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    Quand vous regardez un arbre, pensez-vous à ses racines ? Et pourtant son tronc, ses branches, ses fleurs, ses fruits ne sont que les différentes expressions des racines qui se manifestent là au travers des formes, des couleurs, des parfums, des saveurs. Les racines elles-mêmes sont noires, tordues, mais ce qui sort d’elles est coloré, harmonieux, et si elles disparaissaient, il n’y aurait plus rien, ni tronc, ni branche, ni fleur, ni fruit.

     

    Désormais, quand vous regarderez un arbre, tâchez d’avoir une pensée pour ses racines, pour cette intelligence et cette force capables de donner une telle splendeur. Comme elles restent dans l’ombre, on ne parle jamais d’elles. Mais abîmez-les, et c’en est fini de l’arbre. Tandis que si les racines restent saines, même si les branches sont mortes, l’arbre peut continuer à vivre. Voilà une question sur laquelle il vaut la peine de réfléchir.

     

     

                                                                           Omraam Mikhaël AÏVANHOV

     

     


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    Les arbres murmurent donc le soir quand, mal à l'aise, nous affrontons nos pensées puériles. Les arbres pensent des pensées longues, des pensées au souffle lent et reposant, tout comme ils ont des vies plus longues que les nôtres. Ils sont plus sages que nous, tant que nous n'avons pas encore appris à les écouter. Mais dès que nous apprenons à écouter les arbres, la brièveté, la rapidité et la précipitation d'enfant de nos pensées procurent une joie incomparable. Quiconque a appris à écouter les arbres n'a plus envie d'être un arbre. Il ne veut pas être autre chose que ce qu'il est. C'est ça, être chez soi. C'est ça, le bonheur. 

     

     

                                                                          Hermann HESSE

                                                                          "Vagabondages"

     

     

     


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    Une envie folle de partir au hasard me fend le coeur quand, le soir venu, j'entends murmurer les arbres dans le vent. Si on les écoute longuement en silence, cette envie dévoile son coeur, son sens. Il ne s'agit pas tant d'échapper à sa souffrance, comme on pourrait le croire. C'est une envie d'être chez soi, une envie de se souvenir de la mère, une envie de nouvelles métaphores pour la vie. Elle mène chez toi. Tous les chemins mènent chez toi, chaque pas est une naissance, chaque pas est une mort, chaque tombe est une mère.

     

    (A suivre ...)

     

     


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    C'est quand nous sommes abattus et ne pouvons plus supporter nos vies qu'un arbre a quelque chose à nous dire : Tais-toi ! Tais-toi ! Regarde-moi ! La vie n'est pas facile, la vie n'est pas difficile. Ce sont là des pensées puériles. Laisse Dieu parler en toi, et tes pensées se tairont. Tu es angoissé parce que ton chemin t'éloigne de ta mère et de chez toi. Mais chaque pas et chaque jour te ramènent vers la mère. Chez toi n'est ni ici, ni là-bas. Ou chez toi est en toi-même, ou il n'est nulle part.

     

    (A suivre ...)

     

     


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    Les arbres sont des sanctuaires. Celui qui sait leur parler, celui qui sait les écouter, peut apprendre la vérité. Ils ne prêchent ni l'érudition, ni les préceptes; ils prêchent, sans l'entrave des détails, la loi antique de la vie. L'arbre dit, un noyau se cache au fond de moi, une étincelle, une pensée. Je suis issu de la vie éternelle. La tentative qu'a faite la mère éternelle avec moi, et le risque que cela impliquait, sont uniques, uniques dans la forme et dans les veines de ma peau, uniques dans le plus léger jeu des feuilles sur mes branches et dans la plus petite cicatrice de mon écorce. J'ai été créé pour manifester l'éternel à travers mon détail particulier le plus menu...

     

     

    (A suivre ...)

     

     


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