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                                                                Sur une consigne de  "La petite fabrique d'écriture" : 

                                       Cliquez ici pour la lire et pour lire les propositions d'autres plumes.  

     


                                                                                                                                                                                           Pour Idril




    La galaxie diaprée brasse ses veines en pulsations d'écharpes scintillantes.


    Les remous se tordent  en symétries éphémères où transparaissent des créatures aux nageoires effrangées, où fondent des galets suceurs de merveilles crépusculaires, où surnagent les traînes laiteuses d’anémones filantes. Dans le filigrane de courants azurés, des vaisseaux d’écaille translucide, fouettés par une écume frétillante, s’étoilent en transparences orageuses sur le ressac d’une valse pervenche.

     


    Cristal et sable crissent, se brassent, se frottent, se frôlent, s’interpénètrent  en une osmose ondulatoire, vagues de saphir et de turquoise fondus que lissent des doigts de corail au gré de variations ondoyantes. Des chevelures aux reflets irisés dérivent, se lovent fugitivement  dans la courbe d’une spirale aléatoire que l’océan enroule, déroule, propulse, avale, couronne, crève et livre finalement à une nébuleuse nacrée dont les lèvres aspirent l’arabesque dans un faisceau éblouissant.

    Au refuge de récifs coralliens et d’alvéoles veloutés, des amours amphibies s’offrent des étreintes tamisées avant de s’évanouir parmi des rideaux d’algues mauves en une souveraine métamorphose.

     


    L’onde malaxe la terre, l’astre bleu infuse l’eau, le souffle subaquatique s’insinue et reflue en toutes choses, vaste respiration dont l’élan plastique sculpte la crête des fluides, libère des figures floues, liquéfie la durée.

     


    Sur la rive, une forme endormie s’éveille difficilement. Quel profond rêve était-ce… ?

    D’où ces immensités irréelles, ces architectures oniriques ont-elles surgi ?

    Quel songe est assez puissant pour entraîner la conscience si loin dans les abysses… ?

    Qui étaient ces êtres fabuleux ?

     


    L’homme frissonne, se relève d’un bond, se secoue avec énergie. Il ne fait pas bon dormir si près des eaux, le murmure des flots suscite une dangereuse torpeur, éveille des songeries fantasmagoriques où tremblent des silhouettes instables, ambiguës, désuètes, chimères d’un autre temps.

    Tournant le dos à l’onde, il s'en va.

     


    A la surface de l’eau, un frémissement imperceptible passe. Une ombre glisse dans les profondeurs… ou était-ce un reflet ?



     

    "Aidunn nawouane enermen islannzedi ?"

     

    "Quand donc les hommes sauront-ils à nouveau entendre la voix des elfes ?"

     





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  • Cette vidéo montre la gagnante du concours «Ukraine's Got Talent", Xenia Simonova, 24 ans, dessinant une série de scènes sur une table de sable lumineux. Son oeuvre illustre la façon dont les gens ordinaires ont été touchés par l'invasion allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Son talent, qui n'est certes pas ordinaire, est captivant. 
      

    Les images, projetées sur un grand écran, ont ému certaines personnes aux larmes ; elle a remporté le premier prix. 
       

    La scène débute par l'image d'un couple assis se tenant les mains sur un banc, sous un ciel étoilé ; mais des appareils de combat viennent oblitérer cette scène heureuse. 
       

    La scène est remplacée par un visage de femme en pleurs, puis un bébé arrive et la femme sourit à nouveau.
    Une fois de plus, la guerre est de retour; Xenia Simonova jette du sable et le visage d'une jeune femme apparaît dans le chaos. 
    Elle devient rapidement une veuve âgée, le visage ridé et triste, avant que l'image ne se transforme en un monument au soldat inconnu. 
       

    Cette scène de plein air devient à son tour le cadre d'une fenêtre, comme si le spectateur observait le monument depuis l'intérieur d'une maison. 
       

    Dans la scène finale, une mère et un enfant apparaissent à l'intérieur, ainsi qu'un homme debout à l'extérieur, les mains pressées contre la vitre, se disant au revoir. 
       

    "The Great Patriotic War", comme on l'appelle en Ukraine, a englouti près du quart de la population : 8 à 11 millions de morts sur une population de 42 millions d'êtres humains. 
      

    Xenia Simonova dit de son art : 
    "Je trouve assez difficile de créer en utilisant du papier et des crayons ou des pinceaux, mais en utilisant du sable et mes doigts, je me dépasse. L'art, surtout quand la guerre est utilisée comme sujet, porte même quelques membres du public aux larmes. Il n'y a sûrement pas  de plus grand compliment.
    "  
       

    Prenez le temps de regarder cet étonnant chef d'oeuvre... Vous pouvez le visionner en grand format en cliquant sur les 4 flèches en bas à droite de la vidéo.


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    N.B.
      : Si vous faites abstraction de ce texte, vous pouvez aussi voir dans la video tout autre chose... Pour ma part, par exemple, avant de lire ce commentaire, j'avais imaginé que la scène finale était une scène de retrouvailles familiales.
    Vous avez aimé cette vidéo ? Alors je vous conseille de regarder aussi "Dessine-moi l'amour" pour sécher vos larmes.











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  • articles-2009-2010 7403 ret 2 [640x480]



    Collage réalisé à partir d'une calligraphie en arabe de mon amie Nadira.







    Les langues sont des palettes
    qui nous permettent de créer nos propres couleurs.
                                                  
    Alex TAYLOR






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  • Les conflits dans le monde sont le miroir de nos conflits intérieurs non résolus.

           
                                             Eckhart TOLLE



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  • articles-2009-2010 7653 [640x480]                       (c) Ptitsa






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