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Tous les jours, je suis là.
Tous les jours.
Toutes les nuits.
Tous les soirs.
Tous les matins.
Par grand vent.
Par rude pluie.
Par affluence.
Par passants rares.
Cuit de chaleur.
Criblé de grêle.
Impassible, en apparence.
Vivant, pourtant...
Je vous contemple.
Je vous observe.
Témoin indéboulonnable
de vos allées et venues
par les portes géantes
du marché couvert de Sarlat.
Je suis là.
Je suis las.
Vous ne me voyez pas.
Vous courez.
Vous courez toujours.
Vers où, vers quoi.
Je ne sais pas.
Vos yeux sont vides.
Vos regards bas.
Vos coeurs fermés.
Comment vous atteindre ?
Et puis, elle est venue.
Elle marchait du pas tranquille
De ceux qui savent prendre le temps
De regarder
Derrière le visible
De ceux qui savent donner
Le temps au temps
De s'offrir à l'inattendu
D'une rencontre
De s'émerveiller
D'un détail infime
Et d'avoir immense joie
D'un détail minuscule.
Me cherchait-elle ?
Il m'a semblé.
M'a-t-elle trouvé
Incidemment ?
Peu importe aujourd'hui...
Je sais seulement
Que nos regards se sont croisés
Et que par le sien
J'ai commencé d'exister.
Il y a eu un éclair blanc.
Elle est partie
Aussi simplement
Aussi naturellement
Qu'elle était venue.
Mais pour moi, plus rien n'est comme avant.
Je sais que désormais,
Même si j'ignore où,
Pour elle je suis,
Pour elle j'existe,
Je fais partie de son histoire,
De sa mémoire,
Et je ne serai plus jamais seul.
Un destin s'est scellé
A la croisée de nos regards.
CLIC !...
C'était ici.
Pour Syl... mon autre regard.
60 commentaires -
Cette semaine, il a été beaucoup question de créateurs et d'artistes au jardin.
A plusieurs reprises, dans mes réponses à vos commentaires sur le proverbe de mardi, j'ai exprimé l'idée que, pour moi, la créativité peut s'exercer à partir de matériaux très simples et dans des domaines qui ne relèvent pas forcément du "grand Art" (si tant est qu'il y ait un art majeur, d'ailleurs, car pour moi le plus grand art, c'est d'abord celui de créer sa propre vie).
Vous trouverez ICI l'exemple de quelqu'un qui, pour moi, sait faire du grand art avec de toutes petites choses.
Puisqu'il s'agit d'un photographe, j'en profite pour vous signaler une communauté tout récemment créée sur OB et que j'apprécie : Reg'Arts Photo, de Poesia dont j'aime le "coup de clic".
Comme vous êtes de plus en plus nombreux, parmi les fidèles de ce jardin, à être photographes, j'ai eu aussi envie de vous permettre d'entrer plus facilement en relation les uns avec les autres; c'est pourquoi, dans ma " blogothèque de petit colibri ", j'ai signalé les blogs photos (ou en tout cas, ceux où la photo domine) par un astérisque * ( le symbole du flash qui se déclenche, peut-être...).
Pour terminer, voici un récapitulatif des communautés de photographes dont je fais moi-même partie, peut-être pourront-elles vous intéresser. Par ordre alphabétique :
Au rendez-vous de l'insolite
Le chemin des orties
Le musée à ciel ouvert
Photographe du dimanche
Reg'Arts Photos
N'hésitez pas à allonger ces deux "catalogues", qui sont loin d'être exhaustifs, en laissant les infos que vous souhaitez dans un commentaire... elles seront ainsi accessibles à tous.
Faites de bonnes rencontres et que le jardin crépite de vos zamicoclics ! ; )
20 commentaires -
Il voulut peindre une rivière ;
Elle coula hors du tableau.
Elle peignit une pie-grièche ;
Elle s’envola aussitôt.
Il dessina une dorade ;
D’un bond, elle brisa le cadre.
Il peignit ensuite une étoile ;
Elle mit le feu à la toile.
Alors, il peignit une porte
Au milieu même du tableau.
Elle s’ouvrit sur d’autres portes,
Et il entra dans le château.
Maurice CARÊME
33 commentaires -
Pour mon ami Dông Phong,
car je sais qu'il aime les comptines...
J'ai dans ma cervelle
(Horreur, quelle poubelle !)
Un très gros cafard
Qui bouffe mes espoirs.
J'ai au fond d'la gorge
Un chat qui s' rengorge
De m' nouer l' kiki
A force de non-dits
J'ai dans mon coeur lourd
(Noir comme dans un four)
Une sangsue pourave
Qui me pompe grave.
J'ai vissé aux tripes
Un fort mauvais trip
Qui m' plombe, qui m'aspire
Purée, ça déchire !
J'ai sur mon clavier
(Comment m'en tirer ?)
Une panne tape l'incruste,
Croyez-moi, j' déguste !
Mais pour moi le pire,
C'est quand un cerbère
Gronde pour m'interdire
La grande blogosphère
Car dès que j'y suis
Tchao, les ennuis
Le bestiaire se taille
J' retrouve toute ma gouaille
Les bestioles idiotes
N'ont qu'à bien s' tenir
Car mes blogopotes
Les ont toutes fait fuir !
D'après un poème de Jean-Luc MOREAU dont vous trouverez l'original ici...
ainsi que quelques autres versions enfantines ! ; )
N'hésitez surtout pas à écrire la vôtre et à me la faire lire !
Merci aussi pour votre soutien au Jongleur de mots !
Grâce à votre mobilisation blogopotesque exceptionnelle,
nous avons réussi à sauver son blog !
34 commentaires -
Qui crée dans sa vie meurt en souriant.
Proverbe polonais.
Petit sourire de soutien à un créateur que vous pouvez aider : le Jongleur de Mots.
Son blog va fêter ses 2 ans demain et il s'est promis de le fermer s'il n'obtenait pas un minimum de 300 commentaires à l'occasion de cet anniversaire. En cliquant ICI, vous pouvez aller booster sa boîte et empêcher la mort d'un blog... car même souriants, pour ma part, je les préfère vivants. ; )
31 commentaires
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