• Je le sens s'approcher
    Avec son instrument
    Y m'ordonne, pas gêné:
    "Allez-y, ouvrez grand !"

    Et dire que c'est maman
    Qui m'a dit d'v'nir ici
    "Tu vas voir M'sieur Marchand,
    Il est très très gentil"

    Je vibre sous le bruit
    D' la perceuse électrique
    Qu'il me passe au travers
    D'une molaire pourrie

    J'émets quelques p'tits cris
    J'ai la luette qui panique
    J'ai la langue de travers
    Couverte de brins d'scie

    V'la la bonne qui s'amène
    Avec l'aspirateur
    En matière de gueule pleine
    Je suis couronnée reine

    C'est une couronne d'ailleurs
    Qu'elle m'a dit qu'ça m'prenait
    La servante du sans cœur
    En m'aspirant l' palais

    J'vois sur la table à droite
    C' qui n' peut être à coup sûr
    Qu' l'attirail de torture
    D'un timbré psychopathe

    Je n' sens plus mon visage
    Il m'a trop injecté
    D' son poison, le sauvage
    Il m'a défigurée !

    Soudain'ment y m'relache
    Pour que j'aille à l'évier
    Pour que j'rince et que j'crache
    C' qui m' permet de vérifier

    Le miroir juste au-dessus
    Me confirme c'que je crains
    Ma bouche ne répond plus
    Je suis Lynda Chrétien

    J'essaie de m'évader
    Mais mon bourreau m'rattrape
    "On n'a pas terminer"
    Y m'renvoie sous la nappe

    Ca pouvait pas êt' pire
    Comme ambiance de terreur
    J'avais froid dans l'échine
    J' vivais l' top de l'horreur

    Jusqu'à ce qu'en sourdine
    Comme venant de nulle part
    Y'a Herbert Léonard
    Qui chante "Pour le plaisir"!

    Et que mon grand dément
    Sorte un autre accessoire
    Genre sableuse à ciment
    Démancheuse de mâchoire

    Le r' voilà au travail
    Pis j' vous jure qu'y s'applique
    Et y r' vole de l'émail
    Dans sa face de sadique

    J'ai été séquestrée
    Condamnée à la chaise
    Mutilée, massacrée
    Torturée pas sa fraise !

    J' suis sortie comme une loque
    Quand on m'a libérée
    Encore en état d' choc
    J'ai docilement payé

    Dans la main pour le tartre
    Une brosse à dents verte
    Qu' la bonne femme m'a offerte
    En souriant comme une tarte

    Puis j'ai pris l'ascenseur
    Où j'ai bien essayé
    De remettre d' la couleur
    Sur ma baboune enflée

    J'ai bien fait c' que j'pouvais
    J'en ai mis plusieurs couches
    J'en ai mis à peu près
    Partout, sauf sur la bouche

    Et au lieu d' réussir
    A paraître mignonne
    J'avais l'air de ressortir
    Du bureau de Clinton ...

    Peut-être que Monica
    Etait gelée des mâchoires
    Puisque c'est par le bas
    Qu'elle fumait des cigares !

    Aujourd'hui quand je vois
    Un dentier dans un verre
    Je demande à parler
    A l'heureuse détentrice

    Et puis toute édentée
    Que soit l"humble grand mère
    J' me surprends à envier
    Ses gencives toutes lisses

    Et je lui dis tout bas :
     " Ne craignez pas l'enfer !
    Il n'existe qu'ici bas,
    Et je l'ai vécu, jadis...

    Si jamais vos curés
    Vous décrivent Lucifer
    Ils ne vous diront pas
    Qu'il s' déguise ... en dentiste !!!



                                                 
     Paroles et musique de  Lynda LEMAY
                                                                             "Monsieur Marchand"
                                                        Album "Il est un  Paradis quelque part", 2005




    Ecoutez le texte en musique... un pur moment d'hilarité !
    (si quelqu'un me donne le lien, je l'ajouterai ici).



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  • J'arrive plus
    A tout faire
    L'épouse, la bloggeuse, la mère,
    L'amie, la confidente, la cuisinière,
    L'intendante, la correspondante, la ménagère...

    Je n'sais plus
    Comment concilier
    Les visites chez vous, le courrier,
    Les articles, les statistiques, les commentaires,
    Les entrées et les sorties dans la communauté
    Des "Passeurs d'espoirs" qui s'agrandit et prolifère...

    Même si j'ai le coeur ravi, l'âme légère
    De vous rencontrer ainsi, seule à seuls
    Les minutes filent, l'enfance est éphémère
    Il me faudrait mille vies et je n'en ai qu'une seule !...

    Je n' peux plus
    Continuer
    En même temps à écrire et à surveiller
    Le zoisillon qui tire, vacillant, ses premières bordées
    Dans notre nid, inconscient des dangers
    De l'univers impitoyable des zadultifiés...

    Je succombe
    A la nécessité de ramasser tout ce qui tombe
    Dégringole, s'émiette, se renverse, culbute,
    Se carapate, s'éparpille, se répand, se transbahute
    Partout où le jeune explorateur effectue ses passages en trombe !...

    Il me faut
    C'est décidé
    Réorganiser ma vie effrénée
    De bloggeuse addicted, pianoteuse éhontée
    Pour demeurer heureuse, libre
    M'inventer un nouvel équilibre.

    Ne soyez ni tristes, ni inquiets
    Je ne vous abandonne, ni ne m'en vais
    Mes passages chez vous s'espaceront, oui, sûrement
    Je vous rendrai visite moins souvent
    Mais davantage je lirai, musarderai, m'attarderai
    Chez ceux chez qui j'aurai choisi de m'arrêter
    Ce jour là...

    Que les autres ne s'en offusquent pas
    Chaque aube baptise un jour neuf que Dieu fait
    Et il y a bien assez de jours dans une année
    Pour que dans mon voyage, je ne vous oublie pas...
    Et puis le jardin d'espérance  vous demeure ouvert
    De jour comme de nuit, été comme hiver ...

    Si je ne laisse trace visible dans votre vitrine,
    Je vous loge chacun au chaud de ma poitrine
    Mes havres de paix, de rire, de poésie 
    Mes oasis, mes terres d'asile, ...  mes amis.

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  •  Je ne laisse jamais ma bouche énoncer quelque chose que ma tête ne  peut tolérer.

                                          Louis ARMSTRONG

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  • Merci pour tous les témoignages d'amitié que vous m'avez laissés ces derniers jours dans  vos com'... le papillon de l'amitié... le petit message qui circule cette semaine... Le jeu des "tags"... 

    Je les reçois, les lis avec plaisir. 
    Mais ne m'en veuillez pas de ne pas y répondre, de ne pas y participer. 
    Les petits colibris sont des êtres habitués  au grand vent, à l'air libre. 
    Ils supportent difficilement de rester pris dans des "chaînes", fussent-elles aussi amicales que les vôtres. 

    Et puis je n'aime pas non plus cette idée qu'il faille établir des journées ou des semaines de tout, de l'amitié, de la famille, de la femme, de la fraternité, de la solidarité, de l'amour... pour se rappeler combien ces valeurs sont importantes.  Pourquoi ne pas les honorer au jour le jour ?

    Transférer vos messages me demanderait un temps que je n'ai pas... 
    Dévoiler des secrets ? Je le ferai petit à petit, et à mon rythme plutôt... 
    Lister mes 10 blogs préférés ? Exercice impossible, car ils sont (vous êtes) bien plus de dix à compter pour moi, et je n'ai pas envie non plus d'entrer dans la logique des "compétitions" et des "classements". Le monde en est déjà  bien assez  féru comme comme ça...

    Le meilleur témoignage d'amitié que je puisse vous donner et vous rendre, c'est le clic de mon passage chez vous.

    Je projette aussi d'ajouter une page de liens à ma rubrique "Entre vous et moi" et là, soyez assuré(e) que chacun(e) d'entre vous y figurera en bonne place.

    En attendant... je sais que ceux d'entre vous qui me considèrent réellement comme leur amie ne se froisseront pas de mon refus, car l'amitié véritable se passe de ce genre de preuves.

    "Vieille amitié ne craint pas la rouille", dit le proverbe...
    "Qui vivra verra", affirme un autre.

                                       
                                       Bonne journée à vous tous.

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                                                            Votre petit colibri mauvais joueur ;-) 



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    Merci à Jutta pour ce moment de beauté, de silence, d'Art ...

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