• *Parle-nous de la Douleur*




    Et une femme parla, disant : " Parlez-nous de la Douleur."

    Et il dit :
    "Par la douleur se brise la coquille qui enveloppe votre entendement.

    De même que le noyau du fruit doit se rompre pour que son coeur puisse s'offrir au soleil, ainsi vous devez connaître la douleur.

    Et pourriez-vous maintenir votre coeur  dans l'émerveillement du miracle quotidien de votre vie, votre douleur n'apparaîtrait pas moins merveilleuse que votre joie ;

    Et vous accepteriez les saisons de votre coeur, de même que vous avez toujours accepté les saisons qui passent sur vos champs.

    Et vous veilleriez avec sérénité  à travers les hivers de votre tristesse.




    Une grande part de votre douleur est choisie par vous-même.

    C'est la potion amère par laquelle le médecin en vous guérit votre moi malade.

    Faites donc confiance au médecin et buvez sa potion en silence et tranquillité;

    Car sa main, quoique lourde et dure, est guidée par la main bienveillante de l'Invisible,

    Et la coupe qu'il offre, bien qu'elle brûle vos lèvres, a été façonnée de l'argile que le Potier a mouillée de Ses propres larmes sacrées".


                        
                                                 Khalil GIBRAN, "Le prophète"
                                  Traduction de l'anglais : Camille ABOUSSOUAN



  • Commentaires

    1
    Lundi 26 Mai 2008 à 04:26
    C'est un beau texte de confiance. Tant mieux si la carte t'a fait plaisir et je voulais te faire une surprise,j,ai réussi. 78 depuis deux jours,il te reste encore 5 jours,je vais cliquer encore plusieurs fois ce soir et demain je suis absente mais je cliquerai demain soir. Bon lundi et A+
    2
    Lundi 26 Mai 2008 à 07:46
    Khalil Gibran, Poète de mon Cœur.... Pourquoi donc, choisit-on si souvent ses douleurs, consciemment et inconsciemment, pourquoi le cœur pleure-t-il alors que parfois, la joie pourrait primer? pourquoi faut-il qu'il y ait toujours du noir qui vienne se poser sur le clair...pourquoi.......
    3
    Lundi 26 Mai 2008 à 09:02
    Francis m'a expliqué que ce qui est important pour le BR, c'est finalement moins le nombre de pages ouvertes que le temps que le visiteur passe dessus... Alors prends ton temps et encore merci de ton aide, Nadia. ;)
    4
    Lundi 26 Mai 2008 à 09:08
    Peut-être pour mieux nous faire apprécier le clair ? Dans un tableau sans ombres, tout est plat, il n'y a pas de relief. Dans une vie trop facile, souvent, on ne se pose pas de questions, on n'évolue pas... Ce qui ne veut pas dire qu'on doit souffrir toute sa vie pour évoluer ! Le bonheur, c'est très enrichissant aussi... :)
    5
    Lundi 26 Mai 2008 à 09:35
    oui, mais parfois...ça fait si mal... me^me si la "douleur" passe les jours passant, il reste une mélancolie, hummm, le ciel bleu reviendra demain, mon cœur est à l'unisson du temps....
    6
    Lundi 26 Mai 2008 à 09:57
    Je connais ce que tu décris. Le coeur a ses saisons que la raison ne connaît point...
    Mais vouloir chasser les nuages du dedans est parfois aussi épuisant et aussi vain que de vouloir balayer d'un geste ceux du dehors... Sois patiente, même si ce n'est pas agréable. L'éclaircie viendra... elle vient toujours, tôt ou tard. Et parfois au moment même où nous avons fini de l'espérer. :)
    7
    Lundi 26 Mai 2008 à 11:28
    Khalil Gibran...comme j'aime! Je lis et relis ses oeuvres As tu lu "de sable et d'écume"? Bonne journée
    8
    Lundi 26 Mai 2008 à 11:37
    Non, je ne crois pas avoir lu ce recueil. J'aime beaucoupc et auteur, moi aussi. Je savais que je te ferais plaisir en mettent un extrait de lui ici... ;)
    9
    Lundi 26 Mai 2008 à 15:22
    très beau texte merci ptitsa!
    10
    Lundi 26 Mai 2008 à 15:34
    Merci Khalil ... ;)
    11
    Lundi 26 Mai 2008 à 18:43
    Certainement très vrai, très sage ... mais je ne suis pas sûre que l'épanouissement passe par la douleur. J'admire beaucoup Khalil Gibran. Mais l'existence de la souffrance me questionne beaucoup. La joie et la sérénité sont bienfaitrices. Je me suis d'ailleurs toujours demandée pourquoi on dit "un rire bête", mais jamais une "douleur bête" ... Amitiés et bon courage pour ton BR Ptitsa ;-)
    12
    Lundi 26 Mai 2008 à 18:47
    Une belle description imagée pour faire comprendre et accepter ces douleurs incontournables qui font partie de la vie. Je crois que le plus difficile est d'accepter ce qui est déplaisant et pourtant inévitable. Heureusement que l'esprit de ton blog est là pour nous rappeler que l'espoir renaît juste après l'épreuve. Charly...
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    13
    Mardi 27 Mai 2008 à 17:31
    Tu as percé toute l'essence de mon blog en quelques clics bien sentis ... Qu'est-ce qu'il en a sous la casquette, ce Charly, aloooooooors ! Un néxégète de première. :)
    14
    Mardi 27 Mai 2008 à 17:44
    Il y a des douleurs bêtes... que l'on s'inflige inutilement.
    Je ne suis pas très axée sur le dolorisme non plus. Le bonheur, c'est vrai que c'est bien, et parfois au moins aussi enrichissant que les épreuves... Mais parfois aussi, on s'encroûte, quand la vie est trop facile, trop longtemps. On ne se pose plus de questions. On ne mesure plus la chance que l'on a que tout aille aussi bien. La douleur agit comme un électrochoc qui nous secoue, nous ouvre les yeux. C'est cela que j'ai voulu dire en choisissant ce texte. La couronne d'épines, la croix sur terre, c'est pas trop mon truc... je suis plutôt "épicurienne à 1000%".
    T'ai-je suffisamment rassurée, Galatée ? ;)
    15
    Mardi 27 Mai 2008 à 21:48
    La douleur! je me méfie toujours un peu quand on veut la sanctuariser! la douleur rédemptrice de la chrétienté, non pas pour moi. Par contre, je suis en accord avec Khalil Gibran quand il dit qu'une grande part de la douleur est choisie par nous-même. Apprendre à s'aimer, refuser de se laisser détruire par l'autre, décider de prendre du recul par rapport à ses émotions négatives qui font souffrir etc... tout un apprentissage de la vie. Aimer les petits bonheurs du quotidien, lâcher prise et regarder les autres avec un regard bienveillant. Dur? oui sans doute mais on peut avancer sur le chemin. Bises. Malou PS Eh Ptitsa! je suis restée un sacré bout de temps sur ton blog. C'est bon pour le B.R (j'ai bien apprise la leçon? (sourire)
    16
    Mercredi 28 Mai 2008 à 00:02
    Comme je l'ai dit dans un com plus haut, je ne suis pas une fervente adepte de la douleur non plus... mais bon, quand elle est là, je trouve plus constructif d'essayer de lui donner un sens et de voir ce qu'elle peut m'apprendre que de me plaindre. Même si ma plus grande envie, c'est qu'elle cesse !
    Oui, cet apprentissage que tu décris est long et dur, mais si gratifiant, aussi... Aujourd'hui, je me rends compte que je m'énerve bien moins facilement et bien moins longtemps qu'avant... même si j'ai encore d'immenses progrès à faire en matière de sérénité !

    A part ça, tu as parfaitement intégré la leçon de BR. Bravo ! ;)
    17
    Mercredi 28 Mai 2008 à 18:15
    Que de beaux textes.
    18
    Jeudi 29 Mai 2008 à 10:29
    Tous ceux de cet auteur sont de petits bijoux, à mes yeux. :)
    19
    Dimanche 1er Juin 2008 à 13:05
    c'est un de mes livres de chevet... merci de le mettre à l'honneur et de cette belle présentation...
    20
    Lundi 2 Juin 2008 à 11:38
    Ce pourrait être le mien aussi... si en ce moment, je je finissais pas mes nuits sur le clavier à répondre à vos com ! Mais c'est une belle lecture de nuit aussi. Je ne m'en lasse pas plus que de Khalil... :)
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