérer et la force d'y croire
Si j'étais ton chemin
Si j'étais ton chemin...
Je construirais des ponts, des tunnels, des ouvrages,
J'ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
Pour que tu puisses aussi t'écarter quelquefois
Des pistes balisées qu'on a tracées pour toi
Je t'apprendrais les mots pour soigner les blessures
Les signes éparpillés le long de l'aventure
Pour te montrer le Nord quand tu te crois perdu
Les silences attendris de ceux qui ne sont plus
Mais qui tiendraient ta main
Si j'étais ton chemin
Si j'étais ton chemin...
J'irais cueillir ton rêve au plus fort de la nuit,
Le planter dans la terre et l'inonder de pluie
De lumière et d'amour au soleil de midi
Pour que tu rêves encore chaque jour de ta vie
Je ne t'épargnerais ni le temps ni l'effort
Pour que tu sois debout devant les coups du sort
Solide et résistant face à l'adversité
Riche de ton courage et de ta liberté
Et je déposerais quelque part une pierre
Pour te laisser t'asseoir, offrir une prière
A tous ceux dont l'histoire t'a mené jusque-là
Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
Si j'étais ton chemin
Si j'étais ton chemin...
Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant, chacune de son côté
Mais sans aucun désir, au fond, de s'éloigner...
Puis je m'effacerais comme un sentier se perd...
En refaisant parfois le chemin à l'envers
J'aurai le sentiment d'avoir rempli mon rôle
Et je m'endormirai à l'ombre du grand saule
Où je berçais sans fin le début de ta vie...
Au-delà des bonheurs partagés en commun
Saurai-je alors enfin
Si j'étais ton chemin ?...
Si j'étais ton chemin...
Yves DUTEIL
18 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines du pas de la porte (la vie de chez nous) le 30 Janvier 2009 à 20:05
2 ans
731 jours
17 544 heures
10 526 640 minutes
37 895 040 secondes
Fortune
Inestimable
Qu'aucune crise
Fût-elle mondiale
N' entamera jamais
10 commentaires -
Quelques vérités renversantes sur l'amour... énormes comme un troupeau de rhinopopotames !
Cliquez sur le renversé ci-dessous pour tomber à la renverse à votre tour.
(c) Ptitsa
22 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de palabres (petites histoires à raconter) le 28 Janvier 2009 à 00:22
Un hippopotame traversait un marigot lorsque, soudain, l'un de se yeux se détacha et tomba au fond de l'eau. L'hippopotame se mit alors à chercher de tous côtés. Il tournait et retournait sur lui-même, fouillait à gauche, à droite, devant et derrière lui. Mais il ne trouvait pas trace de son oeil.
En le voyant faire, les oiseaux du fleuve ne cessaient de lui crier :
"Calme-toi ! Mais calme-toi donc !"
Mais l'hippopotame affolé ne les entendait pas. Il lui fallait absolument retrouver son oeil perdu.
Alors les poissons et les grenouilles joignirent leurs voix à celles des oiseaux :
"Calme-toi, hippopotame ! Mais calme-toi donc !"
Finalement, l'hippopotame finit par les entendre. Il s'immobilisa et les regarda.
Aussitôt, la vase et la boue qu'il soulevait en pataugeant se posèrent au fond du marigot. Et entre ses pattes, dans l'eau redevenue claire, l'hippopotame aperçut son oeil. Il le ramassa et le remit à sa place.
Conte africain.
31 commentaires -
A celui qui a tenu cette promesse
C'est au bout du regard
Là ou les bateaux quittent la mer
Là où l'horizon est tellement plus clair
Sous la belle étoile
Celle qui te dit
Que la vie ici
Ne sera jamais rien que ton amie
C'est au fond de tes yeux
Là où le monde effleure tes rêves
Là où le bonheur n'est plus un mystère
C'est là que je t'emmènerai,
Sur la route
Et si le soleil le savait
Mais j'en doute
Il viendrait
Là où je t'emmènerai
Aucun doute, il s'inviterait
Pour nous éclairer
Nous longerons la mer
Nos vies couleront sans un hiver
Comme un matin d'été, un courant d'air
Et tout au long de ta vie
Que s'écartent les nuages
Je serai là
A chaque fois que tu auras besoin de moi
Regarde là-bas
C'est là que je t'emmènerai
Sur la route
Et si le soleil le savait
Mais j'en doute
Il viendrait
Là où je t'emmènerai
Aucun doute, il s'inviterait
Pour nous réchauffer
Pour nous accompagner
Là où je t'emmènerai
Aucune peur, ni aucun doute
Le monde est toujours en été
Pas de douleur et pas de déroute
C'est là que je t'emmènerai
Sur ma route
Pour te réchauffer
Et te protéger
Sans t'étouffer
Je t'emmènerai
Florent PAGNY
8 commentaires
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