• A... par... té

     




    Par les monts et les vaux qui me séparent de toi

    Par les vagues de ton âme qui déferlent jusqu’à moi

    Par le champ des possibles que la vie a fermés

    Par le chant impossible que nos doigts ont tissé

     


    Par tout ce qui nous scinde et nous est meurtrissure

    Par ton rire qui m’irrigue et renverse les murs

    Par le rempart absurde qui dresse son écran

    Et l’irradiation pure où m’arrive ton élan

     


    Par le labyrinthe sombre et constellé d’obstacles

    Par le sentier ombreux où jaillit le miracle

    Par tous les pronostics de dérive et d’échec

    Et par l’émerveillement de nos coeurs jamais secs

     


    Par tout ce qui de manques pourrait crier vers toi

    Par tes mots redoutables et plus forts que les lois

    Par l’enfer des envies où je pourrais me tordre

    Et la flamme de cette vie où nous sommes deux à mordre

     


    Par mon souffle qui peine et mes mains qui te cherchent

    Par ta tendresse brûlante qui soudain me repêche

    Par tout ce qui nous saigne d’épines et de ronces

    Et notre claire flambée qui n’en souffre d’une once

     


    Par le grain de ma peau que tu ne sauras pas

    Par la fleur et le sel dont tu bénis ma joie

    Par le goût de tes lèvres que je n’irai chercher

    Et l’étreinte renversante où tu me tiens serrée

     


    Par ta chair qui jamais n’éblouira mon ventre

    Par l’extase qui me vrille quand tu me touches au centre

    Par l’accord nu et ivre et l’infini silence

    Où en dépit de tout me foudroie ta semence



     


    Envers et contre tout

    Endroit tout contre toi



     


    Par le sang et l’esprit, par la chair et le feu,

    Par tout ce qui nous lit qui s’écrie sans mesure

    Par tout ce qui nous un, là où nous étions deux

    Et chaque jour un peu plus nous sauve de l’usure

     


    Par la promesse tenue de vivre sans survivance

    De nous entre-tenir sans nous entre-ignorer

    Par le pacte absolu d’absolue bienveillance

    Et la moisson d’étoiles qu’en moi tu fais lever

     


    Par la douceur fondante de chaque pierre d’or

    Par où te frayes passage jusqu’au tréfonds de moi

    Par mon être tout serti de tes secrets trésors

    Et par ton art si juste de maintenir l'émoi

     


    Par l’aventure belle, la folie déliée

    La façon dont tu m’ouvres, me prends, me sais, me touches,

    Par tout ce que je cueille de bonheurs à ta bouche

    Jusqu'à n'être plus rien qu'un palpitant bouquet

     


    Je t’

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 10 Novembre 2008 à 17:54
    ça c'est de la déclaration...
    quel veinard ;-)
    2
    Lundi 10 Novembre 2008 à 19:34
    L'homme aux semelles de métamorphose n'a pas qu'un 3e oeil, mais aussi un infaillible flair... quelques pas dans mon jardin et hop ! Il en exhume coup sur coup deux de mes meilleures graines (en tout cas, de celles que je préfère), dont une que presque personne n'avait encore vue.
    Je savais bien que ce n'était pas un homme ordinaire, oh, no no no... ;-)
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