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La grande traversée
Il n'y a qu'à attendre pour que tout s'éclaire.
Au lieu d'aborder des îles, je vogue donc vers ce large où ne parvient que le bruit solitaire du coeur, pareil à celui du ressac.
Rien ne dépérit, c'est moi qui m'éloigne, rassurons-nous. Le large, mais pas le désert.
Découvrir qu'il n'y a pas de désert : c'est assez pour que je triomphe de ce qui m'assiège.
COLETTE
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