• S'il y a des hommes
    Dans tous ces trains
    Qu'un jour tu prendras
    Dis-leur le chant
    Que l'on entend parfois
    Cette mélodie
    Que tous, un beau soir, on écoute
    Quand l'amour quitte la route
    Pour changer de quai


    Et s'ils te parlent du temps
    De tout ce qu'ils n'ont pas fait
    De ces voiliers sous le couchant
    Qu'ils suivraient
    Dis-leur qu'ici, la solitude
    Emporte nos voix
    Quand on cesse d'aimer
    Qu'on ne tend plus les bras


    Dis-leur qu'ils aiment
    Qu'ils n'oublient pas
    Qu'un jour tout s'arrêtera
    Dis-leur qu'ils pleurent,
    Qu'ils meurent de joie
    Que l'on ne vit qu'une fois
    Même si aimer, ici
    C'est souffrir cent fois


    S'il y a des heures
    Où rien ne vient effacer tes doutes
    Si les regrets
    Savent où te trouver la nuit
    Choisis d'aimer
    Comme tu choisirais une route
    Que cette mélodie
    S'éloigne à tout jamais


    S'il y a des hommes
    Dans ces villes où tu marcheras
    Dis-leur qu'au loin
    Comme eux, d'autres hommes ont froid
    Qu'ils ont si peur
    Qu'ils en oublient trop souvent l'amour
    Dis-leur aussi qu'un jour
    Nous n'aurons plus que ça


    Dis-leur qu'ils aiment
    Qu'ils n'oublient pas
    Qu'un jour tout s'arrêtera
    Dis-leur qu'ils pleurent,
    Qu'ils meurent de joie
    Que l'on ne vit qu'une fois
    Même si vivre, ici
    C'est mourir cent fois


    Tendre les mains
    Vivre vraiment
    Comme pour ne jamais partir
    Aimer sans fin
    Comme des enfants
    Même aimer sans se le dire


    Dis-leur qu'ils aiment
    Qu'ils n'oublient pas
    Qu'un jour tout s'arrêtera
    Dis-leur qu'ils pleurent
    Qu'ils meurent de joie
    Que l'on ne vit qu'une fois...


                                                      FAUDEL.


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  • « Si tu penses à un an, sème une graine.
    Si tu penses à dix ans, plante un arbre.
    Si tu penses à cent ans, change la conscience de l’homme. »

                                             
                                                                   Proverbe chinois


                                                                                                                                    (c) Ptitsa



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  •  « Sois heureux un instant. Cet instant, c’est ta vie. »



                                                           Omar KHAYYÂM




                                                                                                      (c) Ptitsa     
            

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  • La nuit est belle, l'air est chaud et les étoiles nous matent
    Pendant qu'on kiffe et qu'on apprécie nos plus belles vacances
    La vie est calme, il fait beau, il est deux heures du mat'
    On est quelques sourires à partager notre insouciance
    C'est ce moment-là, hors du temps, que la réalité a choisi
    Pour montrer qu'elle décide et que si elle veut elle nous malmène
    Elle a injecté dans nos joies comme une anesthésie
    Souviens-toi de ces sourires, ce sera plus jamais les mêmes


    Le temps s'est accéléré d'un coup et c'est tout mon futur qui bascule
    Les envies, les projets, les souvenirs, dans ma tête y a trop de pensées
    qui se bousculent
    Le choc n'a duré qu'une seconde mais ses ondes ne laissent personne   indifférent
    «Votre fils ne marchera plus», voilà ce qu'ils ont dit à mes parents
    Alors j'ai découvert de l'intérieur un monde parallèle
    Un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion
    Un monde où être autonome devient un objectif irréel
    Un monde qui existait sans que j'y fasse vraiment attention
    Ce monde-là vit à son propre rythme et n'a pas les mêmes préoccupations
    Les soucis ont une autre échelle et un moment banal peut être une très   bonne  occupation
    Ce monde respire le même air, mais pas tout le temps avec la même facilité
    Il porte un nom qui fait peur ou qui dérange : les handicapés


    On met du temps à accepter ce mot, c'est lui qui finit par s'imposer
    La langue française a choisi ce terme, moi j'ai rien d'autre à proposer
    Rappelle-toi juste que c'est pas une insulte, on avance tous sur le même   chemin
    Et tout le monde crie bien fort qu'un handicapé est d'abord un être humain
    Alors pourquoi tant d'embarras face à un mec en fauteuil roulant
    Ou face à une aveugle ? Vas-y ! Tu peux leur parler normalement
    C'est pas contagieux ! Pourtant avant de refaire mes premiers pas
    Certains savent comme moi qu'y a des regards qu'on n'oublie pas


    C'est peut-être un monde fait de décence, de silence, de résistance
    Un équilibre fragile, un oiseau dans l'orage
    Une frontière étroite entre souffrance et espérance
    Ouvre un peu les yeux, c'est surtout un monde de courage
    Quand la faiblesse physique devient une force mentale
    Quand c'est le plus vulnérable qui sait où, quand, pourquoi et comment
    Quand l'envie de sourire redevient un instinct vital
    Quand on comprend que l'énergie ne se lit pas seulement dans le mouvement
    Parfois la vie nous teste et met à l'épreuve notre capacité d'adaptation
    Les cinq sens des handicapés sont touchés, mais c'est un sixième qui les   délivre
    Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction
    Ce sixième sens qui apparaît, c'est simplement l'envie de vivre.


                                                                        
                                                                                Grand Corps Malade.



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  •   «
    Puisque l’amour est cause de la joie, où l’amour est plus grand, la joie est plus manifeste. »

                                                     Saint Thomas d’Aquin



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