• ...une histoire dont VOUS êtes le héros !

    Six minutes trente de pur bonheur, gratiné d'humour et truffé de jeux de mots en prime... 
    Le combat entre Concombre Skywalker et Dark Potato sur fond de melon obscur et de barquettes mitrailleuses est à lui seul un morceau d'anthologie et une juteuse tranche de plaisir.

    Vite, allumez vos écrans en cliquant
    ICI et laissez vous guider par la Force, euh... la Farm !



    Merci à Sandrine pour ce petit chef d'oeuvre potager et animé !


    10 commentaires


  • A scander sur un air de rap... 

     

     


    Refrain :


    Y en a marre

    D'avaler

    Le goût de la colère

    Y en a marre

    De rentrer

    Toutes les larmes amères

    Y en a marre
    D'écouter

    Tout c' qu'on a à nous dire

     D'encaisser

    Les conseils

    Qui empêchent de grandir



     
     

     

    An zéro, j'étais qu'au berceau

    Et déjà mes parents me répétaient tout l' temps :

    "Mouche ton nez, lave tes mains, sois gentil, fais dodo,

    Tes lacets, tiens-toi droit, coupe ta viande, bisou maman..!"

     

    (refrain)

     

     

    Puis ado, sac au dos, poids de livres : 5 kilos,

    Les profs nous bourrent le mou de chiffres et de mots :

    "Fais tes d'voirs, bavarde pas, au travail, au tableau,

    Si t'apprends pas tes l'çons, tu vas mourir idiot !"

     

    (refrain)

     

     

    Sous l'drapeau, sac au dos, poids d' matos : 30 kilos

    Les gradés, ces bourreaux, nous commandent de haut :

    "Gare à vous, garde à vous, repos, debout, au trot !

    Courez, rampez, sautez, allez, boules à zéros !"

     

    (refrain)

     

     

    Au boulot, y en a trop, y en a pas, ou y a pas ce qu'il faut

    Les patrons, ces matons, nous tètent la sueur du front :

    "Sois à l'heure, obéis, dépêche-toi, tête d'agglo !

    Si tu crèves pas pour moi, ton salaire, attention !

     

    (refrain)

     

     

    Finito, à la r'traite, enfin l'heure du bistrot

    Et là c'est la daronne qui me tombe sur le dos :

    "Et le pain, et l' journal, et les gosses, et l' loto,

    Qui qui va les chercher, j'suis au bout du rouleau !"

     

    (refrain)

     

     

    Enfin vieux, et gâteux, fini de mes vieux os !

    Tout autour de mon lit, on disloque le magot,

    On s'étripe, on pinaille, à gogos de ragots,

    Et moi, j'pense au prochain, là, dans son berceau ...

     


     

    Refrain :

     

    J'ai fini

    D'avaler

    Le goût de la colère

    J'ai fini

    De rentrer

    Toutes les larmes amères

    J'ai fini

    D'écouter

    Tout c' qu'on a à nous dire

    D'encaisser

    Les conseils

    Qui m'ont pas fait grandir...

     

                                                  
                                                                Maamar ADDA. 
     
     

     


    10 commentaires

  •  
    Pour mon amie Nicole... et les autres...




    N'ai ni trompeuses moeurs, ni la plume belliqueuse
    N'aime tirer sur les coeurs à coups d'humeurs fielleuses
    Mais je découvre, hélas, qu'en ce bel Over-Blog
    Rôdent à gueule couverte de pernicieux bouledogues

    Affichant élégante et suave vitrine
    Ils vous attendent, au fond, armés de barres à mines
    Et s'ils vous pressent, charmeurs, de bien vouloir entrer
    C'est pour mieux vous broyer dans leurs crocs acérés

    J'ai lu ici et là preuves de leurs meurtrissures
    Et porte moi-même, aux ailes, traces de quelques morsures
    N'aurai ni la bêtise d'entrer en vendetta
    Ni non plus la lâcheté de nourrir l'omertà

    Amis, il est fort triste que chiens de cette meute
    Sévissent dans le secret, sans éclat ni émeute ;
    Qu'ils gâchent, par la traîtrise de leur double jeu
    Le goût des vraies rencontres et le plaisir des yeux

    Face à ces dangereux, sans laisse ni muselière
    Je passe mon chemin et préfère me taire ;
    Ni pigeon ni dindon ne serai de leur farce
    Je suis un colibri de belle et pure race !

    Du bon bouc émissaire, ne me sens nulle étoffe
    Si l'on m'aboie après, c'est radical, - pof !
    Je déserte la sphère de l'animal furax
    Un hargneux ne va pas me faire perdre mon axe !

    Il est assez de monde dans le grand Blog-Over
    Pour ne pas m'attarder chez des zusurpateurs
    De fausses routes, ma foi, nous en empruntons tous
    S'il me faut en changer, bien ! Mais que ce soit sans frousse

    Voici comment s'acquiert une leçon de prudence
    Je serai moins naïve, mais je garde confiance
    -Et les dogues, dites-vous. A présent, qu'en fais-tu ?
    -Et s'ils te prennent en chasse, où t'abriteras-tu ?...

    -J'en fais... que je m'exhorte, pour eux, à la miséricorde
    Pauvres êtres qui ne savent que griffer, mordre, prendre,
    Et qui, victimes d'eux-mêmes, tendent ainsi la corde
    A l'amitié...  pour mieux se pendre.
      


    22 commentaires



  • « Tu prends la première à droite,

    (Me conseille le premier), c’te p’tite rouelle étroite.

    Elle passe par les cités, c’est un peu débraulé,

    Mais c’est un raccourci, t’éviteras une chaurée.»

    En effet, la ruelle ne paye pas de mine

    Bien des gueules noires, autrefois, ont dû y crier famine…

     

    « Si tu prends la première à gauche,

    Prends garde qu’une bagnole ne te fauche,

    (M’avertit le second). Y roulent comme des frâlés

    L’ sam’di soir, quand y vont rahouer et cheûler ;

    La route va déraper, chlinguer, trisser,

    Avec c’te pluie, t’arriveras  toute machurée !

     

    - Et même si, sapré Dieu, sans une beûgne tu t’en tires

    (Renchérit, rassurant, le troisième), reste pas là à ressépir !

    Crois-nous, on n’est pas des chiffes molles,

    Mais suivre la nationale, bon sang, faudrait êt’ folle !

     

    - Et si je prends tout droit ?

    - Traverseras, ma foi, une campagne fort belle :

    Vaches, grands prés fleuris, vergers de mirabelles

    (M’informe le quatrième) ;  et si t’as une beugnate,

    Pourras t’en rapporter bonne provision dans tes pénates.

     

    - Attention, au passage, à la maison de la zozotte,

    (M’avertit la cinquième) : elle débloque, elle yoyotte !

    Si jamais elle t’arrête pour tailler une bavette

    Tu te rendras vite compte qu’elle n’a plus toute sa tête.

    - Bigre ! Et cette dame… est-elle dangereuse ?

    - Que non, pardi ! Et pas du tout nareuse :

    Elle traîne toute la journée en fichu et en chlappes

    Mange parfois ses cnèpes sans plat, à même la nappe

    Passe son temps à gauiller et à crafouiller

    Mais est toujours ravie de pouvoir quarroyer.

    Pour peu que tu la combles d’une bonne parlotte

    Elle te fera goûter sa gnôle de bergamote

    Essaye-la sans chigner, vas-y, elle est fameuse

    Et la brave plem-plem en sera tout heureuse !

    - Et où  se loge, dites-moi, tant de simplicité franche ?

    - Facile à reconnaître : sa maison n’a même pas de clenche !... »

     

    Je commençais à me demander

    Dans quel trou reculé je m’étais fourvoyée

    Et, bien que peu sujette aux affres de la trouille

    Si j’arriverais entière à cette lorraine chouille

    A laquelle, dans un élan d’ivresse inconsidéré

    Je m’étais si étourdiment laissée inviter…

     

    Passant devant le gîte de la « zozotte évaltonnée »,

    Elle accourt, en effet, me hèle pour me proposer

    Non pas un verre de gnôle, mais une part de quiche…

    «  Excusez, mademoiselle, la pâte est un peu fiâche,

    Mais je n’y suis pour rien, c’est mon four qui me lâche !

    - Non, merci madame, vraiment, c’est très gentil à vous… »

    (Je préfère, plutôt… prendre mes jambes à mon cou !)

     

    Arrivée au carrefour… trou de mémoire, tête vide !

    Emberlificotée dans les instructions de mes différents guides

    Je ne sais plus où je vais, d’où je viens, où aller… ouille !

    Cette fois, c’est assuré, je n’atteindrai jamais cette chouille.

     

    Qu’importe !... Je m’en retourne, des mots nouveaux plein ma besace

    (Euh… C’est par où déjà ? Je me sens un peu schlass…)

    Au diable les consignes, les  guides, les itinéraires,

    Suis-je en train d’aller en avant, en rond, en arrière ?...

     

    Si je n’ai pas choisi le chemin le plus court

    Ni le plus logique, ni le plus direct, ni le plus droit,

    J’ai suivi, ma foi, mon petit bonhomme de chemin à moi

    Tout ce que j’ai appris, rencontré, vu, en valait le détour…

     

    Aussi, dorénavant, je ne suivrai plus que mon cœur

    Encore une fois, je le constate, cette voie est la meilleure !

      

     

     

     

    undefined Texte écrit d'après une consigne de "La petite fabrique d'écriture" , et aussi en réponse à une demande de mon ami de Lorraine, Marc, qui m'avait passé commande d'un  "billet lorrain". Vous pourrez retrouver le texte sur ces deux blogs.

     

     

     

    Petit lexique complémentaire à l’usage des non-autochtones :

     

     

    Bergamote : spécialité lorraine (moins connue que la quiche !)

    Beugnate : récipient, gamelle

    Beûgne : bosse

    Chaurée : suée

    Cheûler : boire, s’aviner

    Chiffe molle : poule mouillée

    Chigner : pleurnicher

    Chlappes : pantoufles, savates

    Chlinguer : puer

    Chouille : fête (en général bien arrosée)

    Clenche : poignée de porte

    Cnèpes : plat à base de boules de pâtes et de croûtons revenus au beurre

    Crafouiller, gauiller : s’affairer, s’occuper à de menues tâches

    Débraulé : défait, écroulé

    Evaltonné : étourdi, fantasque

    Fiâche : ramolli (qui se débraule !)

    Frâlé : fou

    Gueule noire : mineur de fond

    Machuré : sale, maculé

    Nareuse : maniaque

    Plem-plem : simple d’esprit

    Quarroyer : commérer, papoter

    Rahouer : draguer

    Ressepir : rassir, sécher

    Sapré : sacré

    Schlass : fatigué, épuisé

    Tailler une bavette : discuter

    Trisser : éclabousser

    Yoyotter : perdre la tête

    Zozotte : fofolle

    undefined

    Je ne sais pas si après ce récit, vous aurez franchement envie de visiter la riante contrée 
    dont je suis originaire... mais j'espère qu'en tout cas, vous aurez bien ri ! 
    Je dédie ce texte à mes grands-parents et et à mes arrière-grands-parents paternels, 
    sans qui ce joyeux héritage ne serait pas arrivé jusqu'à moi... ni jusqu'à vous !




    40 commentaires


  • Je le sens s'approcher
    Avec son instrument
    Y m'ordonne, pas gêné:
    "Allez-y, ouvrez grand !"

    Et dire que c'est maman
    Qui m'a dit d'v'nir ici
    "Tu vas voir M'sieur Marchand,
    Il est très très gentil"

    Je vibre sous le bruit
    D' la perceuse électrique
    Qu'il me passe au travers
    D'une molaire pourrie

    J'émets quelques p'tits cris
    J'ai la luette qui panique
    J'ai la langue de travers
    Couverte de brins d'scie

    V'la la bonne qui s'amène
    Avec l'aspirateur
    En matière de gueule pleine
    Je suis couronnée reine

    C'est une couronne d'ailleurs
    Qu'elle m'a dit qu'ça m'prenait
    La servante du sans cœur
    En m'aspirant l' palais

    J'vois sur la table à droite
    C' qui n' peut être à coup sûr
    Qu' l'attirail de torture
    D'un timbré psychopathe

    Je n' sens plus mon visage
    Il m'a trop injecté
    D' son poison, le sauvage
    Il m'a défigurée !

    Soudain'ment y m'relache
    Pour que j'aille à l'évier
    Pour que j'rince et que j'crache
    C' qui m' permet de vérifier

    Le miroir juste au-dessus
    Me confirme c'que je crains
    Ma bouche ne répond plus
    Je suis Lynda Chrétien

    J'essaie de m'évader
    Mais mon bourreau m'rattrape
    "On n'a pas terminer"
    Y m'renvoie sous la nappe

    Ca pouvait pas êt' pire
    Comme ambiance de terreur
    J'avais froid dans l'échine
    J' vivais l' top de l'horreur

    Jusqu'à ce qu'en sourdine
    Comme venant de nulle part
    Y'a Herbert Léonard
    Qui chante "Pour le plaisir"!

    Et que mon grand dément
    Sorte un autre accessoire
    Genre sableuse à ciment
    Démancheuse de mâchoire

    Le r' voilà au travail
    Pis j' vous jure qu'y s'applique
    Et y r' vole de l'émail
    Dans sa face de sadique

    J'ai été séquestrée
    Condamnée à la chaise
    Mutilée, massacrée
    Torturée pas sa fraise !

    J' suis sortie comme une loque
    Quand on m'a libérée
    Encore en état d' choc
    J'ai docilement payé

    Dans la main pour le tartre
    Une brosse à dents verte
    Qu' la bonne femme m'a offerte
    En souriant comme une tarte

    Puis j'ai pris l'ascenseur
    Où j'ai bien essayé
    De remettre d' la couleur
    Sur ma baboune enflée

    J'ai bien fait c' que j'pouvais
    J'en ai mis plusieurs couches
    J'en ai mis à peu près
    Partout, sauf sur la bouche

    Et au lieu d' réussir
    A paraître mignonne
    J'avais l'air de ressortir
    Du bureau de Clinton ...

    Peut-être que Monica
    Etait gelée des mâchoires
    Puisque c'est par le bas
    Qu'elle fumait des cigares !

    Aujourd'hui quand je vois
    Un dentier dans un verre
    Je demande à parler
    A l'heureuse détentrice

    Et puis toute édentée
    Que soit l"humble grand mère
    J' me surprends à envier
    Ses gencives toutes lisses

    Et je lui dis tout bas :
     " Ne craignez pas l'enfer !
    Il n'existe qu'ici bas,
    Et je l'ai vécu, jadis...

    Si jamais vos curés
    Vous décrivent Lucifer
    Ils ne vous diront pas
    Qu'il s' déguise ... en dentiste !!!



                                                 
     Paroles et musique de  Lynda LEMAY
                                                                             "Monsieur Marchand"
                                                        Album "Il est un  Paradis quelque part", 2005




    Ecoutez le texte en musique... un pur moment d'hilarité !
    (si quelqu'un me donne le lien, je l'ajouterai ici).



    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique