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Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines de mes plates-bandes (textes de ma plume) le 23 Octobre 2008 à 00:00
Seigneur, qu’est-ce qui m’arriveJe pars à la dérive ?
J’ai le sens qui vacille
J’ m’émiette, j’ me défibrille ?
J’ai la jugeotte en rade
Le ciboulot malade ?
La boussole qui divague
Le délire qui m’alpague ?
Ce matin, me v' là belle :
J’y vois 36 chandelles.
Mon dieu, j’ crois qu’ je déraille
J’ cherche mes repères en Braille
J’ me perds en conjectures
J’ m’ éparpille, j’ me fissure
J’ m’esbigne à éplucher
Les casualités
Du pourquoi du comment
De ce mystère troublant
Rien à faire, c’est l’ bordel
J’y vois 36 chandelles
Mais dites-moi, sapristi !
J’mollis du salsifis ?
Qu’est-ce qui m’a, saperlotte,
Pilé la comprenotte ?
Déglingué le pois chiche
A coups d’ lubies fortiches
Vrillé l’ut, faussé l’ la,
Mis le si aux abois ?
Même le sol, y chancelle
J’y vois 36 chandelles
Depuis l’ temps qu’ ça m’ guettait
A faire des pieds de nez
Aux saintes lois du bon sens
Et de la bienséance
A fricoter en douce
Avec la folie douce
A r’ pousser l’horizon
Du trop carré, trop con
C’est fini la marelle
J’y vois 36 chandelles
J’ sens bien que j’ me détraque
Je l’avoue, tout à trac,
Sortez la camisole
Je suis mûre mûre fofolle !
Mon pov’ esprit valdingue
Perclus d’ mes idées dingues
A ne pas prendre l’ pli
J’ai l’ cerveau bigoudi
Chuis bonne pour la poubelle
J’y vois 36 chandelles
- Mais non, p’tit colibri,
Atteinte, toi ? Que nenni !
T’es fraîche comme une jolie
Née de la dernière pluie.
Allez, souffle, ma toute belle !
Car tes 36 chandelles
Seront fondues bientôt
Et y a plein d’ monde autourQu’attend avec amour
Que tu coupes ton gâteau.
Clic !
62 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines d'à plusieurs (pour "Passeurs d'espoirs") le 22 Octobre 2008 à 00:01
Je vous envoyais hier sur le blog de Lucie-Maria, aux prises avec son "petit crabe".
Lequel d'entre nous n'a pas, chez soi ou dans son entourage, quelqu'un aux prises avec un petit, voire un gros crabe... sans parler de tous les crabes encore moins visibles qui rongent non seulement le corps, mais le coeur ou l'esprit.
C'est Nadia-vraie qui, la première et avec sa générosité coutumière, avait décidé d'apporter son soutien à des blogueurs "en difficulté" en leur faisant une petite place sur sa page d'accueil (une page qui, chez elle, est d'ailleurs pleinement digne de ce nom, je trouve).
Mais comme ces appels à la solidarité varient au fil du temps, celui que l'on soutenait hier se retrouve du jour au lendemain quasi abandonné. D'abord une pluie de comm' chaleureux et compatissants, puis, d'un coup, plus rien...
Je me suis mise à la place de ces gens pour qui une solidarité magnifique se lève... et retombe aussitôt. Nous savons tous que lutter contre un crabe, ou quoi que ce soit d'autre, demande de l'endurance, de la patience et des efforts sur une durée parfois à la limite des forces de celui qui les fournit. Où ces gens puiseront-ils cette énergie si nous les "lâchons" aussi vite que nous nous sommes portés à leur "secours" ? Cette sympathie éphémère n'est-elle pas finalement un cadeau empoisonné que nous leur faisons, juste pour nous donner "bonne conscience" ?
En même temps, évidemment, il est impossible de laisser à demeure des dizaines de blogs à aider sur sa page d'accueil.
Alors, je me suis dit que si chacun d'entre nous "porte" un blog(ueur) à bout de bras pendant quelques jours et qu'un autre se propose de le relayer une fois qu'il a ôté cette info de sa page d'accueil, le blog(ueur) soutenu pourrait recevoir des messages pendant plus longtemps et de manière plus continue, plus durable...
Chacun peut le faire de la façon qui lui convient le mieux, dans un article, un encart, en dédicaçant un texte, une citation, une photo, en insérant rien qu'une ligne quelque part...
Je me souviens du formidable élan de solidarité qui m'avait bouleversée lorsque je vous avais sollicités pour accéder au mode "privilège" sur over-blog.
Aujourd'hui, ce dont il s'agit, ce n'est pas juste de gagner quelques fonctionnalités supplémentaires pour pouvoir mettre en ligne de petits trucs marrants dans mon design ou augmenter ma capacité de stockage. Ce dont il est question, c'est de prêter main forte à quelqu'un qui lutte pour la Vie.
Une expérience personnelle récente ( évoquée ici en février dernier... âmes sensibles, s'abstenir !) m'a rendue tout particulièrement sensible à la douleur, physique et morale, des malades.
Voilà pourquoi il me semble que mon blog serait indigne de son nom si, aujourd'hui, je ne " faisais pas ma part ", comme le petit colibri de la légende qui est devenu mon oriflamme et mon emblème.
Alors, Lucie-Maria, je plante pour toi (clic ! ICI ), cette graine d'espérance.
Puisse le vent la porter loin et la disséminer, sous d'autres formes, sur bien d'autres blogs encore.
Bon voyage à toi.
Ptitsa
15 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines d'à plusieurs (pour "Passeurs d'espoirs") le 22 Octobre 2008 à 00:00
Pour Lucie-Maria
Vas où tu dois aller
Sans craindre la tempête
Traverse, traverse,
Il est forcément un endroit
Où le ciel cesse d'être noir
Traverse, traverse,
Si ta barque est malmenée,
Si tu sens que tu vas par le fond,
Traverse, traverse
Et quand rien ne te reste
Que la certitude
Que tout est fini
Que ton combat est vain
Et perdu d'avance
Espère, espère
Au moment où tu n'y crois plus
Dans le mur devant toi
Un passage s'ouvre
16 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines d'à plusieurs (pour "Passeurs d'espoirs") le 21 Octobre 2008 à 00:41
Il n'y a pas que les murs
Il y a aussi des regards
Qui nous rendent moins sûrs
Et qui nous mettent à part
Derrière tous ces barreaux
Il y a aussi des mots
Comme autant de blessures
De prisons, de ghettos
Jugé et condamné
A ne plus avoir le droit d'être
Ni d'aimer
Tant que j'existerai
Et quoi que le monde en pense
Je montrerai qui je suis
Je dirai mes différences
Tant que j'existerai
Tant qu'il y aura une chance
Je resterai qui je suis
Rien n'est jamais
Perdu d'avance
Il n'y a pas que les frontières
Qui isolent et séparent
Quand on veut nous faire taire
Nous jeter à l'écart
Au coeur du long silence
Il y a cette voix
Qui me dit sans violence
Continue le combat
Jugé et condamné
A ne plus avoir le droit d'être
Ni d'aimer
Tant que j'existerai
Et quoi que le monde en pense
Je montrerai qui je suis
Je dirai mes différences
Tant que j'existerai
Tant qu'il y aura une chance
Je resterai qui je suis
Rien n'est jamais
Perdu d'avance
Tant que j'existerai
Et quoi que le monde en pense
Je montrerai qui je suis
Je dirai mes différences
Rien n'est jamais
Perdu d'avance
Rien n'est jamais
Perdu d'avance
Natasha ST PIER
J'ai trouvé cette chanson sur le blog de Lucie-Maria, où vous pouvez voir et entendre le clip.
Elle l'a édité dans un article bien particulier qui s'intitule "mon crabe". Elle vous sera sûrement reconnaissante de lui laisser un mot de réconfort dans sa lutte contre le petit crabe qui tente de s'installer chez elle...
16 commentaires -
Par *Sylvie Ptitsa* dans Graines d'à plusieurs (pour "Passeurs d'espoirs") le 20 Octobre 2008 à 20:00
Qu'importent les difficultés,
c' est de la poussière !
L'essentiel,
c'est l'amour qui nous fait entrer dans l'éternité.
Soeur Emmanuelle.
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