Un texte d'une couleur, d'une teneur assez inhabituelles au jardin aujourd'hui... je ressens le besoin de vous en raconter l'histoire.
En premier lieu, j'avais promis à Lili la rebelle, en ce jour tout particulier pour elle,
d'éditer chez moi un texte faisant écho au sien.
Et, quoique portant sur un thème différent, je crois que le texte qui suit est l'oeuvre d'un être 100% rebelle, dans le plus juste sens du terme.
En second lieu, j'avais émis le voeu, dans "I had a dream", que "grands et petits pouêts" puissent se côtoyer librement dans mes allées fleuries. J'ai hébergé ici, déjà, de nombreux plumitifs renommés. Mais j'ai tout
autant de plaisir à céder la parole, ce matin, à une plume de l'ombre, une plume dont le talent me touche autant, sinon plus, que celui de certains "grands auteurs".
C'est un jeune que j'ai eu l'occasion (et la chance) d'accompagner sur une partie de son chemin de vie, - un chemin ardu, mouvementé, semé d'embûches. Un de ceux dont on dit que "la vie ne les a
pas gâtés au départ" et qu'ils sont "difficiles" (mais qui d'entre nous ne le serait pas, si nous avions eu à traverser la moitié des épreuves que ces ados ont souvent derrière
eux...)
Son rêve, c'était d'écrire des poèmes, des chansons, d'être un bâtisseur de belles phrases, un jongleur d'images. Il cherchait des mots à mettre sur l'intense vie qui battait en lui. Grâce
à quelques conseils et beaucoup de temps bénévolement donné (au meilleur sens du mot "bénévole" : "celui qui veut du bien à")... il y est arrivé.
Il avait le talent, j'ai été l'instrument.
Il avait les ailes, j'ai été la plume.
Il était l'élève, mais c'est lui qui m'a enseignée.
Qui de nous a écrit quoi, dans cette oeuvre commune, je ne m'en souviens plus...
Je l'aime pour ce qu'elle est : un partage, un dévoilement, une naissance à soi-même dans un cri de colère et d'impuissance, mais de refus du néant, aussi.
J'ai perdu la trace de ce poète, aujourd'hui.
Où est-il ?
Que fait-il ?
A-t-il touché, ou au moins effleuré, ses rêves ?
Je ne sais.
Mais de tout mon coeur, j'espère qu'il a gardée vivante, en lui, cette rage de s'arracher à la médiocrité qui le tenait debout, et que l'adulte qu'il est devenu est aussi beau, aussi noble, aussi
grand que les espérances que nourrissait l'adolescent.
Maamar, si tu te lis ici un jour, sache que c'est toi qui avais raison :
Il faut toujours croire au meilleur de
soi,
même quand tout semble démontrer le contraire.
SURTOUT quand tout semble démontrer le contraire.
Merci d'avoir été TOI...
Où
que tu sois aujourd'hui,
mes meilleures pensées t'accompagnent.
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