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Par *Sylvie Ptitsa* le 10 Juillet 2008 à 00:03
...une histoire dont VOUS êtes le héros !
Six minutes trente de pur bonheur, gratiné d'humour et truffé de jeux de mots en prime...
Le combat entre Concombre Skywalker et Dark Potato sur fond de melon obscur et de barquettes mitrailleuses est à lui seul un morceau d'anthologie et une juteuse tranche de plaisir.
Vite, allumez vos écrans en cliquant ICI et laissez vous guider par la Force, euh... la Farm !
Merci à Sandrine pour ce petit chef d'oeuvre potager et animé !
10 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 4 Juin 2008 à 00:04
A scander sur un air de rap...
Refrain :
Y en a marre
D'avaler
Le goût de la colère
Y en a marre
De rentrer
Toutes les larmes amères
Y en a marre
D'écouterTout c' qu'on a à nous dire
D'encaisser
Les conseils
Qui empêchent de grandir
An zéro, j'étais qu'au berceau
Et déjà mes parents me répétaient tout l' temps :
"Mouche ton nez, lave tes mains, sois gentil, fais dodo,
Tes lacets, tiens-toi droit, coupe ta viande, bisou maman..!"
(refrain)
Puis ado, sac au dos, poids de livres : 5 kilos,
Les profs nous bourrent le mou de chiffres et de mots :
"Fais tes d'voirs, bavarde pas, au travail, au tableau,
Si t'apprends pas tes l'çons, tu vas mourir idiot !"
(refrain)
Sous l'drapeau, sac au dos, poids d' matos : 30 kilos
Les gradés, ces bourreaux, nous commandent de haut :
"Gare à vous, garde à vous, repos, debout, au trot !
Courez, rampez, sautez, allez, boules à zéros !"
(refrain)
Au boulot, y en a trop, y en a pas, ou y a pas ce qu'il faut
Les patrons, ces matons, nous tètent la sueur du front :
"Sois à l'heure, obéis, dépêche-toi, tête d'agglo !
Si tu crèves pas pour moi, ton salaire, attention !
(refrain)
Finito, à la r'traite, enfin l'heure du bistrot
Et là c'est la daronne qui me tombe sur le dos :
"Et le pain, et l' journal, et les gosses, et l' loto,
Qui qui va les chercher, j'suis au bout du rouleau !"
(refrain)
Enfin vieux, et gâteux, fini de mes vieux os !
Tout autour de mon lit, on disloque le magot,
On s'étripe, on pinaille, à gogos de ragots,
Et moi, j'pense au prochain, là, dans son berceau ...
Refrain :
J'ai fini
D'avaler
Le goût de la colère
J'ai fini
De rentrer
Toutes les larmes amères
J'ai fini
D'écouter
Tout c' qu'on a à nous dire
D'encaisser
Les conseils
Qui m'ont pas fait grandir...
Maamar ADDA.
10 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 28 Avril 2008 à 10:41
N'ai ni trompeuses moeurs, ni la plume belliqueuse
N'aime tirer sur les coeurs à coups d'humeurs fielleuses
Mais je découvre, hélas, qu'en ce bel Over-Blog
Rôdent à gueule couverte de pernicieux bouledogues
Affichant élégante et suave vitrine
Ils vous attendent, au fond, armés de barres à mines
Et s'ils vous pressent, charmeurs, de bien vouloir entrer
C'est pour mieux vous broyer dans leurs crocs acérés
J'ai lu ici et là preuves de leurs meurtrissures
Et porte moi-même, aux ailes, traces de quelques morsures
N'aurai ni la bêtise d'entrer en vendetta
Ni non plus la lâcheté de nourrir l'omertà
Amis, il est fort triste que chiens de cette meute
Sévissent dans le secret, sans éclat ni émeute ;
Qu'ils gâchent, par la traîtrise de leur double jeu
Le goût des vraies rencontres et le plaisir des yeux
Face à ces dangereux, sans laisse ni muselière
Je passe mon chemin et préfère me taire ;
Ni pigeon ni dindon ne serai de leur farce
Je suis un colibri de belle et pure race !
Du bon bouc émissaire, ne me sens nulle étoffe
Si l'on m'aboie après, c'est radical, - pof !
Je déserte la sphère de l'animal furax
Un hargneux ne va pas me faire perdre mon axe !
Il est assez de monde dans le grand Blog-Over
Pour ne pas m'attarder chez des zusurpateurs
De fausses routes, ma foi, nous en empruntons tous
S'il me faut en changer, bien ! Mais que ce soit sans frousse
Voici comment s'acquiert une leçon de prudence
Je serai moins naïve, mais je garde confiance
-Et les dogues, dites-vous. A présent, qu'en fais-tu ?
-Et s'ils te prennent en chasse, où t'abriteras-tu ?...
-J'en fais... que je m'exhorte, pour eux, à la miséricorde
Pauvres êtres qui ne savent que griffer, mordre, prendre,
Et qui, victimes d'eux-mêmes, tendent ainsi la corde
A l'amitié... pour mieux se pendre.
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Par *Sylvie Ptitsa* le 3 Mars 2008 à 00:01
« Tu prends la première à droite,
(Me conseille le premier), c’te p’tite rouelle étroite.
Elle passe par les cités, c’est un peu débraulé,
Mais c’est un raccourci, t’éviteras une chaurée.»
En effet, la ruelle ne paye pas de mine
Bien des gueules noires, autrefois, ont dû y crier famine…
« Si tu prends la première à gauche,
Prends garde qu’une bagnole ne te fauche,
(M’avertit le second). Y roulent comme des frâlés
L’ sam’di soir, quand y vont rahouer et cheûler ;
La route va déraper, chlinguer, trisser,
Avec c’te pluie, t’arriveras toute machurée !
- Et même si, sapré Dieu, sans une beûgne tu t’en tires
(Renchérit, rassurant, le troisième), reste pas là à ressépir !
Crois-nous, on n’est pas des chiffes molles,
Mais suivre la nationale, bon sang, faudrait êt’ folle !
- Et si je prends tout droit ?
- Traverseras, ma foi, une campagne fort belle :
Vaches, grands prés fleuris, vergers de mirabelles
(M’informe le quatrième) ; et si t’as une beugnate,
Pourras t’en rapporter bonne provision dans tes pénates.
- Attention, au passage, à la maison de la zozotte,
(M’avertit la cinquième) : elle débloque, elle yoyotte !
Si jamais elle t’arrête pour tailler une bavette
Tu te rendras vite compte qu’elle n’a plus toute sa tête.
- Bigre ! Et cette dame… est-elle dangereuse ?
- Que non, pardi ! Et pas du tout nareuse :
Elle traîne toute la journée en fichu et en chlappes
Mange parfois ses cnèpes sans plat, à même la nappe
Passe son temps à gauiller et à crafouiller
Mais est toujours ravie de pouvoir quarroyer.
Pour peu que tu la combles d’une bonne parlotte
Elle te fera goûter sa gnôle de bergamote
Essaye-la sans chigner, vas-y, elle est fameuse
Et la brave plem-plem en sera tout heureuse !
- Et où se loge, dites-moi, tant de simplicité franche ?
- Facile à reconnaître : sa maison n’a même pas de clenche !... »
Je commençais à me demander
Dans quel trou reculé je m’étais fourvoyée
Et, bien que peu sujette aux affres de la trouille
Si j’arriverais entière à cette lorraine chouille
A laquelle, dans un élan d’ivresse inconsidéré
Je m’étais si étourdiment laissée inviter…
Passant devant le gîte de la « zozotte évaltonnée »,
Elle accourt, en effet, me hèle pour me proposer
Non pas un verre de gnôle, mais une part de quiche…
« Excusez, mademoiselle, la pâte est un peu fiâche,
Mais je n’y suis pour rien, c’est mon four qui me lâche !
- Non, merci madame, vraiment, c’est très gentil à vous… »
(Je préfère, plutôt… prendre mes jambes à mon cou !)
Arrivée au carrefour… trou de mémoire, tête vide !
Emberlificotée dans les instructions de mes différents guides
Je ne sais plus où je vais, d’où je viens, où aller… ouille !
Cette fois, c’est assuré, je n’atteindrai jamais cette chouille.
Qu’importe !... Je m’en retourne, des mots nouveaux plein ma besace
(Euh… C’est par où déjà ? Je me sens un peu schlass…)
Au diable les consignes, les guides, les itinéraires,
Suis-je en train d’aller en avant, en rond, en arrière ?...
Si je n’ai pas choisi le chemin le plus court
Ni le plus logique, ni le plus direct, ni le plus droit,
J’ai suivi, ma foi, mon petit bonhomme de chemin à moi
Tout ce que j’ai appris, rencontré, vu, en valait le détour…
Aussi, dorénavant, je ne suivrai plus que mon cœur
Encore une fois, je le constate, cette voie est la meilleure !
Petit lexique complémentaire à l’usage des non-autochtones :
Bergamote : spécialité lorraine (moins connue que la quiche !)
Beugnate : récipient, gamelle
Beûgne : bosse
Chaurée : suée
Cheûler : boire, s’aviner
Chiffe molle : poule mouillée
Chigner : pleurnicher
Chlappes : pantoufles, savates
Chlinguer : puer
Chouille : fête (en général bien arrosée)
Clenche : poignée de porte
Cnèpes : plat à base de boules de pâtes et de croûtons revenus au beurre
Crafouiller, gauiller : s’affairer, s’occuper à de menues tâches
Débraulé : défait, écroulé
Evaltonné : étourdi, fantasque
Fiâche : ramolli (qui se débraule !)
Frâlé : fou
Gueule noire : mineur de fond
Machuré : sale, maculé
Nareuse : maniaque
Plem-plem : simple d’esprit
Quarroyer : commérer, papoter
Rahouer : draguer
Ressepir : rassir, sécher
Sapré : sacré
Schlass : fatigué, épuisé
Tailler une bavette : discuter
Trisser : éclabousser
Yoyotter : perdre la tête
Zozotte : fofolle
Je ne sais pas si après ce récit, vous aurez franchement envie de visiter la riante contrée
dont je suis originaire... mais j'espère qu'en tout cas, vous aurez bien ri !
Je dédie ce texte à mes grands-parents et et à mes arrière-grands-parents paternels,
sans qui ce joyeux héritage ne serait pas arrivé jusqu'à moi... ni jusqu'à vous !
40 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* le 29 Février 2008 à 11:11
Je le sens s'approcher
Avec son instrument
Y m'ordonne, pas gêné:
"Allez-y, ouvrez grand !"
Et dire que c'est maman
Qui m'a dit d'v'nir ici
"Tu vas voir M'sieur Marchand,
Il est très très gentil"
Je vibre sous le bruit
D' la perceuse électrique
Qu'il me passe au travers
D'une molaire pourrie
J'émets quelques p'tits cris
J'ai la luette qui panique
J'ai la langue de travers
Couverte de brins d'scie
V'la la bonne qui s'amène
Avec l'aspirateur
En matière de gueule pleine
Je suis couronnée reine
C'est une couronne d'ailleurs
Qu'elle m'a dit qu'ça m'prenait
La servante du sans cœur
En m'aspirant l' palais
J'vois sur la table à droite
C' qui n' peut être à coup sûr
Qu' l'attirail de torture
D'un timbré psychopathe
Je n' sens plus mon visage
Il m'a trop injecté
D' son poison, le sauvage
Il m'a défigurée !
Soudain'ment y m'relache
Pour que j'aille à l'évier
Pour que j'rince et que j'crache
C' qui m' permet de vérifier
Le miroir juste au-dessus
Me confirme c'que je crains
Ma bouche ne répond plus
Je suis Lynda Chrétien
J'essaie de m'évader
Mais mon bourreau m'rattrape
"On n'a pas terminer"
Y m'renvoie sous la nappe
Ca pouvait pas êt' pire
Comme ambiance de terreur
J'avais froid dans l'échine
J' vivais l' top de l'horreur
Jusqu'à ce qu'en sourdine
Comme venant de nulle part
Y'a Herbert Léonard
Qui chante "Pour le plaisir"!
Et que mon grand dément
Sorte un autre accessoire
Genre sableuse à ciment
Démancheuse de mâchoire
Le r' voilà au travail
Pis j' vous jure qu'y s'applique
Et y r' vole de l'émail
Dans sa face de sadique
J'ai été séquestrée
Condamnée à la chaise
Mutilée, massacrée
Torturée pas sa fraise !
J' suis sortie comme une loque
Quand on m'a libérée
Encore en état d' choc
J'ai docilement payé
Dans la main pour le tartre
Une brosse à dents verte
Qu' la bonne femme m'a offerte
En souriant comme une tarte
Puis j'ai pris l'ascenseur
Où j'ai bien essayé
De remettre d' la couleur
Sur ma baboune enflée
J'ai bien fait c' que j'pouvais
J'en ai mis plusieurs couches
J'en ai mis à peu près
Partout, sauf sur la bouche
Et au lieu d' réussir
A paraître mignonne
J'avais l'air de ressortir
Du bureau de Clinton ...
Peut-être que Monica
Etait gelée des mâchoires
Puisque c'est par le bas
Qu'elle fumait des cigares !
Aujourd'hui quand je vois
Un dentier dans un verre
Je demande à parler
A l'heureuse détentrice
Et puis toute édentée
Que soit l"humble grand mère
J' me surprends à envier
Ses gencives toutes lisses
Et je lui dis tout bas :
" Ne craignez pas l'enfer !
Il n'existe qu'ici bas,
Et je l'ai vécu, jadis...
Si jamais vos curés
Vous décrivent Lucifer
Ils ne vous diront pas
Qu'il s' déguise ... en dentiste !!!
Paroles et musique de Lynda LEMAY
"Monsieur Marchand"
Album "Il est un Paradis quelque part", 2005
Ecoutez le texte en musique... un pur moment d'hilarité !
(si quelqu'un me donne le lien, je l'ajouterai ici).
4 commentaires
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