• Seigneur, qu’est-ce qui m’arrive 

    Je pars à la dérive ?

    J’ai le sens qui vacille

    J’ m’émiette, j’ me défibrille ?

    J’ai la jugeotte en rade

    Le ciboulot malade ?

    La boussole qui divague

    Le délire qui m’alpague ?

     

    Ce matin, me v' là belle :

    J’y vois 36 chandelles.

     

    Mon dieu, j’ crois qu’ je déraille

    J’ cherche mes repères en Braille

    J’ me perds en conjectures

    J’ m’ éparpille, j’ me fissure

    J’ m’esbigne à éplucher

    Les casualités

    Du pourquoi du comment

    De ce mystère troublant

     

    Rien à faire, c’est l’ bordel

    J’y vois 36 chandelles

     

    Mais dites-moi, sapristi !

    J’mollis du salsifis ?

    Qu’est-ce qui m’a, saperlotte,

    Pilé la comprenotte ?

    Déglingué le pois chiche

    A coups d’ lubies fortiches

    Vrillé l’ut,  faussé l’ la,

    Mis le si aux abois ?

     

    Même le sol, y chancelle

    J’y vois 36 chandelles

     

    Depuis l’ temps qu’ ça m’ guettait

    A faire des pieds de nez

    Aux saintes lois du bon sens

    Et de la bienséance

    A fricoter en douce

    Avec la folie douce

    A r’ pousser l’horizon

    Du trop carré, trop con

     

    C’est fini la marelle

    J’y vois 36 chandelles

     

    J’ sens bien que j’ me détraque

    Je l’avoue, tout à trac,

    Sortez la camisole

    Je suis mûre mûre fofolle !

    Mon pov’ esprit valdingue

    Perclus d’ mes idées dingues

    A ne pas prendre l’ pli

    J’ai l’ cerveau bigoudi

     

    Chuis bonne pour la poubelle

    J’y vois 36 chandelles

     

    - Mais non, p’tit colibri,

    Atteinte, toi ? Que nenni !

    T’es fraîche comme une jolie

    Née de la dernière pluie.

    Allez, souffle, ma toute belle !

    Car tes 36 chandelles

    Seront fondues bientôt



    Et y a plein d’ monde autour

    Qu’attend avec amour

     

    Que tu coupes ton gâteau.




                                                                                                                              Clic ! 



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    Je vous envoyais hier sur le blog de Lucie-Maria, aux prises avec son "petit crabe".


    Lequel d'entre nous n'a pas, chez soi ou dans son entourage, quelqu'un aux prises avec un petit, voire un gros crabe... sans parler de tous les crabes encore moins visibles qui rongent non seulement le corps, mais le coeur ou l'esprit.


    C'est Nadia-vraie qui, la première et avec sa générosité coutumière,  avait décidé d'apporter son soutien à des blogueurs "en difficulté" en leur faisant une petite place sur sa page d'accueil (une page qui, chez elle, est d'ailleurs pleinement digne de ce nom, je trouve).
    Mais comme ces appels à la solidarité varient au fil du temps, celui que l'on soutenait hier se retrouve du jour au lendemain quasi abandonné. D'abord une pluie de comm' chaleureux et compatissants, puis, d'un coup, plus rien...


    Je me suis mise à la place de ces gens pour qui une solidarité magnifique se lève... et retombe aussitôt. Nous savons tous que lutter contre un crabe, ou quoi que ce soit d'autre, demande de l'endurance, de la patience et des efforts sur une durée parfois à la limite des forces de celui qui les fournit. Où ces gens puiseront-ils cette énergie si nous les "lâchons" aussi vite que nous nous sommes portés à leur "secours" ? Cette sympathie éphémère n'est-elle pas finalement un cadeau empoisonné que nous leur faisons, juste pour nous donner "bonne conscience" ?


    En même temps, évidemment, il est impossible de laisser à demeure des dizaines de blogs à aider sur sa page d'accueil.


    Alors, je me suis dit que si chacun d'entre nous "porte" un blog(ueur) à bout de bras pendant quelques jours et qu'un autre se propose de le relayer une fois qu'il a ôté cette info de sa page d'accueil, le blog(ueur) soutenu pourrait recevoir des messages pendant plus longtemps et de manière plus continue, plus durable...
    Chacun peut le faire de la façon qui lui convient le mieux, dans un article, un encart, en dédicaçant un texte, une citation, une photo, en insérant rien qu'une ligne quelque part... 


    Je me souviens du formidable élan de solidarité qui m'avait bouleversée lorsque je vous avais sollicités pour accéder au mode "privilège" sur over-blog.


    Aujourd'hui, ce dont il s'agit, ce n'est pas juste de gagner quelques fonctionnalités supplémentaires pour pouvoir mettre en ligne de petits trucs marrants dans mon design ou augmenter ma capacité de stockage. Ce dont il est question, c'est de prêter main forte à quelqu'un qui lutte pour la Vie.


    Une expérience personnelle récente ( évoquée ici en février dernier... âmes sensibles, s'abstenir !)  m'a rendue tout particulièrement sensible à la douleur, physique et morale, des malades.


    Voilà pourquoi il me semble que mon blog serait indigne de son nom si, aujourd'hui, je ne " faisais pas ma part ", comme le petit colibri de la légende qui est devenu mon oriflamme et mon emblème.


    Alors, Lucie-Maria, je plante pour toi (clic ! ICI ), cette graine d'espérance.





    Puisse le vent la porter loin et la disséminer, sous d'autres formes, sur bien d'autres blogs encore.


    Bon voyage à toi.


                                                                                     Ptitsa



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                                                                                              Pour Lucie-Maria






    (c) Ptitsa




    Vas où tu dois aller
    Sans craindre la tempête
    Traverse, traverse,
    Il est forcément un endroit
    Où le ciel cesse d'être noir
    Traverse, traverse,
    Si ta barque est malmenée,
    Si tu  sens que tu vas par le fond,
    Traverse, traverse
    Et quand rien ne te reste
    Que la certitude
    Que tout est fini
    Que ton combat est vain
    Et perdu d'avance
    Espère, espère

    Au moment où tu n'y crois plus
    Dans le mur devant toi
    Un passage s'ouvre












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  • Il n'y a pas que les murs
    Il y a aussi des regards
    Qui nous rendent moins sûrs
    Et qui nous mettent à part

    Derrière tous ces barreaux
    Il y a aussi des mots
    Comme autant de blessures
    De prisons, de ghettos

    Jugé et condamné
    A ne plus avoir le droit d'être
    Ni d'aimer

    Tant que j'existerai
    Et quoi que le monde en pense
    Je montrerai qui je suis
    Je dirai mes différences

    Tant que j'existerai
    Tant qu'il y aura une chance
    Je resterai qui je suis
    Rien n'est jamais
    Perdu d'avance

    Il n'y a pas que les frontières
    Qui isolent et séparent
    Quand on veut nous faire taire
    Nous jeter à l'écart

    Au coeur du long silence
    Il y a cette voix
    Qui me dit sans violence
    Continue le combat

    Jugé et condamné
    A ne plus avoir le droit d'être
    Ni d'aimer

    Tant que j'existerai
    Et quoi que le monde en pense
    Je montrerai qui je suis
    Je dirai mes différences

    Tant que j'existerai
    Tant qu'il y aura une chance
    Je resterai qui je suis
    Rien n'est jamais
    Perdu d'avance

    Tant que j'existerai
    Et quoi que le monde en pense
    Je montrerai qui je suis
    Je dirai mes différences

    Rien n'est jamais
    Perdu d'avance
    Rien n'est jamais
    Perdu d'avance



                                     Natasha ST PIER




    J'ai trouvé cette chanson sur le blog de Lucie-Maria, où vous pouvez voir et entendre le clip.
    Elle l'a édité dans un article bien particulier qui s'intitule "mon crabe". Elle vous sera sûrement reconnaissante de lui  laisser un mot de réconfort dans sa lutte contre le petit crabe qui tente de  s'installer chez elle...



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  • Qu'importent les difficultés,
    c' est de la poussière !

    L'essentiel,
    c'est l'amour qui nous fait entrer dans l'éternité.


    Soeur Emmanuelle.



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